Les Loups D'Azur
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 Ce matin, un lapin...

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Louis-Philippe
Comateux
Louis-Philippe


Nombre de messages : 12
Age : 39
Date d'inscription : 22/02/2008

Ce matin, un lapin... Empty
MessageSujet: Ce matin, un lapin...   Ce matin, un lapin... Icon_minitimeMar 26 Fév - 0:33

"La peur est ce qui gronde dans le courage ; la peur est ce qui pousse le courage au-delà du but."
Alain, Les idées et les âges


Tout homme possède une faille, ou même deux, voire trois, et parfois carrément plus. Louis-Philippe avait son point faible, comme tout homme, et un point faible, c’est un point de levier sur lequel un destin peut basculer.

Louis-Philippe avait une terreur secrète, et cette terreur, c’était les lapins.

Une seule personne sur l’île connaissait ce terrible secret. Cela remontait à une époque lointaine, une époque révolue où l’île n’était qu’insouciance, où il aimait Jade et Rafaella, qui l’aimaient en retour, une époque où il aimait à parler de tout et de rien avec June, de son détestable crabe par exemple, un certain Bob, ou encore de ses aventures avec le jeune Wiggins. Ah ! Le sable était d’or, le silence était fin, le rhum ambré, et il tentait vainement d’inculquer à la jeune femme quelques notions de latin, ou encore de lui apprendre à prendre en bouche un cubain… Et c’est alors qu’un lapin avait surgi d’un buisson comme un diable de sa boîte !

Cet innocent rongeur, bondissant compagnon, animal aux grandes oreilles, cousin du lièvre, ce pollop réveillait en notre jeune cadet, encore impressionnable à l’époque de sa première traversée des royaumes de Neptune, des souvenirs enfuis de tempêtes et de naufrages, tout ruisselants encore de la sueur d’un mauvais rêve ou du mal de mer qui l’avait saisi à la gorge cette première nuit, dans sa cabine. Ah ! l’abjecte glouglou, les clapotis infernaux de cette immense masse mouvante et aqueuse, le grincement des cordes, le craquement du pont, le tonnerre de Brest et les couinements d’un lapin ! Voilà plus qu’un homme sainement constitué, fait pour cette bonne vieille terre ferme, n’en pouvait supporter. Le vicomte avait donc gardé de sa traversée une sainte horreur de cet haïssable rongeur, horreur à laquelle il devait sans doute d’être resté si longtemps sur cette île perdue au beau milieu des Caraïbes, c'est-à-dire de nulle part, entre le nouveau monde et l’ancien, entre ciel et enfer, sur un bout de rocher couvert de sable et de palmiers, seuls témoignages de la miséricorde divine qui, dispensant sa providence avec plus de caprice qu’une femme, ses faveurs, avait daigné poussée par Dieu seul sait quel caprice gratifier Liberty, puisqu’il faut l’appeler par son nom, d’un climat clément, de plages de nacres et de femmes d’ébènes, de forêt tropicales, où le lait de coco coulait à flot, et dont les autochtones savaient fabriquer des huiles de massage si prodigieuses !

Vous l’aurez compris, Louis-Philippe tenait les lapins en sainte horreur, et ces derniers le lui rendaient bien.

Aussi avait-il aussitôt su, quand il avait appris qu’une des épreuves de la fiesta espagnole s’intitulait « shoot the rabbit », aussi avait-il su que l’heure de triompher de ses vieux démons était venue.

El Valiente avait disparu derrière les palissades du poulailler d’Esperanza, pour s’assurer que tout était prêt. Louis-Philippe dissimulait sa peur par des commentaires bravaches, comme : un lapin vaut mieux que deux tu l’auras, ou encore un bon lapin est un civet, mais tout cela n’avait pas vraiment de queue ni de tête. Les lapins, eux, avait des yeux qui étincelaient dans le noir de la cale d’un navire, tels deux rubis ensanglantés, et des incisives pointues, et des oreilles ! Ah, de telles oreilles étaient assurément la marque du mal, du démon. A ses côtés, Nara, Dudu, El Liberator et El enano de jardín ne semblaient pas partager son trouble. Il en était là de ses réflexions quand il sentit qu’on lui marchait sur les pieds.

