Entrée fracassante.

Luun n'avait pas ri depuis un moment. Mais son rire ce soir était dérangeant. Sépulcral? Non c'était autre chose. Il n'y avait aucune marque de violence dans ce timbre, il semblait pourtant venir... d'ailleurs que du fond de sa gorge. Les dés roulaient dans sa main alors qu'il se laissait glisser un peu plus vers le sol, appuyant sa tête sur le rebord de la cheminée. Ses yeux se perdirent dans les entrelacs d'une poutre du plafond. Seul lui avait d'une idée d'où ses pensées le menaient. Encore qu'on put se demander s'il pensait ou était tout simplement dans un état second, presque amorphe, déconnecté de la réalité. Son sourire partit peu à peu de son visage, ses traits redevenant plus durs, la cicatrice sous son oeil gauche ressortant dans la lumière ambrée.

Il se leva et se dirigea vers le bar. En passant il laissa sa main un instant sur l'épaule de Kristal, avant de s'asseoir au comptoir et y continuer à boire son rhum tout en faisant quelque conversation par signes avec Marc. Le Loup s'excluait lui-même de la conversation. Sans même s'excuser. Son dos était bandé sur bien sa moitié, et le sang prenait d'assaut les fibres. Les retirer allait être douloureux s'il ne les changeait pas rapidement. Pourtant il ne semblait pas s'en inquiéter. Derrière lui les autres convives étaient en bon nombre, nul doute qu'ils auraient une conversation agréable, même sans lui, ou plutôt gâce à son absence.

Skuleth nota le regard emplis de haine à son égard de Anne, et, se souvenant de leur dernière rencontre, celui ci n'insista pas, et se dirigea derrière la chaise d'Amandine. Pourquoi ? Il tenait beaucoup à la jeune louve, et au cas où la situation déraperait, il voulait la protéger. Mais en son fort intérieur, il se rendit compte que ce ne serait pas la tigresse qui mettrait le feu au poudre, et il espérait qu'aucun des convives ne fasse d'erreur grossière. C'est lorsque ces paroles emplissaient son esprit qu'il vit Luun saisir la lame d'Anne dans sa main. Quel manque de tact, de délicatesse, et même, de savoir vivre. Il se demanda si tout cela n'était pas juste pour mettre la tigresse, et les convives en garde contre le fait de se battre en ses lieux ? Peuh, de toute façon, ça ne l'intéressait pas. Lorsqu'il vit Amandine prendre de l'herbe, il ne put s'empêcher de sourire, et avant que Marc ne jette les restes, il se dépêcha d'aller en prendre. L'alcool, très peu pour lui, mais le reste... Skuleth alla s'asseoir, en tailleur, sur un tapis de fourrure, il préférait être assis pas terre, ce n'était pas de la soumission, mais être simplement à l'aise. Il était aller déposer ses armes contre le mur, et suivait la conversation. Mais inconsciemment, lui aussi avait son nécessaire de soin proche de lui. Entailler la chaire, ça ne lui plaisait pas trop, mais savoir la réparer, il appréciait cela. Et puis aussi il était fier, pas de lui même, mais fier d'appartenir à cette meute, ou autour d'une table, n'importe qui de civilisé pouvait avoir l'assurance d'une paix de courte duré.
Néanmoins, Skuleth se retient de ne pas se diriger vers Anne, pas pour l'attaquer, ou lui parler, mais pour éponger l'eau qui s'agglutine à ses pieds. Ses instincts de femme de ménage de la meute reprennenent le dessus.

La situation était lourde, bien trop lourde.

J'étais reconnaissante à Charles de la Gilardaie d'avoir fait son possible pour calmer le tout. J'avais noté l'éloignement de Luun, la méfiance toujours active d'Alex. Je fini par mettre un nom sur le visage de l'une des dernière arrivée Chiara. un petit sourire moqueur se forma sur mes lèvres en pensant à notre correspondance et une de nos rencontre. Elle apprécirait sans doute que je passe le tout sous silence.

Le vent qui soufflait par rafale dehors, la pluis battante, rien n'arrangeait la situation.

En fait bon nombre de de loup avait une dent contre moi. J'avais été bien téméraire de venir trouver refuge ici. Il n'était pas désagréable d'être le centre de l'attention de tous, mais le malaise était trop perceptible. Luun pensait sans doute améliorer la situaton en s'éloignant, si tout le monde faisait ainsi nous n'arriverions à rien. Même si je finissais par boire un verre en tête à tête avec Kristal celui-ci lui resterait vraissemblabement en travers de la gorge.

