Entrée fracassante.

Un cyclone d'une force incroyable sévissait sur Liberty, nul n'avait pu le prévoir si bien que chacun se trouvait là où il avait passé la nuit. Impossible de faire quoi que se soit. Les chanceux étaient chez eux, les autres n'avaient qu'à trouver un abris de fortune.

Je me trouvais coincée dans Port-Louis et j'étais loin de me réjouir de ce fait !

Une conversation avec Kristal me revint en mémoire. Elle m'avais suggéré un jour ou l'autre de passer mettre de l'ambiance chez eux...

La miss avait même trouvé que nous aurions pu boire un verre ensemble. J'avais éviter de lui rire au nez, mais je trouvais l'idée assez ridicule.

Ceci dit, fautes de grives on mange les merles, fautes de rejoindre le repaire autant aller voir la gueule de leur tanière.... Et seuls les imbéciles ne changent pas d'avis. J'espère au moins qu'ils ont du rhum digne de ce nom !

J'ignorais s'il y aurait du monde !

C'est ainsi que malgré le vent , la pluie, j'avançais aussi vite que je pouvais vers la porte de la maison de guilde. L'accueil serait glacial ? sanglant ? Bonne question.

Il s'agissait de ne pas rater mon entrée. Plus d'un loup avait une dent contre la tigresse et j'allais arriver, dans un bel état.

Peu importe l'apparence, il suffisait de...

Voici la porte, je frappe ? Non, cela serait comme mendier ! Et puis avec le vacarme du vent ils ne vont pas m'entendre voyons !

Enfoncer la porte à coups de pieds ? C'est une idée mais si je la défonce vraiment, on ne sera pas mieux dedans que dehors, et j'ai envie de dormir au sec !

Le mieux est de rentrer naturellement, comme si j'étais chez moi. Je testerais l'effet de surprise..

J'appuie dont sur la clenche, pousse la porte et une bourrasque de vent me propulse à l'intérieur avec force.

Je me rattrape à une chaise qui se trouve sur mon chemin. L'entrée n'est pas aussi digne que je l'aurais souhaité, mais je suis dans la place.

Je replace mon bandeau noir sur la tête, écarte mes cheveux collés et mouillés de mon visage.

La porte a claqué derrière moi....

Amandine, comme à son habitude en cas de tempêtes-cyclones-orage divin ou autres choses pluvieuses et mouillés, était sur la jetée.

Au loin, se rapprochant peu à peu, un cyclone d'une force inouïe faisait rage.
Levant les yeux au ciel, Amandine vit que celui-ci s'assombrissait peu à peu. Des nuages d'un noir intense se rassemblait, juste au-dessus de Port-Louis.
Et la pluie commença.
Une pluie diluvienne.
Le sol se transforma en un amat de boue en quelques minutes, rendant la circulation presque impossible.
Elle sourit.
Les rares personnes encore dehors et qui essayer de rejoindre leurs maisons devaient la prendre pour une folle, mais elle s'en fichait royalement.
Dans la tempête, au milieu de la pluie, de la boue, du déluge, de la peur, elle se sentait en sécurité.
Et seule.
Jetant un petit coup d'oeil à l'antre, Amandine y vit une ombre s'arrêter, hésiter et finalement entrer.
Rester sur la jetée ou aller voir ?
Aller voir, elle serait déjà assez malade comme ça.
Toute crasseuse, Amandine poussa la porte à son tour.
Une fois celle-ci fermait, un calme incroyable régna. Silence.
Amandine suspendit son manteau au coin du feu, prit une boisson au comptoir et regarda enfin l'inconnue.
On lui avait parlé d'elle.
Anne Providence.
La Tigresse.
Un sourire ...
Amandine s'approcha, se pencha, laissant un certain espace de tranquilité à la pirate puis dit simplement ...
-Bonjour.
Elle s'installa et attendit que les autres Loups pris dans la tempête arrivent.

Je sursautais.

Il y avait encore du monde dehors ?

Il fallait être malade pour traîner dehors par ce temps, où s'être fait prendre par surprise.

