Une visite impromptue

Comateux Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 16/08/2009

Le soleil s'était couché déjà depuis plusieurs heures et la pluie tombait abondamment à l'extérieur lorsque la porte de la taverne s'ouvrit pour laisser entrer ce qui semblait être la silhouette d'une jeune femme. Une fois à l'intérieur, la lumière des chandelles éclairait les délicates courbes que recouvrait une longue cape trempée par l'averse qui avait pris la corsaire au dépourvu. Cette même averse qui l'avait poussé à entrer dans cette petite taverne qui semblait si accueillante. Une fois assise à la table la plus proche du foyer, la Française laissa tomber son capuchon derrière sa tête pour y laisser découvrir les traits d'une jeune femme dans la fleur de l'âge. Bien que l'humidité avait ébouriffé sa coiffure, les grands yeux bleus illuminant son visage suffisaient à lui rendre son charme. Elle scruta la pièce d'un rapide regard, puis fit comprendre d'un geste de la main à la personne derrière le comptoir de lui apporter un verre.

Bien installée à sa table, la jeune Française se réchauffait tranquillement en attendent son verre... ou bien la compagnie de quelques personnes...

Port Louis. Une ville comme une autre plongée dans la tourmente de l’air brûlant de l’été au milieu de l’océan. Les Hommes souffraient de la chaleur, supportant leurs vêtements uniquement pour la protection qu’ils leur accordaient face aux brûlures de l’astre. Mais ce soir les cieux étaient cléments. Un vent léger avait apporté une pluie de diamants, tombant en fins éclats sur les pavés de Port-Louis en cette fin de soirée. Luun était à son bureau, lisant un livre à la lueur d’une bougie. Nul feu dans l’âtre. Il faisait déjà bien trop chaud malgré les murs épais de l’antre qui protégeait des violentes bouffées d’air qui remontaient des rues. Le Loup leva les yeux de son livre un instant pour porter sa main à la carafe d’eau trônant sur son bureau quand il stoppa son geste.

-Annie.

Elle était là. Ce parfum était le sien. Nul doute n’était possible. C’était elle. Ici, dans l’antre. Il en tremblait presque, pourtant il n’avait jamais osé espérer qu’elle y vienne. Un temps il avait même préféré qu’elle en reste loin. Mais les choses avaient changé. Et elle menait sa propre vie, jamais il ne l’aurait brimé. Elle était libre et ne souhaitait pas interférer avec ses choix. Doucement il referma son libre, une feuille d’églantier entre les pages où sa lecture avait été stoppée. Le Loup se questionnait. La pluie l’avait elle amenée, il en doutait. Elle était là pourtant. Il la sentait. Il en tremblait presque. Elle avait cet effet là sur lui. Elle avait ça en elle. Ca le touchait. Ca le faisait réagir plus qu’il n’aurait voulu. Mais il aimait ça. Le Loup doucement se leva et avec précaution rangea son livre. Puis il replaça avec précision son fauteuil. Des gestes simples. Précis. Qui instantanément le calmèrent. Un court instant. Elle était en bas et il en frissonnait. Luun expira lentement avant de reprendre son souffle à plein poumon plusieurs fois.

Il descendit l’escalier, sans bruit, à pas feutrés. Ses pieds nus lui renvoyaient tout un lot de sensation. La vie de l’antre passait par lui et les murs. Où ses doigts glissaient, effleurant la lourde pierre. Enfin il passa sous la lourde étoffe barrant l’entrée de la salle attenante à la cuisine. Marc finissait de préparer un grog. Sans hésiter le Loup Blanc vint vers lui et prit deux verres dans une main, puis la boisson dans l’autre. Leurs regards se croisèrent, Marc hocha du chef et partit dans la cuisine. Deux respirations plus tard Luun se retournait.

Annie lui tournait le dos. Elle était là, assise non loin de la cheminée, fleur aux pétales flamboyants, s’épanouissant un peu plus à chaque fois qu’il la voyait. Il la rejoint, du même pas silencieux qui le caractérisait. Son bras s’étendit derrière elle pour poser les verres et la bouteille, puis ses mains vinrent se poser sur ses épaules, doucement, attrapant l’étoffe avant de prendre la parole.

-Bonsoir Annie. Je te libère de ta cape ?

Le Loup était tout juste à un pas d’elle, derrière le dossier. Ses mains étaient calme, son sourire fin accroché à ses lèvres. Pourtant, intérieurement il était fou. Mais il ne savait pas encore pourquoi. Et cela le gênait.

