Un matin comme tous les autres.. enfin peut être pas.

Luun s'endormait, je n'avais pas pas envie de lui dire que Kristal était déjà de retour pour récupérer ses affaires, quelle écervelée cela-là.

Je regardais le loup endormi à côté de moi, sur moi. Qui aurait cru cela la veille ?

Ceci dit toute les bonnes choses ont une fin. Il était temps de repartir. Ulugen, puis la grottes aux Esprits, Sir Branlouz devait s'impatienter.

Du regard je balayais la pièce notant où était mes affaires un peu éparpillées et surtout mon pistolet et ma Destinée là où Luun me les avait monté hier, accrochés au râtelier, à côté des siennes.

Je ne voulais pas l'éveiller, la nuit avait été courte et la matinée forte en émotion. une nuit de tranquillité, il m'avait offert cela, j'étais prête à repartir pour a course sur Liberty. Je lui laisserais un mot avant de partir pour le laisser dormir.

Le feu tiendrait un moment. Doucement je tentais de de dégager de Luun. Il ne dormait pas vraiment où alors je l'avais éveillé, car il attrapa ma main quand je tentais de me relever.

- Anne ?
- Merci pour cette nuit de repos que tu m'as offerte. Je vais partir, je dois remonter au nord de l'île.
- Reste.... Il peut y en avoir d'autres si tu veux.
- Je...

Il ne lâcha pas ma main.

Luun repose toi, j'ai à faire en ville. Je reviens ensuite.

Je posais ma main sur son épaule puis je le relevais. il resta au sol a coté du feu. Finalement, je m'habillais pour une rapide sortie en ville et non une marche de plusieurs jours, mais cette fois, ma Destinée m'accompagnerait. Garde bonbon ou pas, invitation du mioche, un corsaire Français reste un corsaire Français.

Je me dirigeais tranquillement dans le couloir et sortais.

Kristal avait fini de nettoyer les escaliers et entra dans ses appartements. Anne avait disparu, mais elle savait très bien qu'elle n'était pas bien loin, juste là...à côté, dans la chambre de Luun. Qu'est ce qu'elle pouvait bien y faire ? Une pensée lui traversa rapidement l'esprit, mais cette image, elle l'a chassa rapidement.

Elle commença donc à ranger ses affaires dans les malles mises à sa disposition par le Lys. Cela pris moins de temps qu'elle ne pensait. Quand tout fut fini, elle regarda la pièce avec nostalgie.

Allez arrête et dépêche toi, Gahériet doit d'impatienter et se demander ce que tu fais.

Elle pris avec elle deux sacs en attendant que le page du Lys viennent chercher le reste. Puis, elle sortit de sa chambre et s'arrêta devant celle de Luun. Elle eut une envie folle de le voir une dernière fois mais pour lui dire quoi, et puis surtout pour qu'elle s'entende dire une fois de plus Laisse moi ? Non, tu souffrirais encore et lui aussi.

Alors qu'elle s'appretait à partir, la porte s'ouvrit et vit Anne en sortir. Elle la regarda un cours instant puis lui demanda simplement et doucement, sans aucune agressivité :

Comment va t'il ?

J'ignorais combien de temps j'avais passé avec Luun et je ne m'attendais pas à "tomber" sur Kristal.

Comment va t'il ?

Pourquoi la réponse à cette simple question était aussi compliqué ?
je pouvais esquiver en disant qu'il ne m'avait pas parlé. et c'était la quasi vérité. Et je voulais surtout l'empêcher de rentrer dans sa chambre. Une interdiction de ma part serait mal venue, d'autant que j'étais ici au mieux une invitée, au pire une étrangère.

Je pouvais aussi être cruelle avec elle. Mon silence déjà devait l'inquiéter.

Il dort.

Qu'est ce que je pouvais dire d'autre ?

C'est tout ce que tu as à me dire ? Il dort ?

Il va mieux ? il s'est calmé ? enfin je sais pas ...mais dit moi autre chose. Je ne partirais pas sans en savoir plus et puis après tout je vais aller vérifier par moi même. Je ne vois pas pourquoi je te pose la question puisque tu me diras seulement ce que tu as envie de me dire et pas forcément la vérité, alors ?

Non !

Je baissais la voix.

Kristal, crois moi, il vaut mieux que tu ne rentre pas.Je me doute que venant de moi cela te mettra en colère, mais cela vaut mieux.