"bonjour" D'une voix calme. Pas plus surprise que ça la louve ?
dommage, on ferait avec. Il est vrai que j'apprécierais qu'on ne me
reflanque pas à la porte par ce temps radieux... Mais ils n'avaient pas
vraiment de raison de garder le loup dans la bergerie... En même temps,
ce sont eux les loups mais je n'ai rien d'une brebis (sauf à être
gâleuse).

- Bonjour, belle journée n'est ce pas ?

Nous nous observons guettant la réaction de l'une et de l'autre.

Je me doutais qu'elle me croyait cinglée, vu mon état et que je venais du dehors.
Et pour la surprise, ça plaît toujours. Mais non, je ne serais pas surprise.
Enfin, je m'y attendais un peu, à son arrivée.
Elle prit la parole.

-Bonjour, belle journée n'est-ce pas ?

Je me retins de sourire, c'était un test. Pour sûr.
Et ma réponse allait être décisive.
Soit j'étais une simple cible, soit j'étais une cible avec un semblant de crédibilité.
La crédibilité.
La aussi, je me retins de sourire.
La guettant encore un instant, je lachais finalement.

- Aussi belle et ensoleillé que les jours d'éclipse.

La, c'est mon rire que je retins.
Je me trouvais face à une pirate, et tout ce dont je parlais, c'était de la pluie et du beau temps.
Littéralement.
Ma réponse n'était pas tout à fait cinglante, directe et ironique, comme à mon habitude, mais cela ferait l'affaire.
J'attendis, essayant de voir une expression spéciale sur son visage.
Mais rien. Elle ne laissait rien paraître.

*léger sourire.

Amusant comme situation. J'aurais bien envie de lui dire ok pour le soleil, mais pour la pluie un jour d'éclipse, enfin.... Pas si mal pour un loup trempé comme une soupe et découvrant l'une ses ennemis tranquillement chez lui.

Chose presque agréable elle n'a pas sortie son épée. J'aime bien les combats, mais si on pouvait faire une trêve le temps du cyclone on pourrait au moins se détendre.

Et rien ne dit que le combat ne peut pas se dérouler sur le terrain de l'esprit !

Eclipse ? Vous voulez que je m'éclipse ?

Je me retournais pour faire face au capitaine, son accueil était plus conforme à ce dont je pouvais m'attendre.
Je notais immédiatement la main sur la garde de son épée.

La mienne frôlait le pommeau de ma destinée, mais ce n'était pas le moment.

Bonjour Capitaine, il se trouve que je réponds de façon certes un peu cavalière à l'invitation d'une membre des loups d'Azur.

J'avoue ne pas avoir reçu de bristol, et l'invitation date un peu et était verbale, mais je pense qu'elle est toujours valable.

*jeta un œil circulaire dans la pièce, elle ne semble pas encore là. A moins qu'elle soit toujours au temple.

Dommage.

Il s'agit de cette chère Kristal... Mais je peux reparti si vous voulez.

Kristal ? Il ne put cette fois-ci cacher sa surprise en entendant le nom de la personne qui l'avait invitée. Une idée lui traversa l'esprit pendant une fraction de seconde. Et si c'était un mensonge ? Il écarta ausitôt cette possibilité. Il ne savait pas pourquoi mais il sentait qu'Anne lui disait la vérité. Faisant un signe de la main, il lui répondit :

"Non, tu peux rester, du moins pour le moment. J'aimerais voir la réaction de Kristal si elle passe."

Un sourire se dessina sur son visage au moment où il pensait : "Finalement cette journée va s'annoncer plus passionante que prévu."

Imperceptiblement ma main s'écarta de ma destinée. Je sentais bien qu'il n'était pas ravi de me voir ici. Restait à savoir si Kristal passerait. En même temps, à quoi pouvais-je m'attendre ? un accueil à bras ouvert ? Non ou alors la tigresse n'étais plus vu que comme un chaton inoffensif.

Il fallait peut-être un signe de détente. Et puis s'il avait la bonté de me permettre de m'approcher du feu, ça serait bien agréable aussi.

Je disais qu'Amandine était trempée comme une soupe, mais je ne valais pas mieux qu'elle...

Finalement, avec des gestes calmes, mais sans paraitre trop .... inquiète, je fouille dans mon sac et je sors une bouteille de rhum de la Confrérie.

