Grogoumba

Grogoumba poussa la porte de la taverne. Il y fit un pas à l'intérieur. Il s'arrêta abruptement. Il fixa du regard l'ensemble des habitués de la place et il partit s'asseoir dans un coin sombre et isolé.

Sans dire un mot, il attendit que son hôte vienne lui proposer une cervoise. Malgré son indifférence et cet air réservé, Grogoumba était assailit d'émotions profondes. Après avoir passé les derniers dans la forêt à y chasser le gibier, il était habité par un profond désir. Il espérait retrouver son mentor de jadis et suivre ses pas. Des pas qui le guideraient vers l'inconnu. Dans cet esprit tourmenté, il souhaitait porter allégeance et servir ce groupe d'individus pour des raisons qu'il lui était toujours inconnues...

Il ne parla point... il attendit ... et attendit...

Melin avait passé une nuit difficile, mais ce n'était rien comparé a son réveil . Il était on ne peut plus faible et sentait le rat crevé . Il avait tout le mal du monde a s'extirper de son lit . Il n'avait toujours pas cuvé de la veille et le ressentit cela violemment lorsqu'il se leva .

Après avoir fini les quelques taf qu'il restait sur son pilon il décida de descendre prendre un bon café canevas . Arrivé a la taverne il vit Grogoumba seul a une table . Il passa commande de deux café canevas et alla s'installer a sa table .

Cela faisait plusieurs semaines que Melin connaissait Grogoumba, il s'était croisé lors de l'arrivée sur Liberty de ce dernier et avaient sympathisé .

Ça fait plaisir de te voir ici mon gars . Alors quoi de neuf ?

Le barman dépose la commande et s'en va .

Tiens, je t'ai pris un café canevas si tu veux .

Grogoumba, d'un air ébahi, regarda Melin s'approcher de sa table. Il fut pris d'une nostalgie profonde en se remémorant l'ensemble des services que lui avait rendus Melin lors de son adolescence. Il se leva et observa patiemment l'entrée en scène de Melin. Dans ses souvenirs, le gaillard lui se distinguait par une fougue et vigueur sans précédent... Grogoumba fut donc surpris de voir son compère un peu las avec des cernes sous les yeux qui ne laisseraient personne indifférent.

Grogoumba alla rejoindre son camarade, et, avec vivacité, lui empoigna l'avant-bras.

Salut à toi Melin. Je suis très heureux de te retrouver en ce lieu. Cela fait si longtemps, tant de choses se sont déroulées depuis notre dernière rencontre. Viens t'asseoir à ma table, tire-toi une bûche, prenons le temps de discuter.

Grogoumba raconta brièvement à Melin son séjour en contrée hollandais. Mais, lorsque l'aubergiste apporta les deux tasses de café, celui-ci arrêta brusquement la conversation.

Mon cher Melin, pourquoi ne pas me présenter tes amis à cette table là-bas? J'entrevois de forts sympathiques gaillards et deux jolies dames ayant des bustiers à faire rêver. Nous pourrions faire connaissance et pour une fois, je ne te ferai pas honte devant tes amis, crois-moi.

Grogoumba était obnubilé par la dame à la robe de soie vert émeraude qui se tenait tout près de lui. Il attendit la réponse de Melin avec un air fortement déconcentré.

Grogoumba observa attentivement la conversation entre Skuleth et Melin. Lorsque Skuleth, ce colosse aguerri, se retourna vers lui, Grogoumba ne tarda pas à se présenter. Il tendit le bras au nouvel arrivant.

- Bonjour, je me nomme Grogoumba. Très heureux de vous connaître.

Grogoumba profita de l'occasion pour lancer des éloges à Melin et vanter l'entraînement à l'épée qu'il a reçu de celui-ci. Il expliqua à Skuleth de son engouement et de sa motivation par rapport au fait de s'établir à Port Louis... et de servir de son épée l'honneur des Français.

- Aubergiste, apportez-nous votre meilleur rhum. Je porte un toast à la nation française. Le plus honorable et le plus vertueux des peuples de ce monde!!!

Grogoumba savait bien que Melin venait de se réveiller. Mais quoi de mieux qu'un bon verre d'alcool fort le matin pour se lever du bon pied. Grogoumba offrit aussi une tournée générale. Il gardait en son coeur un dessein caché qu'il ne pouvait oublier... il souhaitait au plus profond de son être s'approcher de la dame en vert....

Comme a mon habitude après avoir traîne dans la forêt j’allais dans mon endroit préférer « ma taverne »
En rentrant j’aperçu les loups, je leurs sourire

Cela fais bien longtemps que l’on ne c’est pas vu dis je en les embrassant

Hé déjà le verre a la main

On fête quoi

Marc pour moi comme d’habitude

Sans attendre je pris une chaise et vis le nouveau, j’eu un regard espiègle

Il ne me semble pas vous connaître

Moi c’est alex la louve

Tous en me penchant vers melin et Skuleth je leurs chuchotais

si il continu a fixer la dame en vert il vas finir par baver

Melin sourit a Alex avant de dire sans trop de discrétion .

Ouais, moi je lui mettrais bien un coup aussi .

Il s'arrêta aussitôt de parler et se rendit compte que ses dires étaient plutôt déplacé, vu l'endroit et le moment, avant de reprendre .