Il ne m'a pas parlé...
J'étais juste là. Il était très en colère je pense, et sans doute déçu et blessé de ton départ. Laisse passer du temps, mais à mon avis pour vos relations futures, n'entre pas maintenant.

J'avais voulu me mettre devant la porte, mais cela ne ferait qu'agraver les choses. Mes yeux plongèrent dans les siens avec un air résolu.

Laisse le sortir de lui-même. Moi-même je suis sortie...

Rattrape- toi aux branches la tigresse, rien ne dit qu'elle va te croire. En plus... Allais-je lui dire que je restais ? Je préférais me taire. ceci dit si elle n'était pas bête elle verrait bien que je n'étais pas sur le point de partir.

Je me demandais aussi quels lien les unissait, mais je ne m'abaisserais pas à la lui demander.

Tu ne vas quand même pas me faire croire que pendant tout le temps que tu es restée à l'intérieur il ne t'a rien dit !

Kristal dévisageait la tigresse ; il y avait un je ne sais quoi qui était différent, pourquoi tant de précipitation à lui répondre Non.
Non à quoi d'ailleurs ? A rentrer dans la chambre ? Qu'est ce qui se passait à l'intérieur ?

Tu m'as l'air bien sur de toi, comment peut tu l'être ainsi d'ailleurs si vous n'avez fait que de vous regarder ?

Allez ça suffit, assez de mystère, pousse toi, je vais voir, ce n'est pas toi qui va m'en empêcher, je suis encore un peu chez moi ici et j'ai bien l'intention de voir par moi même s' il va bien.

Pour voir quoi ? Pour avoir la certitude que tu lui manques et que ton départ le blesse ? Joli spectacle en vérité !

Je connais mal Luun, c'est une évidence. Mais il n'y a pas que les mots pour s'exprimer. Ce matin deux fois tu as tenté de lui parler et il t'a repoussé non ? Ou il s'est éloigné. il me semble que tu ferais bien de ne pas insister plus.

Pas de bol pour toi,c'est une femme que tu hais qui te donne ce conseil. Peut-être que je ferais mieux de te dire : Oui vas-y entre ! Pour que tu sentes le pièges ou que tu fasses très exactement l'inverse de ce que je te dis.

C'est un animal qu'il y a là-dedans, un fauve. Qui tente d'exprimer sa douleur comme il peut.

Après un moment d'hésitation, je lui montrais un bras sur lequel figurait des traces rouges de morsures vraisemblablement.

A quoi cela te servira ? A te conforter dans l'idée que tu lui manques ou qu'il tenait à toi ? Mais à quoi cela lui servira à lui que tu lui fasses ça ?

Égoïste !

Kristal, tu as encore des choses à apprendre sur les hommes. Mai aussi je pense mais pas les même. Laisse-le avec sa douleur.

Je vais faire un tour en ville, j'ai des choses à régler tant que je suis à Port-Louis. Veux-tu m'accompagner ?

Tout en gardant la main sur la poignée de la porte, j'écoutais les paroles d'Anne sans rien dire. Il me fallait admettre qu'elle avait raison.

"A quoi cela te servira" A rien, sauf à me faire encore du mal et lui faire du mal.

"Laisse-le avec sa douleur" savait il au moins combien j'avait souffert moi aussi à une certaine période et cela à cause de lui. Même Gahériet ne le savait pas, personne ...mis à part ALex.

Lasse et résignée, j'acceptai la proposition d'Anne.

Pas trop peur de t'afficher avec une pirate ?

L'idée de partir en ville avec Kristal ne m'enchantait guère mas j'allais faire avec. Je vérifiais une dernière fois la présence de ma Destinée à se place, histoire de ne pas faire deux dois la même erreur.

Allons-y !

J'ai une épée à restituée cela fait un moment qu'elle m'encombre, et des achats à faire en ville; Bandage et autre. Pour le rhum de la Confrérie il me faudra faire sans.

Je n'accordais pas un regard à Kristal et je descendais les escaliers.

J'attrapais le bras d'Anne

Attend deux secondes

Je ne suis pas née de la dernière pluie, tu m'invites à t'accompagner dans Port Louis simplement pour m'éloigner de Luun. Alors oui ...je vais le faire pour lui, au risque qu'on me prenne pour une folle ou une aspirante.

Tu avoueras quand même que ton idée est assez saugrenu, on a du mal à se supporter et nous voilà parties faire nos petites affaires toutes les deux.

