A boire !

Louis jeta un coup d'œil à son parchemin. Les indications de Luun étaient précises, donc il n'avait pas dû se perdre dans le dédale des ruelles de Port-Louis. Il était probablement arrivée à destination, mais tout de même, cette maison était assez étrange. Une antre, avait dit Luun. Ça avait sûrement un rapport avec la tête de loup sur la porte. Bon, c'était peut-être un peu lugubre, mais quand on avait dormi dans les dortoirs de Clermont... Louis poussa la porte et entra. La pièce était beaucoup plus accueillante que ce que l'on pouvait penser de l'extérieur. Un feu crépitait dans la cheminée, ce qui, vu le froid polaire qui régnait sur le sud de l'île en ce moment, participait activement à la sensation de confort de la taverne - ou du moins ce qui en tenait lieu. Quelques tables, vides pour la plupart, remplissaient la salle. Louis s'approcha du bar, derrière lequel un serveur le regardait d'un oeil vide.

- A boire, tavernier ! C'est toujours aussi vide, à cette heure ?

Le vent soufflait sur Port-Louis, Amandine, les mains dans les poches de sa blouse, aimait ça.
Elle marchait, perdue dans ses pensées, ne faisant attention à rien. Sauf aux flocons qui tombaient.
Peut-être le poissonnier, l'aubergiste et le prêtre lui dire bonjour quand elle les croisa, mais elle n'entendit même pas.
Arrivée devant l'antre, elle faillait se cogner à la porte.

- Ma vieille, tu divagues complètement ...

Instinctivement, elle posa ses doigts sur le battant.
Rester dehors à admirer la neige comme on bêta ou s'ennuyer à l'intérieur ?
Elle soupira. Cette île manquait d'attraction, parfois, sans les Anglais et les pirates ...
Elle poussa le battant. D'un mouvement souple, elle enleva sa veste qu'elle accrocha aux statues d'horribles montres et envoya valdinguer sa coiffe.

- Maaaarc, met des bûches dans la cheminée, on gèle ici !

Il arrivait qu'elle est pitiée de lui, le pauvre subissait tous les caprices des Loups et Louves, c'est peut-être pour cela qu'il était si grognon et si peu bavard. Un très bon confident, en quelque sorte.

- Et ramène-moi ... Un verre de jus de pomme chaud, j'en ai bien besoin !

Ce n'était pas vrai, mais tout valait mieux que l'alcool après toutes les fêtes qui l'y avaient eu dernièrement.
Elle tourna la tête en entendant un bruit près du bar.
Un homme se trouvait là.
Se grattant la tête, elle se demanda s'il y avait encore une minuscule chance qu'il ne l'ait pas vu.
Sa soirée tranquille et reposante n'était plus au programme.
Elle s'approcha, tira une chaise à côté de l'inconnu et attendit en silence.
Seulement une fois que Marc ait déposer sa boisson et grognant et qu'il se fût éloigné qu'elle prit la parole.

- Louis de Vivonne, n'est-ce pas ? Nous nous demandions quand tu allais venir ...

Elle porta son verre à ses lèvres et continua.

- Je suis Amandine.

Ce n'était pas un acceuil des plus chalereux, mais il ne fallait pas s'attendre à ce qu'elle sorte les guirlandes et les confettis !
Elle paraîssait certainement grincheuse et inamicale aux yeux de Louis, mais quelle importance ?
Le Souillon la prenait bien pour une énorme emmer*****, les avis changeaient si vite ...

Kristal safférait dans la cuisine après avoir dit à Marc que c'était elle qui s'occupait du dîner.
A voir son expression, il n'appréciait pas du tout ce genre d'initiative mais bon gros nounours comme il était, il ne pouvait refurer de la laisser faire, surtout après qu'il est reçu un doux bisous sur sa joue rebondie.

Il était resté là quelques instants, la regardant avec apréhension prendre ses ustensiles. Il dut se rendre à l'évidence qu'elle se débrouillait fort bien et qu'il n'avait aucune inquiétude à avoir sur le devenir de sa cuisine.

Il la laissa et partit rejoindre le bar, son autre domaine de prédilection. Kristal cuisina pendant une bonne heure, le gigot et ses légumes mijotaient doucement dans la marmite en fonte posée sur des trépiers au dessus de la petite cheminée réservée à cet effet.

Toute fière, elle décida d'aller se prendre un petit remontant en attendant la fin de la cuisson. Ses amis n'allaient pas tarder à arriver. Quand elle arriva dans la salle, le tablier taché et les cheveux noués à la va vite, elle fut surprise de voir qu'il y avait déjà Amandine toujours aussi énergique. Mais une autre personne se tenait près du bar.

*Oups, un invité, super ! je vais avoir l'air de quoi ...*

Heu...Bonjour je suis Kristal, excusez moi pour la tenue, elle est assez inhabituelle, dit elle en lui tendant la main.
Si je peux me permettre, pourrais je connaitre les raisons de votre venue ici ?

Vraiment pas un temps a mettre un chien dehors par ce temps grommelais je en poussant la porte de la taverne
-Marc mon chéri tu peux ne donner ma boisson préféré en lui faisant un clin d’œil
Mais quelle fut ma surprise de voir ma Kristal au fourneau
-que fais tu là, tu remplaces Marc ?
Je pris ma coupe en éclatant de rire
-hé viens regarde il y a Amandine !
Je pris une chaise et là j’aperçus un inconnu, je ne le quittais pas des yeux, le détaillais
- Alors il parait que tu es le filleul de Lunn, ravie de te connaître
Je glissais à l’oreille de Kristal et d’Amandine
« Belle prestance j’espère qu’il n’est pas aussi froid que son parrain »
-Moi c’est Alex
-hé je vois que ton verre est vide
- Kristal vu que tu remplaces Marc, tu peux aller chercher de quoi étancher notre soif ?
*éclate de rire*

(HRP - Oulà, essayons de gérer tous ces gens à qui parler ^^)

Le tavernier sortit de derrière le bar une choppe et la remplit de bière avant de la tendre à Louis. Pas causant, le bonhomme. Pourtant les taverniers, généralement, aimaient bien discuter avec les gens, pour quelle raison sinon faire ce métier ? Mais bon, ce n'était peut-être pas un tavernier ordinaire. De toute façon, peu de gens devaient oser entrer ici sans y être invité.

"Je suis Amandine." lui dit une jeune femme qui venait d'entrer et d'interpeler amicalement le tavernier. Une habituée de la maison, donc. Son comportement n'avait rien d'amical, mais si elle rentrait simplement chez elle en espérant se reposer, elle n'avait pas forcément envie de parler à un inconnu. Louis lui sourit et s'inclinant, lui confirma :

"Effectivement, mademoiselle, Louis de Vivonne, pour vous servir."

