Un retour évité...

Et bien faute de n'avoir qu'une vision partielle des choses sans tout comprendre, j'ai fini par croire que Esther et le Masque tentaient de profiter de mon amnésie pour me manipuler...

Je les ai accusé publiquement devant le restant de la Confrérie.

Monumentale erreur, ils sont ceux qui s'occupent et se préoccupent le plus de moi, d'autant que je suis en marge de la piraterie pour des raisons que j'ignore... En gros j'ai failli me mettre à dos mes deux seuls soutiens.

*Bois une nouvelle gorgée*

Rien pour le moment, mais c'est agréable.

Un projet ?

Je vous comprends, à voir Esther, et Le Masque, deux des pirates les plus étranges, les moins, comment dire... facile à discerner, je peux comprendre que vous vous êtes méfiés d'eux, mais croyez moi, si il doit y avoir deux pirates en qui j'ai confiance, ce serait bien eux. Esther a sa manière bien à elle de voir les choses, mais elle est globalement "droite", quand au Masque, il a un sens de l'honneur inébranlable. D'ailleurs, je me sens assez proche d'Esther, c'est tout dire...

Observe le bol d'Anne.

Je pense que cette boisson vous aidera à vous souvenir...

Quand à mes projets, ils sont dur à accomplir, je ne peux vous en parler, pas encore, mais vous finirez pas le voir, je pense...

Je finis ma bolée presque déçue de n'avoir pas eu comme un éclair de mémoire.

Repenser à cette histoire avec le Masque et Esther face à la Confrérie me mine... Je ne veux plus y penser.

"Vous pourriez me parler des loups ? Comme cela vous vient, sans me dévoiler leur secret, juste comme vous le voulez, qui sait si face à un vivant tableau d'eux il me reviendra quelque chose."

Pense tout haut.

Mes projets, je devrai peut être vous en parler...

Change soudainement, un grand sourire sur les lèvres, heureux de cette opportunité offerte par la tigresse. Le loup ne parle pas, délibérément, de l'ogresse et du masque, pour ne pas rappeler de mauvais souvenirs à la tigresse, le but n'est pas là.

Vous n'imaginez pas comme je suis heureux de parler des miens. Les loups n’existant plus, il n'y a pas de réels raisons de cacher leurs secrets... Où commencer, si ce n'est par le début ?

La première guilde française fut celle du lys, les loups arrivèrent après. Ma mémoire me fait défaut, mais je pense pouvoir dire que les loups arrivèrent avant l'ordre. Peu avant. Si je ne m'abuse, les loups furent fondés par Rafael d'Orlean, et Edmond Dantes. Je me mélange, et je confond peut être avec le Lys, mais il fut question, au début, qu'Edmond Dantes, de même que Jean François de Montecroix vinrent les rejoindre, mais ils partirent à l'ordre, laissant le début des loups où il était.

Parmi ses membres du début, on retrouvera Badclown, Saul, Lulucifer, Bauldreg, Luun, Rohel, Pierrot de la Lune, et William Knight... La génération suivante me comportait, de même qu'Alex, Kristal, Francky, Lady Caroline, Amandine de douceroche, et d'autres... Mes frères, mes soeurs, ma famille, mes amis...

Et oui, étonnant de se dire que tous ses noms ont eut un rapport avec les loups n'est ce pas ?

A mon sens, plus le temps passa, plus les loups prirent la place ingrante, en France... Nous étions une des trois guildes les plus influentes, avec Le Lys, et l'Ordre...

Marque une pause.

Peut être que l'ordre vous évoquera quelque chose, mais je ne suis pas là pour parler d'eux... Bref, je disais que nous avions la place ingrate. Nous n'avions pas la force de frappe du lys, ou de l'ordre. Nous avions des guerriers, comme Rohel, Luun, ou William, mais en majorité nous étions des médecins. Je me plaisais à dire que nous étions les médecins de guerre de la France. Nous étions quasiment tous des bretteurs docteur, capables d'intervenir où que ce soit, pour soigner, ou...tuer.
Néanmoins, en France, on ne nous considérait que trop peu. L'Ordre, le Lys, menaient la France, mais les loups, non...