Mais ne t'inquiète pas, je ne t'imposerai pas ma présence bien longtemps, j'ai hâte de retrouver Gahériet, j'en profiterai donc pour rejoindre le bâtiment du Lys.

J'avais du mal à imaginer la scène ...Anne et moi...se baladant dans les ruelles de Port Louis, comme deux vieilles copines. A vrai dire, je me rendais compte à l'instant que ce qui nous rapprochait mais nous opposait aussi à chaque fois, c'était un homme. Gahériet, puis Luun...
Nous avons des caractères opposés, c'est une certitude mais au risque de te décevoir ma chère Anne, nous avons aussi des points en commun.

Tiens elle faisait des progrès l'ex louve.

J'ai effectivement à faire en ville. Je n'ai pas besoin de toi de toute façon, j'ai arpenté souvent Port-Louis. C'est sur que je le fais plus souvent la nuit que le jour. Meurtre ou pillage. Là la passion n'est pas et cela va manquer d'exotisme. Mais je ferais avec.

Une sourire carnassier remontait sur mes lèvres pour lui rappeler que le pavés de port-Louis avait souvent été aspergé du sang des corsaires Français qui tombait sous ma lame.

La tigresse était "domptée" dans l'antre des loups mais ce n'était que provisoire.

Je descendis donc l'escalier rapidement pour me retrouver dans la salle commune, espérant qu'elle ne tenterait pas de forcer la porte de Luun.

La raison l'emporta, je décidais de suivre Anne. Jetant un dernier regard vers la porte de la chambre de Lunn, je dit à voix basse
A très bientôt

Puis, sans me retourner, je descendis rapidement rejoindre la tigresse, je ne voulais surtout pas la faire attendre au risque de la mettre en colère...
Elle ne savait pas à quoi elle s'attendait en m'ayant invitée, la douce Kristal pouvait se réveller être un joli boulet quand elle en avait envie. Et là, l'occasion était trop belle.

Nyaria et Skuleth dans la pièce commune passionnés par la cartographie et la botanique, j'aurais presque aimé les rejoindre le temps de cette trève. Mais j'ai dis que je sortais et je vais le faire.

La première chose est de me rendre au palais du gouverneur, j'ai cette épée qui traîne dans mon sac depuis un moment, il parait qu'il y a une récompense à la clé.

Je sors vous....

Quelle idiote ! A la Concfrérie certes j'aurais annoncé que j'allais en ville si certains avaienent besoin de quelques chose. Quoi que Salas fasse bien mieux se travaille que moi.

Ils sont déjà sur Port-Louis eux, et puis... c'est quo cette familiarité ?

Je ne sais pas si Kristal me suit, mais j'ouvre la porte, prend une grandse inspiration et je pars me mler à la foules des corsaires qui circulent dans la rue.

Arrivée au bas des escaliers, j'eu juste le temps de voir la porte se refermer. Je n'avais pas l'intention de la laisser s'échapper aussi vite et me mit à courir pour la rattraper.

Une fois dehors, elle avait déjà disparue dans le flot des passants. Mais en l'espace de quelques secondes, je reconnus son bandeau noir. Je me mis alors à faire de grands gestes à son intention et à crier haut et fort, histoire de bien se faire remarquer :

Anne !!!!!!!! Je suis là !!!!
Jouant des coudes pour me faire un passage, j'arrivai enfin à sa hauteur avec une telle rapidité qu'elle n'eut le temps de réagir. Je l'attrapai par la taille et lui dit avec mon plus beau sourire :
Tu as eu une super idée de m'inviter, cet air me fait le plus grand bien.

Tout en sachant très bien qu'elle allait mal réagir, je pris un malin plaisir à lui prendre la main et à lui dire tout en l'entrainant :

On commence par où ?

Je sens que j'allais déguster avec elle qu'est ce qui m'a pris ?

Allons, si cette louve pense avec le dernier mot avec la tigresse on va bien rire.

Je ne tente pas de lui faire lâcher prise, libre à elle de subir les regards de ces corsaires autour. A malin, malin et demi. Qu s'affiche avec une pirate ?

Je dois me rendre au palais du gouverneur. J'ai une épée qui m'encombre, tant qu'il y a une récompense à la clé cela me convient.

Je m'attendai à tout sauf à cette réaction. J'avais l'air maligne maintenant ! Il me fallait trouver un subterfuge afin de reprendre ma liberté et surtout ma fierté.