Ces formules de politesse pouvaient parfois s'avérer hypocrites à un degré inimaginable, mais devant la beauté du visage et la pureté du regard de la jeune femme, Louis se ferait en effet un plaisir de la servir. Remarquant que le tavernier était parti sans réchauffer la pièce, il décida d'associer les actes aux paroles et se leva pour aller jusqu'à la cheminée où il rajouta une bûche ou deux, avant de revenir s'asseoir près du bar.

"Etrange climat, n'est-ce pas ? On ne s'attendrait pas à ce qu'il neige dans les îles. J'espère que les rues de Port-Louis sont mieux entretenues que celles de Paris, après la dernière tempête de neige, il y a trois ans, tous les ans étaient impraticables..."

Alors que Louis attendait la réponse de la jeune femme, à supposer qu'elle daigne en faire une à une phrase aussi stupide, deux autres personnes entrèrent dans la pièce. Deux autres jeunes femmes - il n'y a que cela, par ici ? L'une venait visiblement de faire la cuisine, étant vêtue d'un tablier tâché, et semblait quelque peu gêné qu'un inconnu ou presque la voit dans cette tenue. Elle s'en excusa et Louis lui sourit en baisant la main qu'elle lui tendit.

"Bien le bonjour, je suis Louis de Vivonne, corsaire de France et filleul de Luun. Je suis venu... eh bien, je ne sais pas, en fait ! Mon parrain m'a invité à venir visiter les lieux, et je ne sais à quoi je m'attendais, mais certainement pas à me retrouver en si charmante compagnie !"

La deuxième jeune femme était plus à l'aise, un sourire aux lèvres, et chuchota quelque chose à l'oreille de la première. Elle rit et s'avança vers Louis, qui s'inclina une troisième fois :

"Tout le plaisir est pour moi, ma chère"

Encore une formule de politesse, mais celle-ci était stupide en toute occasion. Vous imaginez, vous, dire à quelqu'un "Vous n'avez aucun plaisir à me rencontrer" et considérer cela comme une formule de politesse ?

Marc était parti dans la cuisine et ne repassa la lourde tenture que le temps pour lui de passer sous une trappe pour descendre dans sa cave (lieu où il ne vallait mieux pas poser le pied sans son invitation). A ce moment là la porte d'entrée grogna et s'ouvrit, laissant passer un courant d'air froid, arrivant jusque dans la cuisine. Un bruit de talons qui entrechoquent le sol, peut-être pour se délester de la neige collant aux chausses, et quelques secondes plus tard une ombre se forma devant la cheminée. Rejetant sa capuche en arrière l'homme, puisque ce n'était pas une femme cette fois-ci qui arrivait, put enfin être reconnu.

Il s'agissait de Luun, les yeux éclatant d'énergie, ses pupilles lieu d'une danse d'un or liquide, malgré les différentes coupures récentes que portaient ses vêtements et son visage. Il déposa sa cape non loin de la cheminée, l'accrochant à un piquet sortant du mur, et défit son baudrier, laissant ses armes pendantes à la poutre d'à côté. Il s'approcha alors de tout ce petit monde et ouvrit enfin la bouche, ses incisives bien nettement dépassant les autres dents.

-Tiens mon filleul! Je me demandais si un jour tu allais trouver ce lieu! Bienvenu chez nous mon garçon!

Louis en vérité, n'était peut être pas plus jeune que Luun, mais le Loup était comme ça, et il est vrai que Louis semblait encore... un peu déplacé ici. Trop..continental. Cela changerait rapidement, Luun en était certain. Chacun changeait ici... ou alors mourrait.
Il salua les Louves et juste après rejeta son regard sur Louis, le fixant fermement.

-Quelles nouvelles apportes-tu donc? Dis moi tout.

Marc écrasa littéralement le verre sur la table, un sourire des plus cynique aux lèvres.
Je ne pus m'empêcher de le chercher en déposant un baiser sur le bout de mes doigts et de l'envoyer au tavernier.
Il repartit au comptoir d'un pas rageur.
Je savais aussi bien que lui qu'il ne lui m'en voulait pas du tout.
Là, le Vivonne m'étonna.
Après m'avoir répondu, très poliment ( ne me connaissant pas, il n'avait pas le choix, le pauvre) il se leva et chercha une bûche puis la posa dans le feu.
Je le remerciais d'un sourire, le plus charmant possible.

"Etrange climat, n'est-ce pas ? On ne s'attendrait pas à ce qu'il neige dans les îles. J'espère que les rues de Port-Louis sont mieux entretenues que celles de Paris, après la dernière tempête de neige, il y a trois ans, tous les ans étaient impraticables..."

Il essayait d'entretenir une conversation. Un point pour lui.

La neige tombe, s'entasse et gèle. Les chutes pleuvent. On tombe. On se redresse. On retombe. On se relève.
Cela ressemble étrangement au cycle de la vie, n'est-ce pas ?
Mais ne vous inquiétez pas, on s'habitue bien vite.

Je souris encore. Mais cette fois-ci à moi-même. Combien de fois notre très cher et magnifique souillon nous l'avait démontré, ces derniers temps ?

Krystal sortit de la cuisine, les mains encore pleines de sauces.

- Y aura-t-il un concours culinaire prochainement ou c'est pour le ... plaisir ?

Cuisiner pour moi était tout bonnement horrible.
Les loups défilèrent ensuite.

La soirée ne s'annonçait pas si mal, finalement.

Je me léchais les babines d’avances en sentant la bonne odeur du repas que ma krsital avait préparée
Mon attention fut attirée par la venue de lunn, lui adressais un signe de tête mais ne bougea pas de ma chaise
J’abordais un sourire malicieux en m’adressant à louis
-quelle est la raison de votre venue chez les loups a part d’être le filleul de lunn
-pensez vous rejoindre la meute dans un prochain avenir
-Où vos pas vous on guidés dans notre taverne par pure politesse
Puis je portais ma coupe à mes lèvres
-hum toujours un délice ce champagne n’est pas Amandine

Le Cyclone il y a quelque jour. La neige aujourd'hui. Je m'appliquais bien à rendre cette île invivable pour les corsaires, mas la météo s'en chargeait tout autant !

Gahériet n'était plus le gouverneur de Port-Louis c'était désormais un gamin. J'avais eu une discussion des
plus ardues avec lui, encore heureux qu'il aime les sucreries.