Hrp: ***** de forum de ****... première version du texte perdu >< j'en ai refait un mais qui rend moins bien... fais **** !!!!

apres plusieurs semaines passées sur le continent pour régler quelques affaires j’étais heureuse de revoir mon île.
Ma première Avisite fut la taverne la où je savais que je verrais les loups, j’espère voir mon will, mais je ne vis qu’un couple.
Je restais quelque instant caché sans me faire remarquer
Je reconnus luun, il avait un regard étrange, lui si froid d’habitude je le trouvais un peu maladroit envers cette jeune personne, chose inhabituelle de sa part
Hé les personnes change parfois, surtout avec ses yeux doux, arrivera t elle a rendre ce cher luun plus sociable

Je retiens un fou rire à une telle pensée

Puis mon intention se rapporta sur ladite personne, je ne l’avais jamais vu plutôt jolie, je sortis de ma cachette et alla vers eux

Bonjours

Je suis alex la louve enchantée de faire votre connaissance, je luis adressais un sourire chaleureux

Cela fais longtemps que vous étés sur l’île
Faite vous partis du guilde

Oh…j’espère que mes questions ne sont pas indiscrètes

marc .... une coupe pour moi

je regardais la nouvelle et lui dis tous bas

c'est mon péché mignon

Comateux Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 16/08/2009

Assise sur cette petite chaise en bois, les yeux perdus dans ses pensées, Annie se remémorait toutes les aventures qu'elle avait vécues depuis son arrivée sur l'île. Déjà plusieurs mois passés à explorer de fond en comble cette petite parcelle de terre infestée de monstres où vivent des pirates plus cruels les uns que les autres. Parcourir les sentiers et les donjons afin de rendre service à toutes ces personnes. Bien que la vie d'aventurière était trépidante, la jeune française se questionnait sur son avenir lorsqu'une main vint se poser sur son épaule.

-Bonsoir Annie. Je te libère de ta cape?

Malgré leurs courtes rencontres dans le passé, elle reconnut immédiatement la douce voix de celui avec qui elle avait échangé tant de lettres. Tout d'abord surprise, elle se rappela que Luun appartenait à cette guilde qu'on nommait les Loups d'Azur. C'est peut-être pour en savoir plus qu'elle s'est dirigée vers cette taverne plutôt qu'une autre. Annie se retourna tranquillement vers son interlocuteur en lui répondant d'une douce voix.

-Mais avec plaisir...

La jeune française se laissa dévêtir de son vêtement trempé, puis reprit la parole.

-Je vois que vous avez apporté quelque chose à boire, j'en prendrais volontiers une coupe.

À cet instant, une jolie française à l'élocution particulière fit son apparition.

-Je suis alex la louve enchantée de faire votre connaissance. Cela fais longtemps que vous étés sur l’île. Faite vous partis du guilde. Oh…j’espère que mes questions ne sont pas indiscrètes.

Se tournant vers la nouvelle venue, Annie lui répondit avec le plus beau des sourires.

-Bonsoir Alex, je suis Demoiselle Annie d'Olizya, mais vous pouvez m'appeler simplement Annie. Je vous en pris, prenez place à notre table, je serais heureuse d'en savoir plus sur votre guilde en plus de faire de nouvelles connaissances.

Luun prit la cape d'Annie délicatement et se dirigeait vers le mur à côté de la cheminée pour l'y pendre lorsqu'Alex se découvrit et prit la parole. Elle semblait amusée. Bah, ne l'était-elle pas presque toujours? Il la salua d'un clin d'oeil et finit d'accrocher la cape, la laissant aux bons soins de la cheminée pour être séchée.

Annie répondait à la louve alors qu'il allait s'asseoir à côté de leur invitée, sur sa gauche près du mur. Le grog était chaud juste comme il faut. Il servit un verre du breuvage à la corsaire et le lui fit glisser devant elle. Ainsi elle souhaitait en savoir plus sur la guilde? Les choses avançaient. En était-il heureux, content, soulagé? Il n'aurait su le dire. Tant de choses... Enfin, il reprit son sourire en se disant qu'il ne pouvait rien faire à cela et que le temps lui montrerait ses choix.