Le toute était de savoir ce que je pouvais faire pour améliorer la situation.

Alex n'avait finalement pas pris ma bouteille, avait-elle peur que je la morde ?

Je plongeais de nouveau mon regard dans celui de Charles, il ne cillait pas, j'aimais cela.

Je reposais finalement la bouteille de rhum de la Confrérie, le second verre de rhum aait été vite bu.

Puis je me levais lentement. Mes mains détachèrent le baudrier ou se trouvait ma Destinée et mon tromblon ravageur. Il faudrait un jour que je dise à Munchausen que je l'avais toujours.

D'un geste théâtrale je le laissais tomber au sol à côté de ma chaise. Je priais le ciel de ne pas être en train de faire la dernière erreur de ma vie...

Peut importe la méfiance d'Alex, peut-être qu'elle serait elle aussi moins tendu du string avec ça !

Un nouveau regard vers Charles guettant un signe, mais j'étais bien idiote, il n'y avait que moi pour décidée si ce que je faisais éait bien ou non !

Je me tournais vers Kristal :

Et bien ma chère je ne sais comment tu imaginais ma venue dans votre tannière... Que fait-on maintenant ?

Il me restait bien une dague dans ma botte, mais elle n'était pas visible celle-ci.

Marin d'eau douce Nombre de messages : 205 Date d'inscription : 04/08/2008

La tension était toujours lourde et les bouteilles ne faisaient pas grand chose pour l'arranger. Chacun y allant de son verre offert, puis son verre de plus, puis son verre de trop. Dehors la tempête s'était largement calmée, il y avait moins d'électricité dans l'air enfin du moins à l'extérieur.

Chiara surprit un regard D'Anne dans sa direction, un regard accompagné d'un sourire mauvais. Elle ne répondit pas à la provocation. Si la seule force et la seule capacité de tuer était une médaille alors elle ne possédait pas celle-là. En peu de temps sur cette île elle avait déjà eu le temps de changer. Mais peut-être à la différence de nombreux corsaires et autres qu'elle avait pu croise sur Liberty elle n'épprouvait aucun besoin d'en faire étalage.

Ce n'etait plus vraiment de la tension mais une surcharge de testostéronne qui emplissait l'air.

Chiara se dirigea vers la fenêtre pour observer la progression du temps. Bientôt on pourrait a nouveau rouvrir les fenêtres.

Moule avariée Nombre de messages : 77 Age : 37 Date d'inscription : 24/02/2008

Maintenant? Eh bien on passe au troisième verre évidemment !

Charles ressert Anne ainsi que lui-même.

Nous sommes là pour nous amuser alors vous avez bien fait de déposer votre arme. Allez allez, on se fait pas prier. L'heure est à l'amusement. regard profond dans les yeux d'Anne puis se retourne vers Luun

Luun, t'as pas quelques musiciens sous la main? Une petite dance, cela ne fait de mal à personne. Si Anne veut bien se donner la peine.

Comateux Nombre de messages : 40 Age : 46 Date d'inscription : 17/12/2008

Anne s'était levée et à ma grande surprise, avait détaché son baudrier, puis l'avait négligemment jeté au sol ! Inconsciemment je la remerciai, la tension devenait trop forte à se regarder de la sorte en chiens de faïence.

Il fallait faire quelque chose, trouver une échapatoire. Je posai ma trousse et parcouru les lieux des yeux. Mon regard se posa alors sur un petit violon posé négligemment sur une étagère à l'arrière de la salle.

J'avais encore quelques restes de mon éducation de gentilhomme, j'arriverais bien à en tirer quelque chose. Puis après mon entrée, je pouvais difficilement être plus ridicule. A Dieu va ! J'examinai le violon qui, bien que de qualité médiocre, semblait pouvoir faire l'affaire.

Alors que je m'approchais de l'instrument, j'entendis Charles proposer un nouveau verre, et une danse ! Sa démarche croisant la mienne, je saisis le violon avec entrain.

Après quelques coups d'archet grinçants, je retrouvai un semblant d'aisance, et en m'accompagnant du pied, j'entamai un air entraînant, souvenir de mes escapades nocturnes à la capitale.

Et bien chers amis ? En piste !!