Je lui avais dis que je venais à Port-louis voir des am... des loups. Autant respecter ma parole sur ce point précis. Et le soir de ma première venue à l'antre Luun m'avait rattrapé dans la nuit :


Toutefois, si jamais vous avez un jour envie de repasser par ici... Vous savez désormais où et comment nous trouver. En espérant que cette fois-là, les esprits seront moins échauffés.

Je revenais donc me jeter dans la gueule du loup. je n'arrivais pas à savoir si souhaitais la présence d'Alex ou pas. Quand le rhum est tiré il faut le boire. Je savais un peu plus comment me comporter cette fois-ci.

une question saugrenue me vint quand je me trouvais devant la porte. Antre ? maison de guilde ? Auberge ? Devais-je frapper pour rentrer ? Le hurlement du vent la première fois n'aurait pas permis que l'on m'entende de l'intérieur, mais cette fois-ci ?

J'optais pour une solution intermédiaire :

Je frappais, mais en même temps ma main activait la clenche et la porte s'ouvrit.

Je fis deux pas dans la pièce, il y avait du monde. Je refermais la porte avant de lancer un :

Bonjour tout le monde et le loups en particulier !

La neige poudrait mes épaules, je la secouais. Sur mon manteau on pouvait clairement voir une tâche plus sombre là ou était cousu mon emblème de la Confrérie ; je l'avais arraché 3 jours plutôt et renvoyé au Capitaine. En revanche le bandeau noir ceignait toujours mon front.

La taverne était plus peuplée que la dernière fois. D'un coup d'œil je reconnue Luun, nous nous étions souvent croisés ces derniers temps. Amandine, cette garce d'Alex un parfait inconnu et Kristal désespérante dans son tablier de cuisine. Elle nous faisait quoi ? La parfaite petite femme d'intérieur ? Derrière son comptoir Marc faisait la vaisselle. une odeur de cuisine flattait mes narines, mais je n'aurais su l'identifier.

un sourire satisfait en voyant Luun, indifférent pour Amandine, Marc et l'inconnu, carnassier pour Alex, et moqueur devant la dégaine de Kristal.

Avant qu'ils n'aient pu dire quoi que ce soit, je détachais ma ceinture. Ma destinée et mon tromblon glissaient d'un magistral coup de pied vers Alex, un peu comme avait maladroitement fait Lagardère.

J'attendais le verdict.

une chose était sûre. Sing était libre et je n'avais pas trop de projet dans l'immédiat, je serais presque plus sereine.

Je me levais et prenais place en face de Vivonne laissant Luun se mettre à côté de lui.
Quelqu'un toqua à la porte.
Je penchais la tête d'un côté, puis de l'autre, pensive et légèrement surprise, mais je me forcais bien de cacher ce sentiment.
Je passais un doigt sur mes lèvres, marque de réflexion. Un bruit sourd me parvint du sol.
Destinée. Elle avait lachée Destinée.
Un sourire malicieux passa sur mon visage.
Luun entreprit de ranger ses armes et celles de la pirate.
Et lui baisa la main ?!
Le Luun classe était de retour, le mystérieux avait pris des vacances.
Je jetai un coup d'oeil à Alex qui m'avait proposer du champagne.

- Je suis au jus de pomme cette fois, tu remarqueras ...

Je lui chuchotai plus bas :

- Pas de gestes inconcidérés, d'accord ? Une embrouille avec un loup est suffisante.

Je relevai la tête.
La Tigresse était toujours debout.
Je désignais les chaises restantes.
Aucunes à côté de Vivonne, une à côté de Krystal, unrentre Luun et moi et le tabouret à côté d'Alex.
Je détournais le regard de la pirate, l'expérience m'avait appris que les gens n'aiment pas être dévisagés trop longtemps. Ou dévisagé tout court.

Je passai un pied sur mes genoux et sortis un de mes poignards de ma botte.
Un autre de ma ceinture.
Et mon épée était restée avec ma veste, à l'entrée.
Je posais tout l'attirail sur une table non loin, mais assez éloignée pour que la Tigresse se sente en sécurité.
Je rigolais intérieurement après avoir fait ce geste.
Que pouvait-on risquer avec moi ? Les seules blessures qui pouvaient infliger de la souffrance parvenait de ma voix.
N'empêche ...
Si, on risquait peut-être quelque chose.
Une petite chance.
Infime et pourtant ...
Un espoir.

- Oh Amandine, reprends pied bon sang !

Peu de temps après l'entrée d'Anne, des bruits de pas se font entendre en provenance de l'étage. Bientôt apparait de derrière le rideaux qui dissimule les escaliers Nyaria. Jeune femme au visage avenant, cheveux chatains tirant sur le roux, yeux pétillants et agréables, elle est habillée d'une tunique d'assez bonne facture mais dont le confort et l'utilité priment visiblement sur le paraitre. En cet instant, ses cheveux tirés en arrière sont maintenus par une pique en bois plantées dans le petit chignon de fortune, quelques mèches tombant de-ci de-là, un peu folles, mais ne la départissant en rien de ce petit quelque chose qui la rend toujours fort sympathique au premier abord.
Elle est alors distraitement occupée à essayer de retirer des taches d'encre qui colorent ses doigts à plusieurs endroits. Il semblerai même qu'elle se soit frotté la joue alors que l'une d'entre elles n'étaient pas encore tout à fait sèche à en voir la trace un peu estompée mais présente sur son visage.

En entendant les bavardages, elle relève les yeux et accueille les personnes présentes d'un sourire étonné de voir autant de monde les occupants de la taverne.

- Salutations !! Il me semblait bien avoir entendu Amandine crier.

Son regard semble cependant s'attarder sur Louis qu'elle ne connait pas, et sur Anne. En effet, elle l'avait déjà croisé de loin, et jamais dans de bonnes conditions, mais sa présence ici même ne semblant pas menaçante, elle ne s'attarde donc pas beaucoup plus sur elle et s'avance vers la petite assemblée.
Elle en profite pour coincer son bout de tissu dans l'arrière de sa ceinture et s'approche de Louis. Elle va dans un premier temps pour tendre la main, mais ses taches d'encres se rappellant à sa mémoire, elle porte alors cette dernière sur son coeur et salue d'une inclinaison du buste des plus convenable, l'autre bras replié dans le dos, un sourire aux lèvres.

- Salutations Messir, je me nomme Nyaria, enchantée de vous connaitre. Quelque chose me dit que votre venue sur l'île ne date point de fort longtemps. J'espère votre séjour ici se passe au mieux.

Malgré sa tenue et son air plus que négligé et provincial, ses manières semblent laisser transparaitre une certaine éducation. Qui sait...