J'avance de quelques pas et la pose sur une table.

J'apporte ceci, si on faisait couler le rhum plutôt que le sang cette fois-ci ?

La nuit était mêlée au jour. C'est ce qu'on aurait pu dire en regardant le ciel d'encre qui pesait sur l'île. Un ciel entrecoupé de zébras argentés, scindant le voile galactique en diverses plaies béantes d'où s'échappait une pluie diluvienne. Profitant de la pénombre et du fracas des nuages, Luun échappa une fois de plus aux infirmières de la ville et se dirigea vers la taverne torse nue, sa dernière chemise déchirée en combat, son armure jetée sur une épaule. Il était rincé de la tête aux pieds mais avait pourtant un sourire large accroché aux lèvres, et un regard brillant de.... quoi donc? violence? sadisme? contentement? Bien difficile à définir en vérité, pour qui que ce soit. Il entra dans un roulement de tonnerre, sa silhouette se détachant dans un nouveau flash stroboscopique avant qu'il n'ait refermé la lourde porte de l'antre. Avant tout autre chose il se pencha en avant et s'ébroua, ses longs cheveux blancs faisant gicler de l'eau un peu partout autour de lui.

Sans sembler avoir remarqué la présence d'Anne, il avança vers la table centrale et y jeta armure et épée tout en criant dans le salon:

Marc! Un grog! ET BIEN CHAUD!

Enfin il se retourna vers la tigresse avec toujours ce sourire présent, et une main sur les hanches il la salua d'un geste de la main mimant un signe militaire.

Salut Tigresse! Alors, perdue? Tu es bien loin de ton repaire, peur de se mouiller le poil?

*sourire ravie son arrivée ne laisse pas indifférent, et la pièce se remplie.

Pas très observateur Luun, mon poil est déjà bien mouillé, ce qui n'est pas désagréable en certaines circonstances... Mais ce n'est pas le sujet.

Me jettes-tu la pierre, je constate que les loups aussi sont à la tanière. et puis, je viens me jeter dans la gueule du loup justement non ?

Le repaire est loin désormais, nous en avons un nouveau, sur un ilot à quelques encablures d'ici. Le Sournois mouille - lui aussi d'ailleurs-, dans une crique, mais vu le temps impossible de rependre la mer.

Je me suis dis que c'était l'occasion de répondre à une invitation. Sans avoir les manière du grand monde je peux me montrer polie.

Alors qu'il allait demander des verres au tavernier, Luun était rentré et l'avait devancé. Puis il avait regardé silencieusement la joute verbale entre le Loup Blanc et la Tigresse. Enfin, il se permit d'intervenir :

"Voyons Luun, aurais-tu perdu ton sens de la galanterie ? Tu vois bien qu'Anne est mouillée. La moindre des choses est de l'emmener se sécher auprès du feu."

Ce disant, il passa devant Luun en lui souriant et indiqua à Anne de le suivre auprès de la cheminée à l'intérieure de laquelle brûlait un feu vif. Puis, une fois installé, il lui dit :

"Tu me parlais de me faire goûter un de vos fameux rhums. Ma foi, je ne suis pas contre du tout. Cette journée est propice à boire à foison."

Puis voyant Marc, le tavernier, revenir avec le grog de Luun, il lui demanda trois autres verres, se rappelant tout juste qu'Amandine était toujours présente.

Des sourires j'en avais toute une panoplie. Ma préférence allait au carnassier, mais là ce n'était pas le plus judicieux. Par contre le sourire reconnaissant il avait plus de mal à sortir. J'étais à deux doigts de faire quelques chose qui passerait plus certainement pour une grimace.

c'est bien ce qu'il me semblait, certains loups savaient vivre. Un individu n'est pas forcement représentatif de toute la meute, mais quand il s'agit du chef de meute on peut espérer que les autres vont obéir.

En même temps quand je vois ce que je fais subir à VrV depuis quelques jours....

A l'invitation de Lulu je m'approche enfin du feu.

Pas d'erreur le Français reste galant.

C'est à LPAM que je pense un instant en remerciant Lulu.