Mine de rien je regardais autour de moi afin de trouver mon issue de secours et là, je vis une échoppe de tissus fraichement arrivés du continent. Je l'entrainai vers l'étalle et tout en lui montrant les différentes textures, je lui lacha la main discrétement.

Tu sais que tu devrais essayer une autre couleur que le noir, je suis sure que tu serais sublime si tu rajoutais une touche de couleur. Et puis ta garde robe, elle est d'un triste !!! Tu veux qu'on fasse une petite séance d'essayage ?
Moi j'adore tout ce qui est fringue même si sur cette île nous n'avons pas beaucoup l'occasion de ressembler à de vraies femmes. Moi je le fais dès que je peux, robes, chemisiers, sous vêtements, pour mon plaisir mais aussi pour celui de Gahériet.

Je décidais de l'achever avec une discution autour des parfums, des cosmétiques, des bijoux, enfin bref tout ce qu'elle devait détester. Je pensais que là enfin, elle en aurait assez et que je pourrais rentrer tranquillement chez moi. J'avais bien sur d'autres sujets bien plus passionnant pour elle mais étant donné qu'elle m'avait toujours considéré comme une idiote, pourquoi la décevoir ?

Kristal m'entraîna vers une échoppe couverte d'étoffes. C'est reparti pour le cliché de la parfaite petite femme d'intérieur, aujourd'hui les atours. Je me demande si elle le fait exprès ou si elle est encore pire que ce que je croyais.

Gageons que le bras de fer se poursuit, je ne veux pas être en reste !

Sourire forcé de rigueur, je l'écoute me parler de tout ceci et je fini par en déduite, qu'elle n'a strictement aucune idée de ce qu'est la vie des pirates.

Je joue le jeu tâtant les étoffes. Cela devrait l'étonner, pour elle je devrais fuir à toute jambes en sens inverse.

Attrapant un tissu zébré aux couleur criardes je le lui tends.

Tiens celui-ci il serait parfait pour toi, les rayures amincissent en plus, c'est connu.

Mais je vais me lasser assez vite de ce petit jeu.

Je ne sais pas trop ce que tu t'imagines au sujet des pirates, mais il faut que je poursuive ton éducation ma belle !


Ces vêtements que tu vois sont amples pour différentes raisons. Trop ajustés, à mon avis tous les hommes présents ici me sauteraient dessus et là je n'ai vraiment pas le temps.

Je hausse les épaules.

Tu n'as jamais du assister à un combat naval. Sais-tu les dégâts que peuvent causer des boulets de canons ? Abattre les voile, créer des voies d'eau quand ils arrivent trop près de la ligne de flottaison, mais aussi briser le bois comme fétus de pailles et propulser en l'air des milliers de morceaux de bois de fer.... Et ces vêtement amples dont je me nippe selon toi, son une protection contre ces petits projectiles. C'est une habitude que j'ai conservé de la mer.

Tu n'as jamais du assister à un bal sur Liberty, je n'en manque aucun, ayant toujours un cavalier pour m'inviter quelques soit la nation où il se déroule

Regarde ceci.

Je fouille mon sac à la recherche souvenir :

Le prix du couple du bal de New Kingston.

Dans les prises que nous faisons, ne crois pas que les vêtements sont laissés pour compte, bien au contraire. Nous conservons les plus beaux. Celui qui est le plus connu pour cela c'est Jack Rackam surnommé Calicot Jack, il est toujours d'une élégance rare, avec une préférence pour le calicot justement. Peut-être que moi je préfère le soie sauvage !

Je lui montre les dents un instant.

Quand elle comprit que le combat sur les étoffes ne la mènerait à rien, elle changea son tromblon d'épaule.

Nous étions partis dans les parfums, bijoux et autre franfreluches.

J'admirais une collier d'emeraude que je laissais retomber avec une petite mine d'insatisfaction.

Mes bijoux préférés sont ceux de familles....

Regardant le prix une bague d'aigue marine je poursuivis :

Pourquoi payer pour tout ceci quand on peut les voler ? Et c'est bien plus amusant de partir à l'assaut d'un navire, en plus on a toujours la surprise de ne pas savoir ce que l'on y trouvera. Et tout se paie au prix du sang !

Le marchand qui me sureillait de près eut un frisson et il reprit la bague assez vivement. Moi je commençais juste à m'amuser.