J’entendis la porte s’ouvrir je ne reconnue pas de suite qui pouvait venir a cette heure tardive et par ce froid.
Elle était recouverte de neige mais j aperçus de suite le bandeau noir
J’eu un sourire narquois en voyant la tigresse
que venais t elle faire ici, me voir ! la j’ai un doute
non plutôt un loup cela manquait il a son palmarès !
Elle me lança son équipement et attendit ma réaction
Lunn fut plus rapide que moi le ramassai, il ne voulait pas d’autre altercation entre nous
puis Il s’inclina devant Anne très charmeur
Un silence se fit
Un sourire suave se désigna sur mes lèvres
je pris mon épée et la déposais sur la table montrant à l’assemblé que je ne cherchais pas d’embrouille (enfin pour l’instant)
tout en regardant la tigresse je lui tendis un verre en lui disant
tu vois ma chère Anne je peux me montrer très accueillante
j’ai entendue dire que tu avais quelque problème cela m’étonne !
toujours aussi aimable envers mon amie dis-je d’un ton railleur
Il est vrai que ce n’est pas toi que l’on verrait au fourneau …
Je me penchais vers amandine et lui chuchota
non je suis très calme mais reste sur mes gardes
Je pris ma coupe l’apporta a mes lèvres
Alors ma chère a quoi allons nous trinquer ?

Discutant avec Louis de la Vivonne, je vit la porte de la taverne s'ouvrir et resta quelques secondes sans réagir en voyant la tigresse revenir dans notre antre.

Anne ! déjà de retour parmis nous ? vous y prenez goût on dirait, c'est quoi qui vous attire ainsi, l'ambiance, les louves, les loups ?

Mon dieu, ma tenue n'est pas des plus correcte pour vous accueillir, vous n'allez pas me le reprocher, n'est ce pas ? dit je ironiquement,
J'avais bien noté le regard moqueur d'Anne à la vue de mon tablier, et alors ? ça lui pose un problème ? c'est vrai qu'elle ne doit pas connaitre ce plaisir là mais restons aimable, je lui proposerai un jour une petite leçon particulière de cuisine.

Le dîner est presque prêt, vous restez avec nous pour le partager ?
Au menu, salade du pêcheur, gigot d'agneau piqué à l'ail accompagné de ses petits légumes du jardin, et en dessert, moelleux au chocolat avec son coulis de framboise. Alex, tu t'occupe de la boisson ?

Voila, elle pourra ajouter à ses commentaires qu'en plus d'être une lamentable cuisinière, je suis également une épouvantable hôtesse de maison, ça lui fera matière à discution.

Louis, vous restez également n'est ce pas ?

Luun ramassait mon épée, il avait bien compris mon intention. Je le remerciais d'un battement de paupières. Nous nous étions souvent croisé depuis.

Je fut surprise lorsqu'il revint me baiser la main. je restais saisie quelques secondes, oubliant d'afficher un quelconque sourire-carnassier de préférence- mais Amandine involontairement vint à mon secours.

Je faisais déjà un pas vers la table. j'inclinais la tête pour saluer l'inconnu.

Une femme arriva, que je n'avais pas rencontré non plus lors de mon premier passage, la mise un peu désordonnée; je prenais les loups par surprise. et Kristal avec son tablier.

Alex avait du prendre quelques cours de maintient depuis 3 semaines. Elle se montra presque aimable. gros efforts.

"alors ma chère à quoi allons nous trinquer?"

C'est moi qui ai proposé le dernier toast, à ton tour "ma chère".... Je n'étais pas d'humeur à répondre au restant de ces sarcasmes.

La cerise sur le macaron : Kristal...
"Anne ! déjà de retour parmi nous ? vous y
prenez goût on dirait, c'est quoi qui vous attire ainsi, l'ambiance,
les louves, les loups ?"

Je ne réponds rien, et voici qu'elle m'achève :

"Le dîner est presque prêt, vous restez avec nous pour le partager ?
Au
menu, salade du pêcheur, gigot d'agneau piqué à l'ail accompagné de ses
petits légumes du jardin, et en dessert, moelleux au chocolat avec son
coulis de framboise. Alex, tu t'occupe de la boisson ?"

Si en plus elle lance à la ronde : les enfants, lavez vous les mains et à table je retourne dans la neige pour vomir un bon coup.

Ceci dit, l'odeur est appétissante, je me demande si Philou mangeait aussi bien quand il était gouverneur de Port-Louis.

Je reprends donc mon vernis poli :

Kristal, je te remercie de cette nouvelle invtation, le menu me prrait alléchant et une bonne odeur flotte dans ce lieu.

J'espère ne pas couper l'appétit à l'un d'entre vous en vous imposant me présence.

Zut, tigresse je suis, tigresse je reste. Elle m'a échanpée celle là !
Si je voulais m'amuser avec elle, droit dans les yeux j'aurais pu lui répondre : ta présence sachant que cela peut donner envie à Gahériet de venir ici, même. Mais je suis une invitée polie et en plus c'est très mal élevé de jouer avec la nourriture.

Pourtant on y a tous mis du notre, les armes sont rangées et l'atmosphère moins lourde qu'on mon entrée fracassante un soir de cyclone. je tâche de ne regarder personne en particulier, pour ne pas cibler sur lui mes dernière paroles.

Le malaise va-til reprendre ?

je n'ai déjà plus ma place à la Confrérie...

Luun laissa les femmes se chamailler et parler chiffons tandis qu'il alla parler avec Marc. Ce qui revenait à un échange de gestes de la main, semblait-il. Marc prépara ensuite la table du grand salon, tandis que Luun était monté à l'étage. Il en revint deux minutes plus tard, chemise tombée, un pantalon de lin blanc pour seul habit, son croc toujours autour du cou.

Louis n'avait toujours pas répondu, peut être était-il intimidé par la présence de tant de personnes, dont une pirate. Il le regarda avec un sourire énigmatique aux lèvres. La soirée promettait d'être intéressante une fois de plus. Il fit un tour aux cuisines rapidement, goûtant au plat avant tout le monde, sans se faire voir, puis revint en salle, une bouteille de cidre à la main, et sa bolée personnelle dans l'autre.

Ben alors quoi de prévu ce soir? A part un succulent repas bien entendu hein!

Kristal a son grand étonnement fut agréablement surprise qu'Anne accepter de dîner avec eux. Voyant que Luun s'était changé, elle décida d'en faire de même et de laisser enfin tomber son tablier de cuisnière du dimanche pour une tenue plus seyante. Elle laissa donc ce petit monde et partit se réfugier dans sa chambre.
Là, elle s'assit face à sa coiffeuse, elle eut du mal à reconnaitre le visage que reflétait le miroir.
Les traits tirés, le teint blême, et les cheveux qui ressemblaient plus à de la paillasse, la joie de vivre qui ressortait de son être tout entier, il y a encore pas si longtemps, s'était évaporée.