24/02 20:39:51 : Lapin bourrin, élevé aux sterroïdes te grignote les godasses.

Mordioux ! Ses nouvelles bottes, du cuir italien, c’était un comble ! Il se souvenait de sa dernière visite du poulailler de Djezous… Une poule s’était déjà branlée sur sa botte gauche ! Le français laissa la colère l’envahir, submerger sa peur, et il ne fut bientôt plus que fureur contenue et haine glacée. Il était gascon, certes, mais du genre souple et froid, celui qui réussit. Enfin le signal fut donné, et tous se précipitèrent dans le poulailler improvisé en arène. La confusion fut totale. Les lapins, loin de les craindre, semblaient vouloir se jeter à leurs gorges ! Ici et là, les détonations claquaient, les lapins et les hommes s’égaillaient en tous sens, et les canons crachaient à chaque volée de mousqueterie une fumée qui n’arrangeait rien à la lisibilité de la scène. Louis-Philippe courait en tous sens, évitant les balles, courant après les lapins puis fuyant l’instant d’après, désorienté. C’est alors qu’il sentait quelques chose contre ses jambes…

24/02 20:49:32 : Lapin bourrin, élevé aux sterroïdes te grignote les pied sous la pluie de bales.Coment il te domine le lapin bourrin!Tireur de pacotille.

Rongeurs ineptes ! C’était plus que le jeune vicomte n’en pouvait supporter, et il riposta rageusement.

24/02 20:49:32 : "Louis-Philippe Armand de Maupertuis *te fout un grand coup de godasse" à Lapin bourrin, élevé aux sterroïdes
24/02 20:50:18 : Lapin bourrin, élevé aux sterroïdes crie sa mère:Kaï!!.



Une exaltation le saisit alors, une irrépressible, incompréhensible et répréhensible envie de rire aux éclats ! De proie, il était devenu chasseur. Qu’elles tremblent, ces immondes boules de poile ! Vengeance !

24/02 20:50:30 : "Louis-Philippe Armand de Maupertuis *te tire les oreilles*" à Lapin bourrin, élevé aux sterroïdes 24/02 20:50:59 : Lapin bourrin, élevé aux sterroïdes crie son père:"Kaï!".

Ce maudit lapin commençait enfin à comprendre ! Et celui-là, il semblait calin ?

24/02 20:52:24 : "Louis-Philippe Armand de Maupertuis te caresse le dos à grands coups de bottes." à lapin calin
24/02 20:52:53 : lapin calin se frotte a ta semelle un gout de sang dans la bouche.


Louis-Philippe avisa enfin une lapine, il décida de tirer son coup, enfin, les deux qu’il avait.

24/02 20:54:05 : Tir loupé sur choupinette la lapine.
24/02 20:53:49 : Tir loupé sur choupinette la lapine.


Cet échec cuisant ne refroidit pas les ardeurs de notre ami gascon, qui se retrouva soudain nez à nez avec le lapin qui avait eu l’impudence de s’en prendre à ses bottes, en cuir d’Italie, importé à grands frais du continent ! Les mousquets étaient vides et les lapins couraient toujours, Valiente avait donc donné son signal et chacun avait tiré sa lame. Le français se pencha, vif comme l’éclair, et saisit l’animal par les moustaches pour le jeter plus loin, dans un glapissement à fendre l’âme. Puis la rapière du français cloua le lapin à terre. En voilà un qui n’aurait plus besoin de clapier.

24/02 20:55:41 : "Louis-Philippe Armand de Maupertuis *te tire les moustaches !*" à Lapin bourrin, élevé aux sterroïdes
24/02 20:57:00 : Lapin bourrin, élevé aux sterroïdes crie un de ses nombreux frère:kaï!.
24/02 20:57:29 : Combat contre Lapin bourrin, élevé aux sterroïdes, tu lui mets 42 pts de dég.
24/02 20:57:33 : Tu as tué Lapin bourrin, élevé aux sterroïdes.


En nage, les bottes en sang, Louis-Philippe quitta enfin l’arène avec superbe et panache.

C’était un triomphe.
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