C'est gentil d'être passée. On ne te voit guère à Port-Louis, et tu n'avais encore jamais mis le pied chez nous. Je te souhaite donc la bienvenue de la part de la meute entière. Tu peux déjà voir Alex, notre boussole démagnétisée au grand coeur... et à la descente aussi efficace que Bacchus. Je te déconseille de boire avec elle tu aurais mal à la tête avant qu'elle ne sente l'odeur de l'alcool.

Le Loup Blanc sourit à Alex, il aimait bien la taquiner, comme tous les Loups.

Mais si tu as besoin d'un coup de main elle est comme nous tous, une amie sur qui l'on peut compter. Notre guilde.. ma foi est une union bien particulière de personnes pas moins particulières. Tu dois savoir que notre chef actuel est Rohel, grand stratège Français, bien connu pour sa pilosité avancée et un peu moins pour sa chambre jamais rangée. Dans notre drôle d'équipe nous avons Skuleth, la souillon masochiste de la meute, qui fait tout ce qu'il peut pour me voler mon saucisson dès qu'il arrive par bateau. Lulu est.. toujours à se chercher, mais il a ce qu'il faut pour être Loup. Un peu comme Caroline qui a du mal à prendre sa place. Peut-être par peur de ses propres capacités, et du fait qu'on puisse l'apprécier pour ce qu'elle est. Nous avons Will, l'ami d'Alex, un compagnon de vieille date, un vieux Loup de mer. Il a fait sa bosse un peu partout plus que tout le monde et son savoir est d'or. Pierrot fait ce qu'il peut pour le rattraper.

Viennent ensuite nos louveteaux, voire nos arrivants qui ont encore bien du chemin avant de suivre la voie du Loup, si jamais ils arrivent un jour à la comprendre et marcher dans ses traces. Melin est je crois le plus ancien. Nous avons Surion, qui a toujours du mal à se remettre du départ de Petit Claude je crois, Nyaria que tu ne verras probablement pas, toujours à la recherche de trésors ici et là. Et les encore plus récemment arrivés: Salty Dog, on peut se demander ce que fait un chien chez nous n'est ce pas? enfin, nous verrons s'il sera capable d'hurler avec nous; mais aussi Rico et Oeil de Nuit.. dont on n'a plus guère de nouvelles.

Le Loup prit une gorgée de grog et savoura le liquide un instant avant de continuer. Les mots venaient tous seuls. Il parlait naturellement, en fait cela lui permettait de faire le point. Qui était là, qui n'y était plus, comment ou pourquoi et vers quoi ils se dirigeaient. Les temps changent, la vie continue, la mort gagne toujours. Ou presque.

Notre meute... a des valeurs. C'est ce qui nous définie, principalement. Ne pas adhérer à ces valeurs et ne pas les pratiquer jour après jour, équivaut à ne rien comprendre à notre nature et donc, à ne pas rester trop longtemps en notre sein.

Courage.
Honneur.
Unité.
Loyauté.

Les quatre mots raisonnèrent avec force sur les murs. Comme quatre coups de marteaux. Secs, mats, implacables. C'était là leur Loi.

De l'extérieur il peut être difficile de comprendre l'importance de ceci, et encore plus que ce soit réellement le cas. Nous n'avons pas de moule, chacun est unique et vit sa propre vie comme il l'entend. Mais un vrai Loup connait ses devoirs et y répond quand ils l'appellent.

Luun but une nouvelle gorgée de grog. Il n'y avait rien de plus à dire pour présenter la guilde. A dire vrai, il ne se souvenait pas en avoir dit autant jusque là aussi formellement. Cette soirée était bien étonnante, à plus d'un égard.

Je me réveillais doucement, laissant le soleil réchauffait mon visage petit à petit. Que cela était bon, de profiter d'une vraie maison, d'un bon lit et d'un entourage chaleureux. Le soleil était déjà haut dans le ciel, mais les évènements des derniers jours m'avaient laissé épuiser. Les rondes sous l'éclat de la lune m'empêchait de dormir à des heures convenables.
M'étirant, je m'attelais à ma toilette, à mon habillage et aux réponses de tant de lettres qui s'amoncelaient sur mon bureau. La tâche était longue et ardue, le jour déclinait petit à petit, pour devenir la nuit. Des gouttes de pluie tapèrent contre mon carreau, me sortant des papiers, lettres et autres.
Des voix résonnèrent du rez-de-chaussée, je crûs comprendre Alex, parlant d'alcool, bien sûr. Et Luun aussi, tiens. Et encore quelqu'un ... Un timbre féminin, me rappelant quelque chose. Je décidais de jeter un coup d'oeil.
Je descendis lentement, laissant mes pensées vagabonder. J'entendis Luun parler, il décrivait chaque personne de la meute.
Je m'arrêtais au milieu des escaliers. J'hochais parfois la tête, mais aussi fronçais les sourcils.
Je repris ma marche, passant le rideau. Sur le comptoir, je pris une pomme et saluais Marc d'un discret signe de la tête.
J'entrepris de nettoyer la pomme avec mes mains. Luun avait fini ses descriptions.