Anne a bien raison, tu ne ressembles à rien ma pauvre fille. Tout ce temps que tu as consacré aux autres ne t'a pas arrangé, bien au contraire, et pour quel résultat ? Tu n'es pas au top physiquement mais moralement tu ne l'es pas non plus, accepte le.

Kristal ne savait plus où était sa place, elle voulait tellement le bonheur des autres qu'elle en oubliait le sien, alors quoi faire ? rester auprès des siens pour combattre l'ennemi ? être avec Alex et Will pour qui elle avait une grande amitié mais qui ne s'apercevaient pas de son malaise d'être avec eux ? être avec Gahériet qui n'avait que très peu de temps à lui consacrer ?

Non, la solution n'était pas là, elle le savait, il lui fallait prendre le large, loin de tout bruit, de tout combat, de toute querelle de pouvoir, elle voulait pouvoir respirer librement. C'était ça qu'elle devait accomplir, se retrouver pour pouvoir rebondir.

Assez de temps perdu, je dois me préparer.

Elle tira ses cheveux en arrière et les noua avec un ruban noir, ajusta son corset, enfila une robe de soie bleue et applica doucement une petite touche de créme pour illuminer son visage.
Assez satisfaite du résultat, elle ferma la porte de sa chambre et descendit rejoindre les invités

((petit condensé de la poursuite du rp sur msn. pour plus de clareté dans les dialogues, quelques couleurs : Luun, Anne, Kristal, Nyaria))


Kristal est partie se faire belle et revint quelques instants plus tard. Luun se retourna, en sentant son parfum flotter à nouveau dans la pièce. Celle-ci avait fait un effort et était plutôt jolie.. malgré
cette pâleur qui la rendait quelque peu fantomatique.

Quant à Nyaria, après avoir fait les présentations avec le protégé de Luun, elle s'était quelque peu intéressée à Anne qu'elle avait déjà croisée de loin quelques fois. De la même façon qu'elle avait salué ce dernier, elle se présente devant Anne et la salue d'une inclinaison du buste, une main toujours tachée d'encre sur le cœur.

- Salutation, je me nomme Nyaria, l'une des toutes dernières louves.

Anne était absorbée dans ses pensées à suite à l'arrivée de Kristal "Après la parfaite petite femme d'intérieur arrivait la ......" Elle ne savait pas même comment la décrire. Pure mauvaise fois, elle même savait bien mettre une belle robe à l'occasion d'un bal (mauvaise fois quand tu nous tiens). Puis elle se retourna vers la "nouvelle", juste une inclination de tête.

- Anne Providence, tigresse sanguinaire et ... solitaire.

Quand Kristal posa les pieds sur la dernière marche, elle vit de suite le regard critique d'Anne, peu importe, elle était bien au dessus de tout ça. Entendant ses paroles, elle songea "pas si solitaire que ça"
Luun sourit à Kristal, tout en allant aider Marc à finir de mettre en place le table. Celle-ci vit Luun toujours aussi prévenant avec elle, ça lui faisait du bien de sentir sa présence.
Nyaria poursuivit avec Anne.

- J'ai déjà entendu parlé de vous. Je ne pensais pas que je vous rencontrerai ici.

- Pour tout vous dire, la meute se disait la même chose il y a 3 semaines. J'ai fais une entrée des plus... fracassante.

La voix de Luun retentit alors de loin.
- Mais non on savait déjà que tu ne pouvais te passer de nous!

Nyaria eut un grand sourire.
- J'imagine ! Mais c'est vrai que je préfère vous rencontrer ici que quelque part perdu sur l'île

- Une sortie tout aussi fracassante une heure après. Ne put s'empécher d'ajouter l'intéressée

- ah oui ? et j'étais pas là pour le voir... j'ai encore raté quelque chose on dirait.

Anne se retourna alors vers Luun.
- Qu'en savez vous ?

C'est en se dirigeant vers la salle à manger que Nyaria voit alors kristal arriver, changée.
- Ooohhh magnifique kristal !

- N'en rajoute pas non plus Nyaria, ce n'est pas grand chose. Mais merci, du compliment, ils se font rares en ce moment.

- Pourquoi est ce que j'en rajouterai ? J'ai tellement l'habitude de te voir habillée autrement que c'est vrai, cette tenue te va à ravir.

Anne ne put s'empêcher de dire pour elle-même : "et en plus elle fait sa mijaurée....". Elle hésite à ressortir, s'éloignant des deux louves.
Pendant ce temps, la table dans le grand salon est mise, à même le bois de pin. Des assiettes de bois de cèdre, des couteaux français et des fourchettes en fer blanc. Des bouteilles d'eau déjà placées, en plus de cruche de vin rouge. Luun revient alors vers la troupe.

- Peuh! Tout le monde sait que les plus belles femmes de l'île sont françaises, et Louves. Cela va de soi!

Nyaria regarda ses mains et sa mise défaite.
- Oui enfin... Pas toutes hein.

- De temps en temps, on se fait plaisir.

Luun rigola en regardant Nyaria. Il lâcha en s'éclipsant dans la cuisine pour aller couper du pain.
- Te serais tu endormie sur tes cartes?

- Non non ! Je mettais à jour mes notes et mes plans... Mais bon... Je suis un peu maladroite ces derniers temps... Distraite.

Entendant cela, Kristal sauta sur l'occasion.
- Nyaria, il faudra que tu me donnes des cours, je vais me concentrer quelques temps à des déplacements un peu partout sur l'ile.

- Bien entendu ! On en parlera un peu si tu veux.

Mais voyant Anne avec ses grands airs dédaigneux, laissée de côté, elle demanda à son attention.
- Et donc vous dites être ... solitaire ?

- Exacte. Sanguinaire aussi. Relevant la tête fièrement.

- A vrai dire, je n'en doute absolument pas. c'est pour cela que je suis bien contente de vous rencontrer ici et pas ailleurs.

Kristal eu l'air quelque peu désespérée aux dires d'Anne. "et voilà, ça recommence"
Luun revint alors avec un panier empli de pain tranché et en passant enfonça deux doigts dans les côtes d'Anne pour la chatouiller.
- Et réactive?

Kristal intervint.
- Ne va pas nous la mettre en colère.

Mais trop tard. Anne se retourna et lui colla une giffle bien sentie.
- oui ! oups.....

