Un matin comme tous les autres.. enfin peut être pas.

La main de Luun sur mon dos me fis frissonner. Mais il avait été trop rapide pour que je tente la moindre chatouille en retour.

Alex et Kristal étaient bien silencieuses. Etait-ce encore ma faute ? Cela n'était pas impossible. Difficile pour la tigresse de se fondre dans la meute. De toute façon ce n'était pas ce que je cherchais.

Et qu'est ce que je cherchais d'ailleurs ?

Nyaria ne m'a pas répondu.

Il faudrait bien que quelqu'un fasse un effort pour lancer une conversation. Ma seule préoccupation n'avait jamais tournée qu'autour de la Confrérie et ce sujet serait bien mal venu ici même.

Tant par le fait d'être en présence de corsaires qui la combattaient que du fait de mon départ de celle-ci. Blessure encore fraîche qui saignait abondamment.

"Soigne toi te dis-je"

Je crois que j'aimais cette douleur elle détournait mon attention du reste.

Qui veut quelques fruits pressés ?
- Si tu me jure qu'il n'y a pas de fraises dedans cela peut m'intéresser.

Bingo, une allusion à la Confrérie.... Des nuages gris passent dans mes pensés et dans mes yeux.

Cette main sur son dos...ne faisait qu'amplifier la nervosité que Kristal ressentait. Elle fut soulagée quand Luun se leva pour servir du jus de fruit.

Allez, lance toi, se dit elle, c'est le moment.

Kristal prit une profonde inspiration et se leva face à la table.

Luun, Alex, et Nyaria, pouvez vous m'accorder votre attention. Anne, désolée, ce que je vais dire ne te concerne pas, mais tu peux tout à fait rester, ça ne me gêne en rien.

Voilà, j'aurais souhaité que l'ensemble des loups soient présents mais tant pis, il est temps pour moi de vous annoncer que...je vais quitter la guilde.
Prononcer ces mots, que vous me croyez ou pas, me font réellement mal mais je me dois d'être honnête avec vous.
Ce choix je l'ai murement réfléchi, la guilde ne me permet plus de m'épanouir comme je le voudrais, j'ai constaté que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre, à découvrir, à tester mais pas en restant ici.
Ne vous inquitez pas, je ne serais pas bien loin, juste à côté même, les bâtiments du Lys m'attendent. Ils sont prêts à m'acceuillir au sein de leur famille et à m'offrir ce que à quoi j'aspire. Ne leur en voulez pas, n'en voulez pas à Gahériet, ils ne sont en rien responsable.

Vous resterez à jamais mes frères et soeurs de meute, le sang de la louve coulera toujours dans mes veines alors,

Alex ne pleure pas
Luun ne te mets pas en colère,
Nyaria ne soit pas triste,
et Anne...ne rigole pas.

Epuisée, elle se laissa retomber sur sa chaise. Le silence enveloppa la pièce. Elle redoutait maintenant les réactions de chacun mais elle se sentait prête à y faire face, ressentant enfin, le soulagement qu'elle attendait depuis si longtemps.

"et Anne...ne rigole pas".

Pourquoi aurais-je rigolé ?

Quand elle annonça son intention de quitter les loups, mon sang ne fit qu'un tour. Savait-elle à quoi s'attendre en quittant sa guilde et son "foyer" ?

Mais quand elle parla du Lys, alors je me rappelais que nous n'étions pas dans la même situation toutes les deux. Elle avait Gahériet.

Cependant je n'avais rien à dire. Et surtout pas la première et malgré tout, cela me gênait d'avoir assisté à cela. Tout comme cela aggravait encore une certaine plaie béante dans ma poitrine.

Non Kristal, je n'avais nullement envie de rire.

Le bruit du pichet était la seul chose que l'on pouvait entendre. A priori c'était une surprise pour tout le monde. L'expression de Luun était curieuses et ces nouvelles cicatrices n'en ressortaient que plus.

Forcement quand on a un cœur on souffre de ces choses là.

J'avais encore en main le verre de jus de fruits qu'il venait de me servir. Luun debout entre nous deux tentait de se contrôler. Je n'était décidément pas à ma place. Encore une fois la tigresse allait se carapater à l'improviste.