"Tu oublies quelqu'un, Luun."

Je sentis son regard sur moi, car mes yeux fixaient toujours la pomme. L'avait-il fait exprès ? Ou tout simplement oublié ? Après tout, une citation de nom n'est pas du tout importante. Mais ceci grandissait juste un peu plus mes doutes.
Je relevais les yeux et le fixai.

"Qu'en est-il de toi ?"

J'avais changé d'avis au dernier moment, et m'en voulais. Je m'empêchais de secouer la tête et m'approchais d'Alex, pour laisser le temps à Luun de répondre. Mes mains nettoyaient toujours le fruit.

"Bonjour toi".

Je me tournais ensuite vers la troisième personne.
C'était Annie.
Comment avais-je pu ne pas la reconnaître ?

"Bonjour Annie. Je suis Amandine, mais tu connais déjà mon nom, je crois".

Je portais l'aliment à ma bouche et le croquais à pleines dents.

Le Loup avait été surpris par l'arrivée d'Amandine. Une première. On ne surprenait guère Luun, surtout pas dans son antre.Mais la question le surprit peut être encore plus. Lui, qui était-il?

Salut Amandine. Je ne crois pas que ce soit à moi de répondre à cette question. Par contre je crois me rendre compte que j'ai oublié de parler de toi à Annie. Amandine donc, notre tête brûlée à la langue d'acide. Une vraie peste comme le montre bien son surnom affectif Pestouille, mais capable. Si tant est qu'elle trouve que cela vaut la peine qu'elle arrête de se tourner les pouces.

Et il reste en effet alors, plus que moi. Mais je ne pense pas être le mieux placé pour me présenter. Après tout, ce ne serait peut être pas objectif, n'est-ce pas? Remarque, on peut se demander si quiconque ici pourrait l'être. Ce serait amusant d'ailleurs d'entendre la version de chacun tiens.

Qui suis-je, selon vous?

Le Loup regarda tour à tour les trois femmes présentes, s'attardant un peu plus sur Annie. Pas trop non plus toutefois, forçant son regard à aller ailleurs malgré son envie de détailler la jeune femme pour y lire des choses que seul le corps peut apprendre.

Je tirais la langue a luun
Ce n’est pas de ma faute si tous les chemins se ressemblent

Je pris un air songeur, comment définir le loup pas évident
Regard perçant, froid, distant, ne mâche pas ses mots
C’est le premier abord que tu ressens lorsque tu le croisses

D’une voix douce murmurait ces quelques mots
Il peut être doux, prévenant, charmant, taquin
Une personne sur qui tu peux compter en toute circonstance, loyal envers ses amis

j'arretais mon discours
Amandineeeeeeee je n’ai pas oublié quelque chose

Luun écoutait Alex tout en jouant de ses doigts sur la table, notant les mots l'un après l'autre. Il encaissa le départ plutôt bien. Il savait pouvoir avoir une façade dure et rebutante. Il avait la langue rapide, autant que le reste de son corps et cela pouvait aisément être perçu comme une menace ou une attaque. Qui plus est Alex l'avait rencontré à une époque où les choses étaient difficiles. La meute alors, ne méritait pas encore ce nom. Pas plus que les gens faisant parti de la guilde ne suivaient encore la voie du Loup. Tout cela lui semblait si proche, et pourtant commençait à dater. Tant de choses s'étaient déroulées depuis, certaines dont il était fier, d'autres beaucoup moins, et d'autres encore dont il aurait pu avoir honte même.

La suite de la description d'Alex le fit réagir plus que son début. Il rougissait presque, en tout cas ses doigts s'affolèrent un peu et se crispèrent un temps. Il avait posé une question à double tranchant, il n'était pas vraiment surpris d'avoir une réponse du même acabit. A vrai dire il n'aurait pas songé à de tels qualificatifs positifs pour lui...