Mes mains se tendent vers le feu. J'ai eu si froid que le bout des doigts me picotte légèrement. J'hésite à retirer mon bandeau dégoulinant; de toute façon le reste de mon équipement est dans le même état. Je repense à l'entrée très élégante de Luun. Après tout c'est peut-être un signe de reconnaissance chez eux. Je m'ébroue pareils ? J'hésite.

L'arrivée de l'aubergiste avec les verres et le grog m'en dissuade. On ne va pas diluer tout cet alcool avec de l'eau. C'est sacré.

Je fouille finalement mon sac pour y vérifier la présence d'un autre foulard noir.

Très rapidement j'ôte le premier bandeau pour mettre les sec sur mes cheveux. J'ai à peine pris le temps de les essorer. Ma main vive place et noue solidement le bandeau sec. Je tords consciencieusement ce premier bandeau pour lui faire dégorger toute l'eau.

Au contact de cette vive chaleur mes vêtements fument. Toute à ces opérations ma vision périphérique surveille les loups.

La glace n'est pas encore brisée. Nous nous observons mutuellement seules des paroles de politesses ont été échangées avec les pics d'usages face à un ennemi.

J'espere que ce temps ne va pas durer...

Kristal sortit de sa chambre pour aller rejoindre ses amis auprès du feu. Elle avait entendu des bruits de conversation et s'était dit qu'en cette fin de journée si maussade, elle avait envie de passer du bon temps avec eux.

En descendant les escaliers, les voix se firent plus disctinctes, mais une en particulier retint son attention. Elle avait sa petite idée mais ne put résolument y croire. Quand elle posa le pied sur la dernière marche et qu'elle l'a vit au milieu de ses amis, son doute s'en alla aussitôt.

A ce moment, la tigresse releva la tête, son sourire carnassier aux lèvres. Elles étaient enfin l'une en face de l'autre, depuis le temps qu'elle attendait ce moment...elles se regardèrent ainsi quelques minutes, sans dire un mot.

Passé l'effet de surprise, Kristal fut la première à prendre la parole

Anne de Providence dans notre tannière... Je ne pensais pas que tu allais venir un jour, tu me surprendras toujours.

Ce feu était bien trop chaud, j'allais rôtir avec que mes vêtements ne soit secs. Et même si cela n'aura pas dérangé outre mesure mes hôtes je tenais à ma peau douce. Cela aurait été un vrai gaspillage d'en faire une peau parcheminée.

Je reculais de quelques pas. Personne n'avait encore touché aux verres et aux bouteilles sur la table, cela aussi c'était du gaspillage, le grog allait être froid.

Il avait assez vu la tigresse façon chat mouillé, il était temps de reprendre un peu de dignité âme si j'allais chopper un de ces rhum carabiné dans quelques jours à moins que le rhum me fut salutaire.

Il ne restait qu'à voir jusqu'à où irait la cordialité des loups. Pour être honnête he ne sais pas si je ne les aurais raccompagné à la sortie du repaire à coup de pieds dans le c** n'importe lequel des ces loups si je l'avais trouvé au repaire.

Rohel n'est pas encore là, j'ai une légère crainte : celle t'entendre siffler l'un de ces balles avant d'avoir entendu sa voix. Il fadra faire avec quand on se jette justement dans la gueule du loup.

Et la présece de Kristal améliorera t'elle le tout ou la situation se compliquera enore passablement ? Au moins ils auront confirmation qu'elle m'a bien invité, mais je ne suis pas pressée d'avoir une discussion avec elle.

Aller Anne un peu de courage que diable, tu es une tigresse !

Mon sourire carnassier revient tandis que j'entends des pas dans l'escalier, je ne sais même pas combien ils sont dans la meute.

Je relève la tête pour voir qui arrive.

Kristal, enfin elle, mon sourire se fait encore plus large et plus naturel.

Kristal j'ai eu peur un instant que tu ne sois au temple. Tu devrais être la moins surprise de la meute non ? Ne m'as tu pas invité à venir ici même un jour ou l'autre ? Je ne sais plus quel terme tu avais employé d'ailleurs.

On ne peut rien contre les éléments déchaînés, j'ai trouvé que l'occasion était bonne.