Nous nous fument haïr... Pour certains, voir un porteur de notre médaillon.

Passe la main sur le sien, regarde celui d'Anne.

Était synonyme de hargne...

Marque un silence un peu long.

Mais il n'y a pas eu que de mauvais souvenirs, au contraire. Des unions furent célébrés. Déjà, les loups étaient proches du Lys. Des binômes furent constitués pour apprendre à nous connaître. Encore maintenant, les vieux loups ont des rapports privilégiés avec les vieux lyssois.

Mais des rapports d'une autre sorte aussi.

Pour ma part, j’épousai Elwendal, de la BJC. Kristal, eut, si je ne m'abuse, une relation avec Lulucifer, et Rohel, avant de partir au Lys pour Gaheriet. Lulu, eut, quand à lui une liaison avec Lady Caroline.

Amour et amitiés, voilà qui rythmaient nos vis à cette époque...

D'autres bons souvenirs nous vinrent de notre réputation d’hôtes accueillant. Nombre d'étrangers sont venus passer nuits, et soirées avec nous. Que de belles histoires partirent de là.

Puis, petit à petit, les loups quittèrent l'antre... Kristal, Rohel, Luun... L'âme des loups. L'antre vite, nous finîmes par les suivre.

Le loup finit là son récit.

Si vous avez des questions plus précises, je serai heureux d'y répondre.

J'ai entendu quelques uns de ces noms, mais il ne s'agit que de ceux évoqués un peu plus tôt.

Le Lys et l'ordre ? Non, je ne vois pas...

Ne parliez vous pas d'un faux loup ? Un traitre un imitateur ? Celui qui se couvre d'une peau de loup mais qui ne porte pas ce médaillon ? Qui est-il ? J'ai été mal à l'aise en sa présence à Ulungen, il se tenait devant moi, moqueur ou arrogant tentant de vérifier la véracité de mon amnésie.

*termine ma bolée*

La faux loup... ?

Semble réfléchir.

Oui, je vois de qui il s'agit.... Noudwi.

Le français marque une pause, à l'évidence, le hollandais n'est pas de ses amis.

Je vois, je vois. Il se dit loup, mais ne vit pas en meute. De loup, il n'a que l'apparence, mais n'a pas vécu en meute, comme nous. Et ses valeurs, ne sont pas les nôtres. Je crois savoir pourquoi vous avez été mal à l'aise en sa présence... Là où des chasseurs de pirates comme Shadow, Rohel, ou Inigo Montaya, se contentaient de vous traquer, avec, je dirai presque, respect... Lui, est allé plus loin. Il vous a kidnappé, vous, et un de vos frères, papy Miltiades, dans le but de vous humilier.

Il faut savoir que depuis longtemps, alors que ce faux loup trahit ses nations successives, et ne sait pas y rester longtemps, il a décidé, pour des raisons que j'ignore de vous porter une haine farouche.

Après vous avoir kidnappé, il a séparé la confrérie en deux équipes, chacune luttant pour la survie de vous, ou Miltiades. Il vous a réduit à l'état de rétiaires, mirmidon, et autres esclaves de l'ancien temps pour son plaisir. Il est même allé jusqu'à proposer aux corsaires de parier, sur un pirate, ou l'autre, vainqueurs ou non de son duel, ou du pirate survivant à la fin... Je ne saurai vous dire comment cette histoire s'est finie, mais je pourrai me renseigner, si vous le voulez.

Je pense qu'en vous voyant amnésique, il a dû se sentir encore plus supérieur à vous, vous tester, pour son propre plaisir... Je l'éviterai à votre place, je ne pense pas que les souvenirs qu'il vous ramènerait, hypothétiquement, ne seront pas bons...