Je me réferais à votre âge mademoiselle. Après je ne suis en aucune cas chargée de votre éducation, mais je trouve que ces herbes brouillent l'esprit, c'est le plus souvent ce que recherche ceux qui consomme cette substance. Mais je préfère rester lucide.

La pirate m'étonnera toujours.

Certaines personnes ici présentes aimeraient certainement vous trouvez sâoule, pour sûr ...

Je préférais ne pas me tourner vers les personnes auxquelles je pensais et tapotais le dos de Skuleth.

Eh, mon grand, enlève-moi ça s'il-te-plaît ...

Je désignais sa hache.

Tu risquerais de te blesser ...

Puis je vis Lagardère et De LaGilardaie commençait à danser.
Avait-il fumer une des herbes ?
J'espèrais que non ...

Croisant mes jambes sur l'accoudoir, je me demandais si oui ou non j'allais me lever et danser.
Me ridiculiser, en fait.
Me ridiculiser, précisemment.
Je décidais d'attendre la réaction des autres Loups.

-Héhé, t'en fais pas pour ma hache et moi Amandine, je sais très bien l'utiliser.

Voyant Anne laisser tomber son baudrier, Skuleth trouval l'attitude de la pirate très courageuse, mais il savait qu'elle n'avait rien à craindre tant qu'elle était dans l'antre des loups. Puis, il vit Lagardère et Charles proposer une danse, il courra à sa chambre chercher son banjo et il se mit à jouer. Danser, il n'aimait pas, ou plutôt, ne savait pas sans écraser les pieds de ses partenaires, mais jouer du banjo... en fait non, il jouait du banjo aussi bien qu'il danser, mais qu'importe, ça fait du bruit, tout ce qui compte.

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Deux verres de rhum dans l'ambiance électrique de la pièce c'était bien assez. Je repoussais l'offre pourtant tentante de Charles. Quand il proposa une danse par contre je trouvais cela bien plus intéressant.

Ma dernière danse datait du bal de New-Kingston, où j'avais pour cavalier Don Branlouz de la Fenecki.Je n'oubliais pas non plus la façon dont nous avions fini la soirée tous deux...

Il m'arrivait de passer du temps en ville sans en subir trop de désagrément, Esperanza pour le tournois des 5 tavernes, New-Kingston pour le bal. Port-Louis aujourd'hui ?

Le Docteur de Lagardère avait commencé à jouer, Skuleth revenait avec un banjo, Charles de la Gilardaie était debout et me regardait. Il tendait la main vers moi et je le levais sans hésiter me retrouvant immédiatement dans ses bras. Nos visage proches, très proches. Plus que ne l'aurait autorisé n'importe quelle étiquette de bien-séance et alors ?

Je n'avais de comptes à rendre à personne.

Ma tenues n'était pas la plus pratique pour une danse, Charles sentirais plutôt le cuir épais de ma veste indiana qu'autre chose... A la guerre comme à la guerre.

Je savais que ma destinée était au sol...

Kristal retrouva le sourire en regardant toute cette douce agitation. Voir Lagardère et Sku jouer ensemble étaient très plaisant, Anne collait à Charles était des plus amusant, comme quoi tout peut arriver chez les loups. Cette fin de soirée s'annoncait beaucoup plus agréable qu'elle n'avait commencé.

Kristal eu du coup son moment de nostalgie, cette ambiance festive lui rappella quelques souvenirs ici même, qu'il était bon d'être dans ses bras...maintenant elle souffrait en silence pour diverses raisons.

Assez ! ne recommence pas ! profite de ce moment disons assez atypique...peut être que ça ne recommencera pas de si tôt.

Kristal parcourut la salle pour voir avec qui elle pourrait éventuellement se détendre en dansant.
Charles...heu... non trop occupé, Les musiciens...impossible, et bien il reste juste une personne, mais accepterait t'il ? De toute manière, il n'avait pas le choix, c'était pour son bien être.

D'un pas décidé, elle se leva et se dirigea vers lui.

Marin d'eau douce Nombre de messages : 205 Date d'inscription : 04/08/2008

Et voilà qu'ils jouaient de a musique et qu'ils dansaient. C'était somme toute une très bonne idée. Pour une fois Chiara se surpris à sourire devant cet élan quelque peu féminin. Il y avait moins d'armes et plus de convivialité.

Et quelque part c'était parfait.