Je rigole, hein . Je me sens encore patraque, bon je prend un verre rapide et file prendre une douche . J'irais mieux après ça .

Melin se tourne vers marc avant de gueuler .

Tu l'amène cette bouteille ou faut que je me lève .

Il se retourne vers Grogoumba

Te ne nous a pas dit en quoi tu comptes te spécialiser . Ha et j'oubliais, Ulu, c'etait sympa, les filles sont jolies ?

Une bouteille vola et s'écrasa sur l'arrière du crâne de Melin. Visiblement Marc était pas du meilleur poil ce matin et la moutarde lui était montée au nez. Or ce barman pour le moins particulier, était du genre qu'il ne valait mieux pas énerver. Alors qu'il reprenait sa vaisselle, la porte d'entrée se rouvrit pour laisser entrer une silhouette se découpant sur le soleil matinal. Elle se tourna et un instant un éclair éblouissant pénétra dans la taverne, rompant l'habituelle tranquille pénombre des lieux.


-Oups excusez moi! dit aussitôt Luun. Pas l'habitude de ce truc là moi.

Le Loup tenait un bouclier massif à l'épaule, fait visiblement d'or. Il contenait certainement un autre métal que celui-ci, par trop maléable, mais encore fallait-il le vérifier.

-Bonjour tout le monde, comment allez-vous?

Avant même d'arriver vers les gens présents il fouilla dans un sac à sa ceinture et jeta une paire d'objets à Melin.

-Comme promis mon ami, voici des manicas maya pour toi! Cadeau!

Il se retrouva enfin à cinq pas de la table et avisa le nouveau. Il se tourna vers lui et avec un demi-sourire lui demanda:

-Enchanté, à qui ai-je l'honneur?

Se promenant dans les rues de Port Louis, je marquai un temps d'arrêt en apercevant la porte de la maison des Loups. Plusieurs semaines s'étaient écoulées depuis mon départ et bien des choses avaient changés en moi, l'envie de rentrer dans cet antre qui fut la mienne était perceptible mais je commençais à peine à me reconstruire ; remuer tous ces souvenirs n'étaient peut être pas la meilleure chose à faire.

Pourtant, comme attirée par un aimant, ma main se posa sur la poignée et la porte s'ouvrit. L'ambiance si familière m'enveloppa ; je fermais les yeux un instant pour apprécier ce moment si agréable.
Lorsque je les ouvris et ne voulant pas déranger le petit groupe qui s'était formé, je me dirigea sans un mot vers Marc, me pencha au dessus du comptoir et lui déposa un tendre baiser sur la joue.

Bonjour Marc, heureuse de te retrouver, peut tu me servir une tasse de ton délicieux café ?

Dos à la salle et voulant paraitre la plus discréte possible, j'attendis qu'il me serve, plongée dans mes pensées.

Melin souffrait terriblement du choc sur son crane et essayait désespérément de le cacher . Il n'aimait pas se montrer faible surtout en présence de fille .Quand il releva la tête il vu Luun lui jeter les manicas et les ratrapa .

Ha, ca fait plaisir ca Luun . Avec ca je vais vraiment bicher

Merci encore .

Melin se lève et s'adresse a Marc .

Putain mais t'es vraiment taré comme gars ! Putain, merde t'es susceptible toi !

Se rassoit avant de dire doucement .

Hein, vous trouvez pas il est un peu fou ?

Déjà que j'avais mal au crane moi .

Par la fenêtre qui donnait sur la rue, j'observais les Loups et l'inconnu au milieu d'eux attentivement. Ils paraissaient heureux, tous.
Je souris en voyant Melin se prendre une bouteille à l'arrière du crâne, puis en regardant Skuleth éclatait d'un gros rire gras.
Je tendis les doigts vers la poignée, pour entrer, mais me ravisai.
J'étais pleine de sang, ma chemise était en lambeaux, ma lèvre fendue et une balle maintenant enlevée avait blessé mon épaule. Pas très beau à voir. Mais combattre LeChuck et Rafaël, ça laisse des traces.

"Elle est là !"

Je me tournais vivement vers l'extrémité de la rue. Des hommes en blanc s'y tenait, et courait vers moi.

"Oh merde".

Je pris mes jambes à mon coup et courus à travers la ville. Il ne fallait pas qu'ils me rattrapent, ces infirmiers. Je n'avais pas besoin de leurs soins, pas du tout ! J'étais médecin, après tout. Et eux n'étaient que ... Des apprentis inexpérimentés.
Je fonçais, me cognant aux gens, grimaçant à cause des multiples contusions qui se réveillaient.
Mais d'un coup, je ne les entendis plus. Je les avais semés, soit seule, soit grâce à quelqu'un.

Je revins près de l'Antre et grimpai jusqu'à ma fenêtre en m'aidant des plantes grimpantes comme je l'avais déjà fait.
Après un bain rapide, quelques bandages et une nouvelle chemise enfilée, je descendis.
M'approchant de la troupe, je souris, cachant mes douleurs.

"Alors, on m'attend pas ?"

[/Hrp : Le premier qui sort que j'arrive jamais à faire des entrées normales je l'oblige à se nourrir de pommes pendant 5 jours, sans alcool].