Cela concorde avec ce que m'a dit le Masque, avec moins de détails. Il y a dans ma chambre une immense peau de loup tannée dont j'ai oublié la provenance. Entre l’œil de loup et cette peau j'en venais à me dem...

*Je suis interrompue par un bruit et des grattements qui proviennent de mon sac*

Je l'ouvre et m'excuse auprès de mon hôte.

OH, c'est Salsifis, mon chat, le pauvre se sent à l'étroit, cela fait un moment que je ne l'ai pas sorti de là.... Vous permettez qu'il se dégourdisse les pattes dans votre antre ?

*Dans l'immédiat je le laisse dans le sac en calinant le félin fort peu disposé à ronronner*

Donc pour le faux loup comme vous dites,

Entre l’œil de loup et cette peau j'en venais à me demander si j'étais une louve ou une tigresse... C'est là que le Masque m'a parlé d'une guilde et d'un autre loup. 2 expériences totalement différentes.

Le guerrier ouvre les yeux bien grand, d'étonnements lorsqu'il voit sortir le félin du sac de la tigresse. Jamais il n'aurait pensé qu'elle puisse être comme ça avec un si petit animal. Le loup rétorque, souriant.

Je n'y vois pas d'inconvénient pour ma part. Canidés, félins, pour moi, c'est une unique famille qui s'est séparée il y a bien longtemps mais qui garde la même base. Vous permettez ?

Le loup se rapproche du sac de la tigresse pour faire des petites chatouilles au félin avant de continuer tout en caressant le félin.

Vous avez donc eu deux expériences avec des canidés, une heureuse, l'autre, beaucoup moins... Pour la peau, je n'en sais trop rien, je pense que vous avez dérobé ce "trophée" si je puis dire aux loups pour vous venger.

Quand à votre question, louve, ou tigresse, pour moi, la chose la plus importante est que vous gardez des deux animaux l'instinct de meute, de protection des faibles....

*Espérant que Marc n'y voit pas d’inconvénient, je sors complètement le chat du sac, il le laisse tout autant caresser par Skuleth puis je le dépose au sol et il s'étire longuement et fait quelques pas jusqu'à la cheminée avant d'y entamer une longue toilette. Rassuré sur la tanquilité du petit chat je reprends ma conversation avec Skuleth.

Où en étais-je déjà ?

Pour le faux loup, je ne vais pas forcer les souvenirs, le Masque a pris soin de ne pas trop en dire, je pense que j'ai mon compte de mauvais souvenirs...

*baisse la tête*

Marc en profite pour débuter le service du dîner.

Je pense que oui, certains souvenirs sont faits pour rester enfouis. Dans certains cas, je suis persuadé que la perte de mémoire peut être un mécanisme d'autodéfense de notre inconscient...

Se tourne vers Marc et lui fait un signe de tête assurant qu'il prend la suite. Ce disant, le loup se dirige vers le bar et commence à préparer le repas.

Si ça ne vous dérange pas, je vais préparer moi même le repas. Par nostalgie. Que voulez vous manger ? Vous êtes mon invitée, je ferai de mon mieux pour vous faire plaisir. Si on m'avait dit un jour que vous et moi dinerions en tête à tête, je ne l'aurai pas cru.

Le guerrier invite Anne à venir le rejoindre.

Je suppose que vous avez parlé à vos frères de notre entrevue, qu'en disent-t-ils ?

Je me lève et rejoins mon hôte. Madre a tenu à m'accompagner dans Port-Louis, tant que je n'ai pas retrouvé la mémoire, elle veille à ce que je ne sois jamais seule. Cependant, elle ne m'a pas accompagné ici, elle doit vous faire confiance. Je crois que je n'en ai parlé à personne, ni au Masque, ni à Esther, je tente d'être plus indépendante, que je reste amnésique ou non.

Puis-je vous aider ?