Eclipse ? Vous voulez que je m'éclipse ?

La réponse d'Anne me surpris quelque peu, j'eus à peine le temps de commencer une phrase ...

Vous éclipsez ? Eh bien ... Si ça ne tenait qu'à moi ...

C'est à ce moment-là que Lulu, dans sa grâce et son élégance habituelle du matin arriva et pris la parole.

J'écoutais la joute orale qu'il y avait entre le Loup et La Tigresse.
Amusant.
Vraiment Amusant.

Puis vint Luun.
Il faudrait que je lui dise que ses entrées étaient certes imposantes, imprévues et souvent magnifiques, la mégalomane c'était moi.
Passons.

Lulu commanda des verres.
Trois.
Il avait failli m'oublier.
Je fis un signe à Marc.

De bol d'eau, mais fait attention, je n'ai pas envie de choper une de ces maladies débiles et dangereuses.
Et une serviette propre !

Je m'approchais du feu, écoutant toujours les conversations.
Marc m'apporta un linge. Si Skuleth ne l'avait pas toucher, ça ferait l'affaire.
J'essuyais mon visage et mes cheveux rapidement et assez discrètement, j'espèrais.
Je rendais le la serviette à Marc quand j'entendis du bruit dans les escaliers.
Je levais la tête.
Krystal.
Je souris.
A ce moment-là, l'atmosphère se détendit peut-être un peu car Anne sourit.
Un sourire carnassier, certes.
Mais un vraie sourire, cette fois.
Je poussais une chaise du pied non loin de la pirate, lui faisant signe de s'asseoir.
Il pleuvait assez dehors, je n'avais pas envie de ressortir acheter des bandages pour soigner tout le monde.

On ne peut pas dire que le silence de la pièce était lourd. Non, pour la bonne et simple raison qu'il n'y avait pas de silence. certes nous parlions peu, mais le vent qui hurlait au dehors empêchait toute forme de silence de s'installer.

Le crépitement des tisons et du bois qui brûle, le ronflement du feu, ajoutez à cela cette ambiance un peu sépulturale, les éclaire qui zébraient le ciel n'arrangeaient rien. on avait beau être en pleine journée il faisait presque nuit.

Amandine avançait un siège, je la remerciait d'un hochement de tête. je m'assis, il n'y avait pas d'accoudoir cela laissait la main libre de saisir ma destnée au cas où.

La Tigresse n'avait pas encore baissé sa garde.

Je fini tout de même par dire :

Merci.

Anne s'assit.
Je n'avais pas penser qu'elle le ferait, mais si.
Elle se forca même à dire merci.
Il y avait beau avoir une tempête de tous les dieux dehors, je pensais bien que c'était un miracle.
Je poussais un deuxième siège, le proposant à Krystal.
Et un troisième pour moi, puis voyant que personne ne commençait l'alcool, je m'emparais d'une coupe.
Normalement, ça débloquerait un peu la situation.

Kristal rejoint le petit groupe et prit la chaise qu'Amandine lui tendit tout en lui faisant un clin d'oeil :

Anne tu me fais une place ?

Il y a encore très peu de temps, elle ne la connaissait que de réputation, et c'est tout à fait par hasard qu'elle avait fait sa connaissance, enfin...c'était quand même beaucoup plus compliqué que ça, mais ce n'était pas le moment d'en parler. Depuis, une relation spéciale s'était établie entre elles,

*beaucoup de personnes vont trouver ça bizarre, voir louche, d'ailleurs mon Alex, inquiète m'a déjà posé pas mal de question. Mais elle n'a rien à craindre , ni les autres loups d'ailleurs.*
Kristal, tout en pensant, ne quitta pas Anne des yeux.

Dite moi Anne, permettez moi d'être surprise quand même. Une pirate ici, c'est du jamais vu dit elle en regardant les autres loups comme pour essayer de lire dans leurs pensées

En vous invitant à prendre un verre ensemble, je ne pensais vraiment pas que vous le feriez au vu des mots que nous nous sommes échangés
Mais finalement j'en suis ravie, dit elle avec un large sourire.

Chassez le naturel, il revient au galop. en entendant les paroles de Kristal mon sourire repassa plus carnassier que jamais.