En entendant la musique je retrouvais ma bonne humeur,rien de tel pour faire tomber les tensions.
je battais la mesure,mon regard se dirigea vers anne ,eu un sourire suave,une idée me traversa l 'esprit
d'un pas decidé je m'approchais d'elle en lui plantant mes griffes dans le dos et lui susurra à l’oreille
- encore un dans ton lit avant ce soir ?
-remarque aucune difficulté
d'un pas de danse je m'eloignais d'elle et alla vers le bar
-marc donne moi une bouteille de champagne
je vais rejoindre amandine et trinquer avevc elle

La Garce m'avait fait sacrément mal. Et une grimace que tout le monde pouvait voir devait bien le montrer. J'étais à deux doigts de lui sauter au cou plantant mes crocs dans la veine jugulaire. J'avais déposé mes armes, elle aurait pu aussi déposer ses griffes.

Mais non, ne gâchons pas ce moment et Charles n'est pas encore dans mon lit.

Curieuse cette meute, ils semblaient dociles en apparence mais voilà deux fois déjà qu'un individu isolé venait fouler au pied cette hospitalité dont se targuaient les loups.

Ma vengeance serait dans le fait qu'elle aussi aurait droit à une sorte de tollé général et silencieux pour son manque de respect d'un hôte.

Je restais au côté de Charles attendant qu'il ne se lance.

Moule avariée Nombre de messages : 77 Age : 37 Date d'inscription : 24/02/2008

Lagardère entama un morceau, accompagné de Skuleth. Entrainante, fluide et dynamique était la musique qu’ils interprétaient. J’invitais prestement Anne à m’accorder quelques pas, proposition qu’elle accepta. Elle se leva et m’accompagna au centre de la pièce chauffée agréablement par la cheminée. Le bois crépitait, craquait alors que les flammes le léchaient. Une ambiance typique d’une soirée dans un village reculé de France. Alex fit mine de nous rejoindre. Je m’étonnais de la voir ainsi seule, sans cavalier pour venir danser. Je ne compris que trop tard, au visage d’Anne, que cette peste n’était pas venue nous montrer ses talents de danseuse. Peut-être étaient-ils inexistants ? Toujours est-il que la tigresse s’apprêtait à grogner, et pas dans le bon sens du terme. Je la serrais alors contre moi pour lui murmurer à l’oreille.

Tu as raison, garde ta rancune pour la danse, montre lui comment une dame peut se comporter et qu’elle en prenne de la graine.

Je m’éloigne légèrement, laissant ma main frôler sa hanche pour se poser sur la mienne. Elle fait de même. Nos pieds commencent à battre la cadence, pour nous imprégner du rythme. Le jeu de jambe s’accélère. Côte à côte, j’ouvre les hostilités. Anne reste en retrait et je m’avance vers les quelques personnes présentes et qui regardent la scène. Le martèlement des pieds est soutenu, régulier et rapide. C’est plus de légers sauts qu’un jeu de jambe même. Un pas… Deux pas… Au troisième, je marque la mesure, attaquant le sol de ma botte. Je me retire alors, toujours en rythme, et laisse ma place à Anne, qui s’avance à son tour. Un sourire carnassier se dessine. Un regard provocateur a remplacé la grimace de douleur. Elle toisait les femmes de l’assemblée, les prenait de haut comme elle sait si bien le faire. Défi, supériorité… On pouvait lire l’hostilité dans ses yeux lorsqu’ils passaient sur le visage d’Alex. La vengeance aussi ? … De même, le talon frappe le sol, à quelques centimètres de la louve, marquant bien plus son coup de talon que Charles et retourne à ses côtés.

Luun était au bar mais ne parlait plus à Marc, ses yeux étaient perdu dans le vide de la pièce, sa main droite faisant des mouvements en l'air, juste au dessus du bois du plan de travail, comme marquant quelque chose. Son esprit devait être ailleurs, nul doute possible désormais. La musique? Il semblait ne pas l'avoir entendue. Et pourtant avec tous ces mouvements... il aurait du. Il était impossible à si courte distance de ne pas ressentir les vibrations de tous ces corps et objets en mouvement. Et pourtant, seul son corps semblait là. Marc n'en disait rien, comme si la situation était habituelle pour lui. Et à dire vrai, qui mieux que lui le connaissait?