Je n'ai rien dit aux autres par ce que je crois qu'ils s'en moquent, pourtant, mon état ne les laisse pas indifférents, enfin j'en ai repéré 2 ou 3 qui ont tenté d'en profiter.

Il y a ceux qui sont révoltés de ce que Walter m'a fait subir, non par ce que c'est moi, mais par ce que je suis une "bandeau noir", ils ont exigés vengeance et m'ont accompagné...

Maintenant chacun est reparti de son côté.

Certains éprouvent une sorte de pitié je crois.

*Salsifi mis en appétit quitte la cheminée pour le bar*

Je pense que Madre,- et à mon avis elle a raison- vous accompagne pour vous protéger non physiquement, vous y arrivez très bien toute seule, j'en suis sûr, mais spirituellement. Je ne citerai pas de noms, mais je suis sûr que plusieurs français seraient capables de vous raconter des mensonges, par vengeance, haine simple, ou vous causer du tord....

Se gratte la tête.

Si je puis me permettre, je me pose une question... Vous n'en avez parlé à personne, pas mêmes à vos frères, en qui vous pouvez avoir la plus grande confiance qui soit... Donc, qu'est ce qui vous dit que je ne vous mens pas, que je vous veux bien du bien, et que je ne suis pas une raclure comme tant d'autres ?

Après un petit blanc le guerrier rigole.

Ne vous en faites pas, j'ai été honnête du début à la fin... Je me le dois, vous retrouverez la mémoire.

Continuant ses préparatifs.

Non non, vous êtes mon hôte, contentez vous de me dire ce qu'il vous plairait de manger. Je ne pense pas qu'il s'agisse de la pitié au mauvais sens du terme.... Je voulais dire, vis à vis de la confrérie. Je pense plutôt qu'ils se rendent compte de l'atrocité de ce que vous vivez actuellement... Et si je puis me permettre, je pense qu'ils n'ont pas agis ainsi parce que vous étiez bandeau noir, comme vous le dites, mais une de leur soeur, une amie, un membre de la famille.

Se baisse et tend une petit bol de lait au chat, avec du gras de viande du repas de midi.

Disons que vous avez une garante :

Esther et je crois que s'il m’arrivait quelque chose, cela se passerait mal et Madre sait où je suis.

Mon soucis est de ne pas froisser leur susceptibilité en retrouvant la mémoire ici et non au sein de ma famille.

Et en matière de raclure j'en suis une aussi non ?

Il n'y a qu'à demande au corsaire.

*sourit quand Skuleth nourrit Salsifis*

Merci pour lui.

Ne peut empêcher son sourire de s'élargir jusqu'à ses oreilles au nom de l'ogresse.

Esther ? Mais c'est un ange, pas du tout violent haha. Je sais pour Madre, je l'ai déjà croisé plusieurs fois dans les environs récemment.

Et comme je vous l'ai déjà dit, je comprend. Si jamais il arrive que vous retrouviez la mémoire ici, vous pourrez toujours feinter de l'avoir retrouvé chez eux. Je n'afficherai nul part l'aide que j'ai apporté dans cette entreprise.

Une raclure ? Vous ? J'ai l’impression que depuis que vous êtes ici vous chercher à entendre de ma bouche que vous en êtes une, je me trompe ?

Regardant le chat.

Mignon comme ça, je ne vais pas le laisser mourir de faim. Et vous ne m'avez toujours pas parler de ce que vous vouliez.

*Sourire triste*

Je n'ai aucune idée de ce qu'il me ferait plaisir de manger. N'ayez crainte, j'y ferai honneur, mais aucune envoie ou souhait particulier.

*Caresse le chat*

La plupart des gens qui m'ont vu me traitent ainsi, et de toute façon, cela ne me fait ni chaud ni froid. C'est ce que j'ai été et je ne le renis pas. Le détail de ce que j'ai pu faire subir à la mégère, enfin la femme du Masque ne me fait pas même sortir une larme, mais je suis certaine d'avoir fait tout cela.