J'avalais mon verre et me levais.

Je murmuras à Luun, je crois que je vais vous laissez en famille. Ma main esquissa un geste vers la sienne mais je me retins.

Du regard je cherchais où aller pour les laisser s'expliquer. Impossible de partir sans mes armes de toute façon.

Quand elle vit Kristal se lever, elle sentit à l'expression de son visage que quelque chose allait se passer. Elle l'écouta attentivement.
L'annonce la surprit, mais elle n'en laissa paraitre que peu de chose. Son regard dériva quelque peu sur la table, perdu quelques instants dans ses réflexions propres. Elle ne connaissait pas réellement Kristal, mais elle faisait partie de sa famille, comme tous les autres loups.
Elle ne resterait pas muette face à cette annonce, mais ce n'était pas à elle de parler en premier. Elle leva les yeux pour voir les expressions des autres loups, et ce fut probablement l'attitude de Luun qui la bouleversa le plus.
Kristal, bien que visiblement mal à l'aise d'aborder le sujet, ressentait malgré tout le poids de la libération, celui de révéler ce qui lui pesait de garder secret, bien qu'elle savait d'avance que cela couterait énormément à tous. Mais elle le savait, elle avait elle-même du prendre ce genre de décision auparavant. Au moins, Kristal n'avait pas du fuir pour le dire.
Anne n'était vraiment pas à son aise non plus. Il est clair qu'à sa place, Nyaria n'aimerait pas se retrouver ici à ce moment là.
Elle commençait à regarder vers Alex lorsque la cruche éclata au sol, détournant son attention. Décidément, personne ne semblait vouloir mette fin à cette ambiance pesante, palpable d'incertitude, de tristesse et de regrets.

- Anne, si tu le souhaites, Marc peut te montrer où tes affaires ont été rangées, tu pourras ainsi te préparer à ton aise.

Elle parlait doucement, un sourire bienveillant accompagnant ses paroles. Elle lui offrait une porte de sortie, à elle de voir si elle désirait la prendre.
Puis elle poursuivit, sur une voix tout aussi calme et sans aucun reproche ni tristesse. Elle parlait à voix relativement basse, mais le silence qui régnait en dehors des crépitements du feu la rendait presque pénétrante.

- Kristal, je ne te connais que peu, et je ne suis pas sure que ce soit réellement à moi de parler en premier, mais je le ferais malgré tout.
Je ne connais pas les raisons de ce départ, et à vrai dire, ne désire pas particulièrement les connaitre. Le temps m'a appris que nous avions tous nos rêves et nos désirs. Que ceux-ci font parti de nous, et même, sont nous. Nous pouvons essayer des les dévier, de les taire, de les cacher, ou d'autres peuvent essayer de nous les refuser. Mais dans ce cas, nous perdons peu à peu ce que nous sommes, nous nous dénaturons, nous fanons... ce n'est point une vie.
Si tu as pris cette décision, c'est que tu avais tes raisons. Et d'autant plus en sachant à quel point tu tiens à nous. Tu prends le risque de nous perdre en faisant cela, c'est que tu as murement réfléchit à la question.
Oui je suis triste, mais j'aurais été d'autant plus triste si jour après jour je t'avais vu péricliter parce que tu n'aurais pu prendre cette lourde décision. Sache que pour ma part, tu resteras toujours une soeur pour moi. Et je pense pouvoir dire qu'aussi dure sera la séparation, ce sera la même chose pour chacun d'entre nous. Une meute est une famille, mais un loup est aussi un être solitaire parfois. Je te respecte, je respecte aussi ton choix.
Et puis... ce n'est pas comme si tu quittais l'ile ou la France, ou que tu nous reniais, comme tu l'as dit, tu ne partiras pas si loin que cela.

Elle sourit et lui fit un clin d'œil.

Luun se releva, et se retourna. Lentement. Il était toujours aussi tendu, les bras le long du corps, légèrement coudés. Il avait écouté Nyaria parler et n'avait toujours rien à dire. Il fixait Kristal, de ses yeux d'or, aux pupilles flamboyantes. Petit à petit une étrange odeur de brûlé monta dans la pièce. De la fumée finit par monter de sa main droite.

J'espère que tu y seras plus heureuse.