Interdite, elle regarda Luun.... Celui-ci eu un petit rire amusé. Afin de détendre un peu l'atmosphère, Kristal enchaina.
- Bon, fait lui un baiser pour te faire pardonner.

Cette réaction fit sourire Luun, ses crocs sortis, les léchant de sa langue.
- Réactive mais ne sait pas se mesurer... Allez à table les affamées! Quoi? Moi la baiser? Jamais! Elle m'arracherait les joues voyons.

- et avec délectation je t'écorcherais. Précisa Anne à cette pensée alors qu'elle semblait furieuse et tentait justement de se calmer....

- Tu ne l'as pas déjà fait ?

- Hein quoi? qui ou? moi? jamais voyons

- Le baise main, ??

- Crois tu seulement que mes lèvres aient....

- oui, si on avant fait l'inverse, je pense que je lui aurais croqué une phalange.

- Donc tout est possible.

- A TABLE! Finit-il par hurler en rigolant.

En s'y dirigeant, Nyaria se dit pour elle même.
- Vraiment fait pour s'entendre ces deux là.

Kristal ne put qu'approuver.
- oui, il est préférable d'y aller. Ils ont le sang chaud tous les deux, Nyaria, tu as tout à fait raison.

- Oui oui oui, les meilleurs ennemis du monde on dirait !

Anne attendit que les autres s'avancent pour suivre. Luun vint s'asseoir en bout de table, sur l'un des deux sièges qui sont sur la largeur. Nyaria s'installa en face de Luun sans se faire prier, humant les bonnes odeurs de la table.
- Mmmhhh... en tout cas, cela sent fort bon

Anne suivait lentement derrière assez mal à l'aise. Mais tout à coup, Kristal se retourna et quitta la pièce. Quelques instants plus tard, une odeur suspecte se faisait sentir... quelque chose avait du bruler en cuisine. Luun montra alors la chaise à côté de lui.
- Assied toi Anne.

Celle-ci hocha la tête et s'avança, s'asseyant à coté du Loup.
- Merci

Nyaria regarda avec appétit les plats disposés à table.
- Aloooors... voyons voir cela.... j'espère que vous avez faim ! elle en a fait pour tout un régiment.

- Quelle question bête. Une faim de Loup voyons! Intervint Luun en souriant aux filles de toutes ses dents. A vous mes dames. Servez vous.

- bien ca, sanguinaire et vorace. Ainsi Nyaria commença à faire le service, servant copieusement tout d'abord Anne, puis Luun, puis elle-même, tandis que Marc passe servir le vin.

- Moi vorace, elle sanguinaire. Ne mélangeons pas!

- L'un n'empêche pas l'autre !

- Ah bon? zut... On a du me mentir.

Devant son assiette bien remplie, Anne dit.
- Merci. Maurice est vorace.

- Maurice ?

- C'est un de mes frères. Il a tendance à croquer dans les corsaire qu'il croise, personnellement je préfère les saigner à blanc. Enfin c'était. Non c'est....

- Ah... j'ai eu la chance de ne pas en croiser beaucoup, ou du moins, pas trop énervés à ce moment là. Non pas que je ne m'entende pas avec eux... Mais bon... Dit-elle avec un grand sourire.

Luun intervint.
- Ils ne sont que rarement de bonnes sociétés, une sorte de façade vois-tu. Parce que sinon, quand tu vois ici Anne, manger et discuter avec nous, si elle portait un bandeau d'une autre couleur, qui saurait que c'est une violente demoiselle pire que Barbe rouge?

Anne leva un sourcil.
- Luun, tu ne crois pas que dans certaines nations il y a aussi quelques beaux meurtriers.

- Que si.

- Oh, pas tous en tout cas, il y en a déjà un qui a commencé à me compter fleurette.

- Ah tiens, raconte moi.

- Tient donc un séducteur à la confrérie ?

JNyaria lèva les yeux au ciel, réfléchissant.
- Oh là là... C'était quasi lors de mon arrivée... Il ne m'a pas donné son nom, je ne pourrais donc dire de qui il s'agissait.

- Et ça se veut séducteur! Intervint Luun.

- Dommage. Songea Anne, j'aurais été bien curieuse de savoir. Et comment t'y prendrais-tu Luun ?

- Moi? Je m'y prends en ne faisant rien. Croyez le si vous le voulez, mais ça me tombe dessus comme ça.... en tout cas à l'époque du concours de Gigolo, ce fut le cas. Dit il en souriant en y repensant.

Nyaria eu un petit sourire en coin tout en commençant à manger.
- Cela se tient.

- Tu as postulé pour remplacer Valiente ?

- Ooh oui ! vous ne l'avez pas vu ? Intervint Nyaria alors que Luun commençait à manger en l'écoutant parler.

- non. Je devais être bien occupée ailleurs. Il est rare que j'ai le temps de me poser ou de me reposer, toujours par monts et par vaux.

- Ce fut un beau concours, et Luun y a fait des prestations dignes des plaisirs de la cour du Roy.

Sur ces mots, celui-ci s'étouffa avec un morceau de salade, ce qui ne fit pas manquer de faire rire Nyaria.
- Moi, plaisir du Roy? Je crains que tu n'aies mélangé deux choses impossibles à rejoindre.

- Mais non ! De la cour voyons. Tu aurais fait fureur là bas, croit moi.

- Mouais....Du genre à être mis en cage avec un collier... très peu pour moi.

- Il est clair que ce n'est pas le genre d'endroit qui te plairait. Sa voix se baissa un peu, elle en profita pour manger quelques bouchées.

Anne en profita.
- Sur un bateau on met les indisciplinés aux fers.

- Mets moi un fer, un lien ou quoi que ce soit approchant, et je m'arracherai les membres plutôt que d'y rester. Un peu dangereux pour qui veut me faire prisonnier.

- Logique c'est la conduite instinctive d'un animal.

Luun mangea en regardant Anne suite à cette réponse. Celle-ci se dit alors qu'elle avait parlé trop vite et commença à manger ce qu'elle avait dans son assiette. Luun eu un sourire en la voyant gênée. Peu habituée à manger chaud, assise à une table, Anne se dit que cela lui manquait depuis qu'elle n'était plus sur son bateau. Elle ferma les yeux un instant, plus détendue. Nyaria en profita pour rompre le silence.
- En tout cas, krystal s'est surpassée...

- C'est vrai que c'est bon.

- Comme quoi, une ménagère a aussi du bon, hein?

- C'est vrai !

Anne leva la tête vers Luun et se demanda si elle avait pensé tout haut à un quelconque moment.