Je regardais avec stupeur Alex griffer le dos de la tigresse, alors que la tension était redescendue et que l'ambiance devenait fort agréable grâce aux musiciens, elle en remettait une couche. J'espèrais juste qu'à cause de son geste de trop, la situation ne dégénere pas.

Je décidais de ne pas intervenir, mais quand l'occasion se présentera je lui dirais ma façon de penser quant à son geste. Anne était mon invitée et je ne tenais pas que ça tourne au vinaigre surtout à cause de ma meilleure amie,
Pourquoi agissait elle ainsi, elle si douce et agréable, s'était transformée ce soir en petite g...non, je pouvais résolument pas ma prononcer ce mot, ça ne lui ressemblait pas, peut être est ce du à un soupçon de jalousie ?

Sur ces faits, j'arrivai à hauteur de mon éventuel cavalier d'un soir. Perdu dans ses pensées et me tournant le dos, celui ci ne fit pas attention à ma présence. Ce n'est que quand je posa ma main sur son épaule, qu'il se retourna avec un visage vide de toute expression. Je n'en fut pas étonnée, le connaissant que trop bien :

Mon Cher Luun, accepterais tu que l'on rejoigne ce magnifique couple ; ils doivent se sentir bien seul au milieu de la piste !

Moule avariée Nombre de messages : 77 Age : 37 Date d'inscription : 24/02/2008

Toujours le buste bien droit, un pas chassé me fait passer devant ma partenaire. Mes mains glissent, frôlent sa taille et sa hanche avant de se saisir des siennes une fois à sa gauche. Un regard l'un à l'autre, bref, et c'est ensemble que nous nous dirigeons une fois de plus vers nos spectateurs, d'un même geste que nous martelons les dalles à leur hauteur et nous retirons.

La musique s'adoucit. Ce qui ressemblait davantage à une marche se révèle maintenant plus fluide, plus fluet. Le moment rêvé pour une promenade. Toujours main dans la main, bras croisés, nous nous élançons autour du groupe. Un pas chassé du pied droit, puis un du pied gauche. Les autres, manifestement, peinent à se lancer. Seule Kristal semble chercher un cavalier, sans grand succès. Quant à Alex, on dirait qu'elle s'est tristement réfugiée dans l'alcool. Un sourire se dessine sur mes lèvres. Cette danse est vraiment agréable. Je doutais des capacités de danseuse d'Anne, à tort. Il est vrai que nous ne pratiquons pas une danse de la cours, beaucoup plus rigide et guindée, mais tout de même, je ne pensais pas qu'elle se débrouillerait si bien, aurait un pas si assuré. La dame n'avait apparemment pas appris que le sabre à bord du Sournois. Un quart du tour... Je fais tourner
ma cavalière. Une tâche rouge a fait son apparition dans son dos. Je peste intérieurement. La garce ne l'a pas ratée. J'espère qu'elle n'a pas trop mal et ne se force pas à danser. Je me reprends, il ne faut pas que je marque une hésitation, surtout pas en cet instant. La moitié du tour... Un arrêt, court. Nous nous mettons face à face, nous fixons dans les yeux et frappons des mains. Trois fois. La balade reprend et je la fais tourner à nouveau. Un regard furtif sur son dos. La tâche ne se répand pas, tant mieux. Nous revenons en face du groupe.

La pirouette finie, nos bras se décroisent et je lui fait face à nouveau. Nous nous regardons, droit dans les yeux. A marteler ainsi le sol de nos pas il faut du souffle pour danser, peut importe malgré ma course sous la pluie, les émotions de la soirée et les griffures d'Alex qui me brûlent le dos je danse. La tête haute, le port altier, tigresse, je danse.

Il s'agit maintenant que les 2 cavaliers se contournent. Nous nous faisons face à face. Si j'avais
une jupe je pourrais faire quelques effets de coquetteries, il ne passera que dans mon regard.

Pas chassé sur la gauche nous sommes presque épaule contre épaules, le visage tourné l'un vers l'autre, les yeux dans les yeux.
Pas chassé sur la droite, nous sommes dos à dos, un coup de menton et de défi vers l'assemblé.
Pas chassé sur la droite, épaule contre épaule je suis à sa droite, nos regards se cherchent immédiatement, le fil du regard ne s'est coupé qu'un court instant.
Pas chassé sur la gauche et je retrouve Charles nous voici de nouveau face à face

Nos mains se nouent de nouveau. J'imprime une pression soutenue qui n'est pas exigée dans la figure, juste par ce que j'ai envie de lui faire partager le plaisir de ce moment.