Fais comme chez toi m chère...

Je décalais mon siège, elle pourait ainsi se mettre entre Amandine et moi et je me rapprochais légèrement de la cheminée.

Kristal, ma chère, tu me connais décidément bien mal. Je ne pense pas avoir décliné ton invitation. Il se trouve juste que je fais passer l'intérêt de la Confrérie avant toute chose.

Prenant le ciel à témoin je poursuivis :

Mais ce cyclone m'empêche de mener quelques opérations à bien, je me trouvais à port-louis j'ai estimé le moment propice à une rencontre. A toi de voir si ce dit cyclone est .... Providentiel... Par contre tu ne sembles pas avoir prévenue ta meute de cette invitation.

J'avais toujours mon bandeau noir à la main. je le posais sur mes genou et d'une main j'en défroissais machinalement et méticuleusement les plis.

Je laissais Krystal s'asseoir quand la porte s'ouvrit, suivie de violentes bourrasques.
Le Dr Lagardère entra, si je puis dire ainsi, en embrassant le sol en premier.

Mon bon Lagardère, quelle surprise ! Que nous vaut cette visite inattendue ?

Je me rendis compte que ma réplique était grostesque, en visite inattendue, ce n'était pas la plus surprenante ...

Peut-être qu'après une bonne coupe de champagne vous irez mieux, vu votre état ...

En effet, il était aussi propre et sec que moi.

Marc, ramène toute une bouteille de champagne, cela plaira à Alex quand elle arrivera !

Je me levais et poussai une deuxième table, accolante à la première mais grommelai ...

Dites, les Loups, vous voulez pas vous rendre un tout petit peu utiles, non ?

Je me rassis, lasse, et me plongeai dans la contemplation du feu en attendant que les conversations reprennent après l'entrée de tout ce petit monde.
C'était un jour bien spécial dis-donc, les visites étaient rares d'habitude ...

La pluie diluvienne qui s’abattait sur Port-Louis depuis
quelques jours ne semblait pas vouloir cesser. Les quelques rares systèmes d’évacuation
des eaux mis en place semblaient à peine suffisant pour éviter aux habitants de
la plus belle ville de Liberty de marcher dans 10 centimètres d’une eau sale et
boueuse.


Charles pressait le pas. Cloitré en ville, se préparant à la
défendre à la fin du mois malgré l’état des caisses. Ennui. Il n’avait croisé
personne ces derniers jours, trop occupé à régler de la paperasse à son
domicile. Peu de correspondance par perroquet également. Morosité. Il y a tant
à reconstruire à Port-Louis avec les problèmes récents mais l’envie lui manque.
Le besoin de se changer les idées se faisait sentir. Comme à son habitude, il
se rendit donc à l’église. Quelques piécettes pour les diverses réparations, la
confession, quelques mots apaisants échangés avec le prêtre. Il regrettait
néanmoins l’absence de rayons de soleil afin d’illuminer magnifiquement le lieu
saint à travers les vitraux. En sortant, il aperçut au coin de la rue la
résidence des Loups d’Azur. Voilà plusieurs mois que Charles n’y avait pas mis
les pieds. A tort. Depuis qu’il avait postulé chez eux en réalité.


Allons bon, pourquoi ne pas s’y arrêter boire un verre ?
Voilà déjà quelques temps que je n’ai plus croisé Luun, Kristal et Alex. C’est l’occasion
révée, peut être que le temps se calmera d’ici une heure ou deux.


Massive. La porte tournant lentement, laissant place a une
ambiance bien plus agitée que Charles ne l’aurait cru. Surprise. La peinture
était assez atypique. Jamais il ne s’était attendu à voir une pirate, qu’il
reconnut comme étant Anne, au sein d’une maison de guilde française. Les loups
ne sont pas la Mano tout de même ! Mais passons, Charles n’était pas le
maître des lieux et n’avait rien à y redire, il n’était pas chez lui.


Bonjour. Cela me semble bien agité dans le coin. Cela doit
être dû à la présence peu commune d’une personne… Charles regarde Anne de haut
en bas de qualité dirons-nous.
Puis il s'asseoit et commande un verre.