- Ammokk se débrouille assez bien en cuisine, il a eu l'occasion de me montrer des talents une fois.

- Mais bon je préfère la cuisine de Marc encore... Il faut dire qu'il a de l'entraînement. Luun leva un sourcil songeur. D'ailleurs à ce propos.. Marc! Le poivre je te prie!

Anne hésita à lancer une boutade du style "il faudra que je revienne vérifier". Marc apparut alors, avec des grains de poivre dans un petit tube fermée. Luun se servit et tendit le tube vers les femmes si quelqu'un
en souhaitait. Nyaria fit non de la main, la bouche quelque peu pleine et Anne secoua la tête en signe de dénégation. Nyaria poursuivit.

- Il faut dire que je n'ai pas non plus tout le temps d'apprécier la nourriture chaude et bien préparée non plus.

- Je mange souvent vite et en fonction de ce que je trouve, allumer un feu c'est signaler sa position.

- Prends donc ton temps alors! Que ce soir tu l'as, le temps. Prenez le.

- Ce soir oui..... Fit pensivement Anne.

Nyaria s'étira.
- Mmmmh oui ! avec la tempête de neige, impossible d'explorer convenablement l'ile... C'est pour cela que j'en profite pour remettre à jour mes cartes et notes. En pleine nature, c'est dur de faire du travail convenable.

Anne ne put qu'approuver.
- Les cartes c'est essentiel, sans bonnes cartes on est tous morts et en navigation c'est encore pire.

- Ah? vous utilisez des cartes? s'étonna Luun. Fin, je veux dire, j'en ai certes... Mais je fais tout de tête...

- Un écart de quelques centimètres sur une cartes et ce sont des miles sur l'eau. On peut passer à coté d'une île et le manquer.

- Pour la navigation je ne dis pas, je n'y connais rien.

- J'imagine bien ! L'ile n'est pas si grande, mais il y a encore bien moyen de se perdre...

- Je connais mieux la terre que la mer. Oups. Je connais mieux la mer que la terre.

Luun regarda le verre d'Anne.
- Déjà ronde? Eh be, pour une pirate.

Nyaria eu un petit sourire amusé. Le verre était intact.
- Crains tu être empoisonnée?

- Non, je ne vous ferais pas cet affront là. Mais j'ai eu quelques soucis depuis quelques jours et le vin m'achèverait.

- Soucis ? du genre ?
- Soucis? Fit Luun en même temps. Il sourit en faisant un duo avec Nyaria.

- Il va falloir que je reparte tout à l'heure, il faut encore que je puisse mettre un pied devant l'autre.

- Mm. Tu es accueillie ici. nuit comprise. Je ferais un mauvais Garde bonbon si la chambre ne t'était pas offerte.

- Pour les soucis Nyaria, j'ai pris un vieux retour de bâton infligé par un aigrit qui porte un bob soit-disant trop classe.

Anne se retourna vers Luun alors que celui-ci faillit s'étouffer dans son vin, enfin presque.
- Ca me dit quelque chose ça.

- Ici cette nuit ? Tu n'as pas peur que j'égorge tous les loups dans leur sommeil ?

- Pas plus que tu n'as à craindre être égorgée avant même de dormir.

- Et puis si c'est le cas, j'aurais plus trop à m'en soucier personnellement. Finit par rajouter Nyaria. Anne souria puis dit après quelques secondes de silence.

- Pas faux. Mais vous êtes des loups, vous avez de l'honneur, je ne suis qu'une pirate.

- Je suis un Loup, je tue toute menace. Sans même un remords.

- Bof, je dirais que tu es une invitée des loups, tout simplement. Rajouta Nyaria, souriant. Luun regardait Anne, sérieux, mais en même temps visiblement amusé.

- ... et d'un morveux que vous avez élu gouverneur. Poursuivit Anne. Le tigre est plus fort que le loup, mais il ne peut rien face à la meute. je me rappelle de cela la première fois.

- Le morveux est plus apte que nombre d'Anglais. Alors personnellement. Au moins ça fait les pieds à certains, et donne de l'énergie à la colonie.

- Il faut dire que je n'ai pas trop eu le temps de m'occuper de lui, mes préoccupations allant... ailleurs. Intervint Nyaria qui eu un léger sourire timide en pensant à quelque chose.

- A autre chose? Ah oui? Luun laissa de côté la réplique d'Anne, ne souhaitant pas repartir dans une confrontation sur la puissance. Prise au dépourvu, Nyaria s'empourpra un peu et s'intéressa subitement aux plats sur la table.

- Vous en voulez d'autres ? Anne avait fini son assiette et se cala au fond se sa chaise, bien calée au dossier.

- Marrant cette manière des femmes de changer de sujet inopinément... Finit par dire Luun, se resservant en vin et avalant son quatrième verre tout en finissant sa viande.

- Mais euuuh non voyons... Je vois pas de quoi tu veux parler. Dit-elle en se resservant un peu.

- Ne te fie pas à cela Luun, c'est que apparence, certaines ont de la suite dans les idées malgré tout.

- Oh mais je ne doute pas que Nyaria souhaitait quelque chose en changeant ainsi de sujet voyons. Mais ce premier sujet m'intéressait, moi.

Anne semblait un peu étourdi et avait du mal à suivre.
- On parlait d'un sujet passionnant sur la topographie. Après je crois que nous sommes partis dans tous les sens.

- Il n'a pourtant pas grand intérêt, se défendit Nyaria, je me suis juste dit que... je serais un peu plus présente pour la défense de Port Louis et qu'au lieu de m'occuper du gouverneur, je donnerai un coup de main
au niveau des armées. C'est tout, rien de plus...

- Mm MMmmmm....Fit Luun, ne disant rien de plus. Mais Nyaria n'avait vraiment pas l'air douée pour baratiner. Elle mangea un peu de ce qu'il y a dans son assiette. Cette réaction fit sourire Luun avant que celui-ci ne reprit un peu de vin en bouche. En entendant parler de défense, Anne tendit l'oreille, mais elle se dit vite que de toute façon elle ne ferait jamais un pillage seule.

- Mais finalement Anne, je vois que tu t'es quand même sortie de cette... altercation. C'est déjà pas une si mauvaise chose. Finit par lancer Nyaria, désireuse de changer de sujet. Luun passa un bras au
dessus du dossier de la chaise, se mettant à l'aise, un peu plus tourné vers Anne que vers Nyaria. Il écoutait, sirotant son vin, regardant tour à tour les deux femmes, les observant, les jugeant, son fin
sourire aux lèvres.

- Altercation ?