Je vis Alex s'approchait d'Anne, la griffait et lui parlait à l'oreille.
Je soupirais. Encore. C'était bien le jour des Soupirs ...
Je tournais mon visage vers Skuleth, jouant du banjo comme un pied, mais jouant. Un sourire ironique se peint sur mes lèvres. Il était loin le temps où les mélodies douces et entraînantes du piano de la maison familialle m'apellait. Très loin ...
Chassant ce souvenir de ma tête et la morosité qui s'installait, je retournais mon regard sur la piste.
Charles dansait tel un feu-follet, allant à chaques coins de la pièce.
Quelqu'un me tapota le dos.

Alex ? Encore du champagne ? Eh bien ... J'en prendrais peut-être après.

Le coeur était à la fête.
Mais pas encore à la danse.
Je frappais le rythme dans mes mains et laisser la musique me berçait.

Moule avariée Nombre de messages : 77 Age : 37 Date d'inscription : 24/02/2008

Elle imprime une légère pression sur ma main. Je lui réponds. Une signification particulière à ceci? Je ne peux l'affirmer mais cela veut au moins dire qu'elle apprécie la danse. C'est déjà ça.

Je me rapproche, les mains tenant les pans de ma chemise. Sans la quitter des yeux, l'air avenant, voir légèrement provocateur peut-être, je fais un saut à sa hauteur. Le torse bien droit. Toujours. Je déplore néanmoins qu'elle ne porte que sa vulgaire veste de cuir et non une tenue qui mettent davantage ses formes en valeur. Une robe échancrée aurait paru du plus bel effet et aurait définitivement achevé le reste de la gent féminine de la pièce, tout du moins à mes yeux. Après avoir
reculé, elle s'avance à son tour.

Charles revient vers moi, je m'avance à mon tour. Pirouette sans me départir de mon air de défi ! Retour à ma place aux côté de mon avenant cavalier.

Avant dernière figure, nous nous avançons
ensemble ma main gauche tenue légèrement et fermement aussi par la main
droite de Charles, elles marquent la musique tout comme nos pas.
Quelques pas et nous pirouettons ensemble sous nos bras levés.

Dernière mouvement, face à face les mains sur la taille de l'autre nous tournoyons ensemble, face à face.

Figure
aussi rapide que les autres mais j'aurais aimé la prolonger. Le visage
levé vers lui toujours les yeux dans les yeux. en bottes et pantalon le
style n'est pas le même qu'une robe dont le volant s'envolent en
tournoyant.

Baste !

Retour à la première figure. Si je
suis essoufflée je ne vais pas le faire paraitre devant les loups et
surtout pas devant Alex.

Sourire à mon cavalier.

Mon regard fit le tour de la salle, vit Anne et Charles évolués sur la piste et devais admettre
-elle danse pas trop mal pour quelqu’un qui ne connais que le maniement de l’épée
Je perçus le courroux de krsital lui fit un pauvre sourire
je voulais juste lui montrer que je n’étais pas une louve docile
Nous aurions plus tard une explication ce dit elle
La musique battait sont plein mais mon cœur n’y était pas
Pourtant j’adore la danse une de mes passions mais un loup me manque
Discrètement je laisse la bouteille de champagne à Amandine et me dirigeais vers l’escalier
- une personne m’attend

Se reposant depuis le début près de la cheminée, les cheveux si proches des flammes qu'ils semblaient être devenus incandescents mais pourtant ne ressentant pas la morsure du feu, Lulu observait en silence ce qui se déroulait sous ses yeux. Les différentes arrivées, les tensions plus ou moins fortes, les tentatives d'apaisement, il avait particulièrement apprécié l'initiative de Charles et Lagardère pour enjouer la salle prise dans une ambiance tendue. Il avait aussi apprécié le geste de la Tigresse lorsqu'elle avait laissé ses armes à terre pour tempérer la méfiance de chacun. Mais s'était-elle débarassée de toutes ses armes ? Sa vue lui affirmait que oui mais son instinct de chasseur lui criait le contraire, et il savait à quel point la vue pouvait être trompeuse.