Quand à vous dire si je recommencerai, c'est probable...

Dans ce cas, je vais vous faire du Goulash. Une soupe qui me rappelle mon enfance, loin d'ici.

Le guerrier s'affaire, prépare ses ingrédients, le paprika, les épices... Puis se stop aux dires de la tigresse.

Pourquoi recommenceriez vous ? Si vous dites cela, c'est que vous vous souvenez de ce que vous avez été avant, non ?

Je me demande ce qui me rappellerait mon enfance. Je suis une pirate depuis mon enfance, je n'ai pas postulé à un moment ou un autre. Je suppose donc que je suis fille de pirate. Ceci dit aucune certitude, qui sait si je n'ai pas été enlevée, je commence à me poser la question. N'ayant manifestement connu que cela, il semble difficile que je puisse faire autre chose.

*Passe sous silence les rares souvenirs qui lui sont revenus en mémoire*

J'aimerai bien vous aider, je suis curieuse de savoir si je sais cuisiner après tout, je sais faire certaines choses sans avoir à y réfléchir, mais je n'ai pas encore essayer la cuisine, sauf si en insistant je froisse votre sens de l'hospitalité. Dites-vous que cela fait parti des ...soin...

*Caresse le chat en attendant*

J'ai combattu quelques corsaires depuis mon amnésie et sans trop d'état d'âme....

Votre enfance aura vraisemblablement été heureuse. J'ai déjà croisé des gamins de la confrérie, Ed, Emeraude, et même trounu. Ils sont ce qu'ils sont, mais ils sont heureux, et attachants.

Tend la main vers la tigresse, l'invitant à le rejoindre.

Je n'y vois aucun soucis, venez à mes côtés, je vous laisserai faire, pour voir si votre inconscient nous montre quelque chose.

Marque un temps de pause.

Et croyez moi, on a toujours des états d'âme. Certains ont juste plus de facilités à ne pas leur accorder d'importance.

Je laisse le chat.

Je prends la main tendue pour venir à Skuleth repensant un instant au bal de Port-Louis et ce qui semblait à de la timidité, cette fois-ci, c'est moi qui en ressens, mais je viens à lui derrière le bar.

Dites-moi ce qu'il faut faire, je ne crois pas savoir ce qu'est le goulag.
Je ne sais pas si j'ai été heureuse... Il n'y a pas des Nonnes dans tout les équipages pour veiller sur des gamins maternellement et ... les femmes y sont rare, nous sommes une sorte d'exception.

"Les femmes portent malheur sur les navires..."

Je perds mon sourire.

Tentant d'expliquer la cuisine, le guerrier est quelque peu maladroit et ne remarque pas le gêne rapide de la tigresse.

Le goulash est une soupe, à base d'épice, de viandes, et de paprika. Il faut les assaisonner ensemble à notre convenance. Je vous laisse gouter les divers ingrédients, et les mettre dans les proportions que vous souhaitez, chaque goulash est unique, faites, je vous regarde.

Poursuit son discours tout en observant la tigresse.

Les femmes ne sont pas les seules à prendre soin des enfants, je suis persuadés que certains gros pirates sont tout à fait capables de subvenir aux besoins d'enfants.

Voyant le sourire disparaitre du visage de la tigresse, le français se permet de la regarder intensément dans les yeux.

Ne dites pas des choses comme ça, les femmes ne portent pas malheur. L'être humain est, à mon sens, comme un objet fait de deux pièces. L'homme et la femme en sont les deux constituants, sur un bateau, ou non, c'est à deux que nous sommes entiers.

*Comme je commence à éplucher les légumes, il est évident que je sais m'acquitter de cette tâche sans difficulté*

Je goûte le paprika, je pense que je connais déjà l'épice.