Tu as du en avoir du mal à rassembler toutes tes affaires chez les loups. tu dois en avoir des choses. Si cela se trouve ta penderie et ton, comment on dit déjà ... Ah, ta coiffeuse doivent d'être mieux garnies que n'importe quelle chambre du bordel de la Fleur bleue. Félicitation, tu as raison de chercher à mettre toutes les chances de ton côté. Quand on ne sait pas retenir un homme on fait ce que l'on peut.

Je la détaillais longuement de bas en haut.

Et puis quoi de plus naturel que d'user d'artifices quand la natue n'a pas été assez généreuse, voir même carrement ingrate.

Je ne sais pas retenir un homme ? c'est toi qui ose me dire ça ? dis je en rigolant.
Excuse moi, mais question relation longue durée, je suis mieux placée que toi pour savoir ce qu'il en est ! Depuis que je suis arrivée sur cette île, je n'ai eu que deux relations dont la dernière que tu connais très bien. Gahériet me comble entièrement depuis maintenant une année et c'est réciproque, personne me fera penser le contraire, même toi.

Et toi qu'est ce que tu as ? Des aventures d'un soir ? Super ! C'est le plaisir de la chair qui intéressent les hommes que tu rencontres, et rien d'autre, remarque tu t'en satisfais amplement. Et en parlant de la Fleur Bleue, les portes te seront grandes ouvertes.

Relations longues dans certaines cas. Mais pas exclusives. C'est là la différence.

Je jette un œil au bâtiment de la Fleur Bleue qui se trouve derrière nous.

Celles-ci se font payer. Elles vendent leur charmes et sont à la merci du premier lubrique argenté qui passe. Pour une passe justement.

Moi je les choisi, j'en garde et j'en jette et si certains refusent, peut importe j'aime la traque longue et difficile, le plaisir n'en est que plus grand au moment de la victoire.

J'allais encore ajouter quelque chose lorsque mon regard fut attiré, par un oiseleur.

sur sa main ganté et son avant bras tout aussi caparaçonné se dressait
un oiseau, faucon semble t'il. Les serres bien agrippés sur le cuir, le
port de tête noble et le bec saillant.

Je m'approchais de lui fascinée.

C'est un faucon caracara madame, il vient des Amérique où je l'ai
capturé moi-même. Il a souffert du voyage en bateau et j'ai peu ne
tienne jamais jusqu'en Europe, je le vends un bon prix.

J'avais eu envie de caresser son plumage, mais le bec acéré m'en dissuada.

il n'est pas comme les autres faucons celui-ci madame. il vole, fond en
piquet sur ses proies, mais il peut aussi marcher et presque courir
pour traquer ces proies au sol, il n'hésite pas à piller les nids tuant
les oisillons et mangeant leur œufs, il n'a aucun scrupule.

Portant une main à sa bouche il me dit comme une confidence :

Entre nous madame, c'est oiseau, c'est un "pirate"

N'avait-il pas vu mon bandeau noir ? N'en connaissait-il pas la signification sur Liberty ? A moins que malin il tente de me vendre cet
oiseau quelqu'un soit les arguments ?

L'homme se mépris sur
mon étonnement, il fit alors faire un démonstration par l'oiseau.
Celui-ci s'éleva dans les air. L'oiseleur sorti une souris de sa poche,
l'oiseau s'en empara, il resta au sol manger. Puis quand son propriétaire tapa du pied au sol, l'oiseau couru à lui. L'homme se
pencha et loiseau remonta docilement sur son poing.

il quêta mon approbation.

Combien ?
- C'est une bête magnifique !

Nous
entrions en phase de marchandage, j'en faisais très peu sur Liberty,
mais l'habitude m'en était venue à Nassau et et sur toute les îles où j'accostais pour faire notre ravitaillement; Tout se négociait durant
des heures, le pain, l'eau les fruits, la viandes sur pied et la viande
salée.

Quand l'oiseau fut à moi, il me demanda comment s'appelait son nouveau propriétaire :

Anne Providence
- Curieux nom pour une Espagnole
- Je ne suis ni espagnols ni française, je suis sœur de la côté, une pirate, comme cet oiseau.

Il
roula des yeux étonnés, il n'avait pas imaginé que je fus pirate
moi-même. Je le payais et suivit avec attention ses conseils pour me
faire obéir du rapace. il me faudrait aussi lui trouver un nom.

J'avais oublié Kristal.