Finalement, il s'était fait oublié de tous, il s'était fondu dans le décor, jusqu'au point où personne ne semblait se rappeler qu'il avait été là, parmi eux. S'était-il fait oublié de tous ? Non, il n'en était pas persuadé. Il était persuadé d'avoir vu un regard d'Anne dans sa direction au moment où elle lâchait sa baudrière. Mais hormis elle, personne n'avait pris conscience de sa présence. Un fin sourire apparut sur ses lèvres lorsqu'il pensa qu'il n'avait pas trop perdu du temps où il devait se cacher pour survivre. Il plongea alors dans la nostalgie de son enfance...

Il en fut brutalement tiré lorsqu'Alex vint planter ses griffes dans le dos de la Tigresse. Mauvaise initiative Alex, vraiment très mauvaise, pensa-t-il. Si Anne avait réagi de façon violente, elle aurait sûrement été morte avant de se rendre compte du danger arrivant sur elle. Heureusement pour elle, la Tigresse se contenta de se raidir et de faire la maximum pour ne pas montrer sa douleur en restant aux côtés de Charles. Alex était ensuite allée auprès d'Amandine et avait enfilé du champagne coupe sur coupe.

Alors qu'il se levait pour aller la réprimander, il vit la louve se lever de son siège et commencer à partir vers l'étage. Il accéléra le pas et lui barra le passage vers les escaliers avec son bras. La regardant avec des yeux accusateurs, il lui dit :

"Je comprends que tu puisses détester les pirates, moi-même préférant n'avoir de liens avec eux que par ma lame au travers de leur corps, mais ce que tu as fais était trop exagéré. Elle avait lâché ses armes pour éviter que quelqu'un n'en vienne aux mains mais ce n'est pas pour autant qu'elle était inoffensive. Tu aurais pu te faire tuer si elle avait attaqué à son tour ! Tout ce que je te demande est de ne pas recommencer de tels actes inconsidérés."

Il n'aimait pas devoir sermonner une louve mais il savait qu'il devait le faire en tant que capitaine. Enlevant son bras du passage, il déclara finalement :

"Je n'ai rien de plus à dire, tu peux y aller."

Il soupira alors lorsqu'il se dirigea vers une des seules personnes qui se contentait de regarder la scène sans vouloir y participer et s'installa là où se tenait exactement Alex il y a quelques secondes. Il s'empara d'une bouteille de champagne et commença à boire au goulot. Enfin, après quelques gorgées, il regarda Amandine en souriant et lui dit :

"Finalement il faut croire que la situation est plus festive qu'on ne l'aurait pu croire au début. Tu ne trouves pas?"

-Finalement il faut croire que la situation est plus festive qu'on ne l'aurait pu croire au début. Tu ne trouves pas ?

Lulu s'était approché après avoir parlé assez durement à Alex.

- Festive ? Oui ... Il se pourrait même que Skuleth se lance dans un solo de banjo endiablé et que toutes traces d'hostilités s'effacent vu l'image saugrenu du Souillon ...

Imaginant très bien Skuleth jouait du Banjo et faire des claquettes en même temps, j'éclatais de rire.
Reportant mon regard sur la piste, je regardais Anne et Charles continuaient à danser.
Fouillant dans mon sac, j'hésitais à ressortir ma vieille flûte en bois.
Mon dernier morceau remontait à bien longtemps ...
Aller gâcher la mélodie de Lagardère ou rester assise ?
Je posais mes doigts sur l'instrument et essayer de retrouver quelques accords sans souffler puis murmurer à moi-même :
Non, non, je vais attendre un peu ...

Observant ce qui se passait devant lui, tout en jouant, assez médiocrement du banjo, il faut le dire, Skuleth était content que l'ambiance, soit comme ça. Cela faisait longtemps qu'il n'y avait pas eu autant de monde dans la taverne des loups, et la bonne humeur, qui flottait dans les airs, et que personne ne pouvait ignorer était aussi douce que des effluves de plantes tropicales. Tout en marquant le rythme avec son pied, Skuleth se prit dans l'idée de dévisager quelques personnes pour voir comment les gens trouvaient le moment. Il vit d'abord Alex monter après une rapide discussion avec Lulu, son ami avait dû gronder la louve. Puis, il alla s'asseoir à côté de pestouille avec qui il discuta. De l'autre côté, Kristal parlait avec Luun. Skuleth sourit intérieurement, des bons moments comme ça, sur liberty, il n'y en avait que trop peu. Il espérait juste que son accompagnement au banjo ne gâchait pas la scène.