Puis face à l'éternel optimisme à retardement de mon hôte et son affabilité presque surjouée je m'énerve et lance le couteau au travers de la pièce.

*Il se fiche bien droit dans une poutre verticale de la pièce. Manifestement je sais aussi me servir d'un couteau de cette façon. Marc fronce les sourcils n'appréciant pas que l'antre soit ainsi dégradé !

Mais bon dieu, arrêter de supposer que tout était rose, gentil beau, charmant ! Vous n'en savez rien et moi non plus !

*Une colère proche de celle de l'ancienne Tigresse explose*

Ce que vous savez plus ou moins c'est ce qui se passait ici ! Pas le reste, on va arrêter d'en parler !

*Je regarde les aliments épars sur le comptoir me demandant si je ne ferai pas mieux de partir*

Devant la violence soudaine, le guerrier hausse les sourcils et lance un regard noir à la tigresse. Il se contient, tant bien que mal, mais ne s'énerve pas. On remarque sa rage en le voyant serrer ses phalanges autour de ses lames.

Je vous prierai de manifester un peu plus de respect pour cet endroit, en premier.

Là, le guerrier explose à son tour.

Et deuxièmement, j'essaye de vous aider. J'aurai put, comme les autres, vous cracher à la figure, profiter de votre amnésie pour vous raconter mensonges sur mensonges, mais je n'en ai rien fait.Rappelez vous que ici vous n'êtes pas en territoire conquit, vous feriez mieux d'être un peu plus calme !

Quand à ce que je sais, ou pas, j'en parle de la manière que je juge bonne, mais à votre guise, je peux vous décrire tout ce que vous voulez de la manière la plus sombre qui soit.

Le loup tente de se calmer. Il s'énerve très rarement. Il se dirige vers le feu, lâche ses lames, et regarde les flammes, attendant une réaction de la pirate.

*Je garde le silence en proie à une lutte intérieure, c'est déjà la seconde fois que je crache sur ceux qui me viennent en aide, pourquoi ? Par ce que je ne suis pas habituée à ce que l'on aide ? Que je n'ai par conséquent pas confiance ?*

*Je cherche ce que je dois faire et ne trouve pas.

*J'ai bien vu qu'il avait frôlé son arme, moi-même j'ai toujours les miennes à mon baudrier*

Je reste silencieuse et indécise, mais colère s'apaise laissant place à un sentiment mitigé et indéfinissable*

Marque de confiance, le loup reste dos à la tigresse, les mains loin de ses lames, il attend...Un sourire se dessine sur ses lèvres.

On dirait que la mémoire revient... Sur certains point, je suis convaincu qu'elle ne vous a jamais quittée...

*Souvenir d'une autre colère dans ce même lieu, un soir, une nuit, il y a beaucoup plus de personne, dont les visages sont encore flous, mais une femme en particulier me parle et attise ma colère, il est évident que j'aurai pu la tuer et je ne le fais pas. Il y a un homme à mon côté, j'aimerai voir son vissage, mais je ne le vois pas non plus.

Ce fameux Rohel ? Ou Luun peut-être ? Je ne sais pas.

La femme me parle et je ne réponds pas, mais je détache mon baudrier et dans un geste théâtrale je le laisse tomber au sol. Ou il glisse vers la porte ? En fait je suis peut-être dans un bateau qui tangue ? Pourtant j'aurai juré que c'était cette salle et le sol est droit...*

Un rêve un cauchemar ? Je ne sais pas, mais j'acquière une certitude, quand je viens ici, je laisse mes armes. Et dans un geste similaire à celui de ma vision, je détache réellement mon baudrier et laisse tomber au sol mon sabre, mon tromblon et le baudrier. Le tout tombe au sol dans un grand fracas. Marc sans un geste inutile ramasse le tout et l'accroche au râtelier.

Je n'ai pas dis un mot.

» The retour !!!
» Retour en France
» Retour à la solitude
» De retour à la maison.
» De retour... pour un nouveau jour