- Voyons... retour de baton ? règlement de compte ? combat ? enfin... c'est ce que j'en ai déduit, mais je peux me tromper.

- Hum. Mâchoire contractée la tigresse revoyait les derniers jours passés à la corniche. Elle baissa la tête, le souvenir n'était pas agréable.

- Parce que bon, si jamais, j'ai réussi à trouver les plantes nécessaires pour faire des onguents cicatrisants. Elle jeta un œil vers Luun. Je suis pas sure que tu seras tentée... mais bon... J'en ai encore si tu veux...

Anne tendit la main vers son verre de vin. Elle le but en quelques gorgées lentes. Luun sentit le regard de Nyaria et le lui rendit.
- Oui?

- Rien rien...Juste que je me demandais si tu avais utilisé le pot que je t'avais laissé... l'autre jour...

- Oh, oui j'en ai pris un peu une fois. Assez agréable. Merci. Luun finit son verre d'une traite.

- Veuillez m'excuser. Finit par dire Anne, posant sa serviette et se levant.

- Tu t'en vas déjà ? Demanda Nyaria un peu embêtée.

- Le diner était excellent. Je.... vais prendre l'air. Pardonnez moi, je suis une sauvage de toute façon.

- Erf... Désolée... J'aurais pas du en parler...

- Ne t'inquiète pas. Je n'aurais pas du boire ce vin.

Luun se leva et alla prendre une chemise sur un pic dans le mur, l'enfilant par la tête. Anne sortit de la pièce et se dirigea vers la porte. Nyaria la regarde partir, puis regarda luun.

- Pouah, je vais aller prendre l'air un peu... le vin donne chaud et puis je vérifierai qu'elle saute pas au cou du premier salop ou passant venu. Enfin, si je la perds pas de vue.

Nyaria soupira et s'affaissa un peu sur son siège. Passe dans son dos Luun posa une main sur son épaule.
- Je te laisse aider Marc à tout ranger?

- Oui oui... Ne t'inquiète pas... répondit elle, un peu attristé.

- Eh... Sourit!! C'est un ordre. Lui dit il en lui ébouriffant les cheveux. Nyaria lui tira la langue.

- A tantôt! fit il en passant à son tour la porte.

- J'espère... Chuchota t'elle pour elle-même alors qu'il sortait. Elle se resservit un verre de vin qu'elle dégusta, puis se leva pour aider marc. Luun ne rentrerait pas avant le petit matin.

Kristal s'était éclipsée quelques minutes elle redescendit assez élégante. je ne retenais qu'avec peine un soupire méprisant. Après la parfaire cuisinière arrivait l'élégante louve, mon dieu qu'elle était parfaite celle-ci.

Luun avait disparu je ne sais où et les 2 louves parlaient chiffon sujet sur lequel je n'étais pas trop à l'aise voir même plutôt méprisante, les mijaurées cela n'était pas trop mon truc non plus. Je m'écartais les laissant être "femmes" du même monde".

Objet de toutes les attentions dans une atmosphère tendue la première fois, en marge dans une situation plus calme, où était donc ma place ?

La tigresse allait-elle se ranger ?

Luun me sorti de mes pensée en m'enfonçant 2 doigts dans les côtes. La réaction ne se fait pas attendre, il se pris une gifle bien sentie. J'étais à la fois confuse et satisfaite. La tigresse n"était pas encore ramollie, oui réactive pas de doute là-dessus.

La conversation se poursuivait.

A TABLE !

Luun et les louves s'avançaient dans une salle imposante et agréable, je restais en retrait cherchant... ma place.

Luun m'indiqua une chaise à côté de lui et j'allais le rejoindre tandis que Kristal partait en courant vers la cuisine d'où émanait une odeur suspecte.

Le repas était excellent, nombreux furent les sujets abordés, cartographie, vis et mœurs des habitants de Liberty, il ne manquait que les potins, et l'absence de Kristal m'épargnait les détails d'une vie amoureuse... J'en venais pourtant à regretter son absence, je ne pouvais jouer avec elle comme je le faisais si souvent et avec délectation.

La tensions des jours derniers s'apaisait, je n'avais jamais tant profité d'un moment de "détente". mais le sujet de mon opposition à la flibuste et mon départ de la Confrérie revint sur le tapis. Sujet brûlant et sensible.

Nyaria fit tout pour sauver la situation mais je préférais sortir. La blessure était trop fraîche encore. J'avais beau tenter de prendre tout à la légère en me moquant de Titus, je n'avais plus faim.

Comment ne pas blesser mes hôtes ?

Je m'excusais aussi poliment que je le pouvais tâchant de montrer à la jeune louve que je ne lui en voulais pas, j'avais besoin d'aller lécher mes plaies seule.

Luun m'avais bien proposé de passer la nuit ici, mais dans l'immédiat je préférais sortir, s'ils étaient tous couchés plus tard peu importe je repartirais, j'avais besoin de prendre l'air.

je sortais sans ajouter un mot.

La tigresse ne fit aucun commentaire à mes remarques sarcastiques, aurait elle perdue son mordant ? Serait elle devenue une chatte docile ?
Encore une fois, elle fut désobligeante avec Kristal, mon sang ne fit qu’un tour mais je restais calme d’apparence,
Je vis Kristal redescendre et lui fis un sourire Tu es magnifique

Mais sous son air doux je ressentit qu’elle n’allait pas bien, je me levais et allais à sa rencontre.
Je lui murmurais que t’arrive t il je vois bien que quelque chose te chiffonne, je la pris dans mes bras il faut que tu viennes avec nous, il n’est pas question de te laisser seule en ce moment.

Mon regard alla vers Anne, j’attendais qu’elle fasse un faux pas pour avoir le plaisir de lui replanter mes . Je savais que je jouais avec le feu mais je ne pouvais m’empêcher de la titiller. Puis Luun nous invita à passer à table, je suivis plus ou moins la conversation, étant plutôt soucieuse de l’état de mon amie. Le dîner toucha à sa fin, la tigresse prit congé et Luun ne pus s’empêcher de la suivre.

Je lançais un regard espiègle à Kristal et Nyaria,
certains vont bien s’amusés pour cette fin de soirée…

Elle se retourne vers Alex, retrouvant quelque peu son sourire.

- oh oui, ces deux là, je te jure, ils sont vraiment fait pour s'entendre. Jamais l'un qui acceptera que l'autre prenne le dessus, mais toujours en finesse ! Enfin...

Nyaria commence à rassembler les affaires sur la table, sans pour autant couper la discussion avec Alex.

- Mais rien ne nous empêche de nous amuser non plus !

Fit-elle avec un clin d'oeil.