C'est tout ce qu'il réussit à dire. Et encore, les mots furent comme du verre brisé, la voix cassée, gutturale. Presque sourde. Il fit demi-tour et se dirigea vers une autre porte dans le salon, donnant sur le sous-sol. Derrière lui, ayant ouvert sa main, une braise devenue noire tomba sur les larges lattes de parquet.

J’avais tant redoutée ce moment mon visage était de marbre, je sursautais au bruit du pichet que lunn déposa violemment sur la table.
Je vis Anne ce lever et d’un geste amicale je la retiens
-non reste
Nyaria qui fut surprise de l’annonce de krsital
lunn était partir sans que je puisse lui dire quoi que se soi
Puis je regardais mon amie, ma sœur, j’eu l’impression d’entendre une voix lointaine dires ces mots
Alors tu es vraiment décidé à partir nos conversations ne change pas ta décision
Je voulais dire plein de chose mais aucun mots ne pouvais sortir tellement ma gorge était serrée
Avait elle oubliée nos premiers pas sur cette île, les rencontres, nos fous rires, notre venue chez les loups,
Nous avions été toujours ensembles
Envie de crier, hurler tellement j’avais mal de son départ

Avec l'effet de surprise de Kristal c'était le monde à l'envers. Alex qui me disait de rester.

J'eus un œil vers la direction que prenait Luun. Que faire ? Mieux valait sans doute le laisser seul s'il le désirait et puis j'étais une étrangère.

Ainsi Kristal y avait déjà réfléchit et en avait parlé à Alex. Luun, Alex et Nyaria avaient parlé, je pouvais donc le faire à mon tour. A moins que Marc ne sorte de sa cuisine pour exposé lui aussi son mécontentement.

Kristal permets tu que je parle aussi ? je suppose puisque tu ne m'a pas prié de sortir. Je pense que tu saisi l'ampleur de la décision que tu prends. Je ne t'ai pas vu beaucoup ici même, mais je suis certaine que tu es une membre de le meute et que ta place sera bien différente de celle que tu va tenter de te faire au Lys.

Je connais les lyssois, intimement même parfois...

J'affichais un rapide sourire carnassier, mais l'heure n'était pas à la plaisanterie.

Il y Gahériet certes et le jeune Lagardère, je ne suis pas sure que tu te fondes au milieu du restant du Lys et je vais même te dire que être de guilde différente n'a jamais empêché une idylle. Vous seriez de factions opposées encore....

Tu peux t'assoir sur ce que je viens de te dire mais c'est sincère.

Dis toi aussi que c'est une personne qui a quitté la propre guilde et sa famille qui te dis cela.

Ayant fini de dire ce qu'elle avait à dire, elle regarda le reste de la tablée, une expression toujours calme et sereine même si une pointe de tristesse pouvait se lire sur ses traits.
Même lorsque l'odeur de chaire brulée parvint à ses narines, elle ne sembla pas tiquer. Cependant, voyant Luun s'éloigner vers la porte et personne pour le retenir, elle se leva, restant simplement debout devant sa place.

- Luun, reste... Tu ne dois pas partir maintenant... C'est maintenant que tu dois parler... Ne te renferme pas.... s'il te plait...

Sa voix se faisait presque suppliante, ainsi que son regard qu'il ne pouvait pour le moment voir.

Luun se figea quand Nyaria éleva la voix. Il était à la limite entre les parties cuisines et salon, non loin du tas de buches attendant à gauche de la cheminée de devenir une joyeuse flambée. Il était droit, campé solidement sur ses jambes, ses pieds nus ancrés dans le sol comme un roc. Ses mains se fermaient et se rouvraient. Et aucun mot ne sortait de sa bouche. Il l'avait ouverte pourtant. Puis refermé. Sèche. La langue pesante. Qu'aurait-il pu dire? Diable que pouvait-il dire?!

Un son sec, puis plusieurs petits légers. Luun venait d'abattre son poing contre le mur sous toute cette frustration et dégoût de soi. La pierre avait explosé à un endroit, libérant quelques tout petit fragments, avant de laisser place à un filet de sang glissant le long de la roche, passant dans les interstices, y ralentissant, mais descendant irrémédiablement en direction du sol. Un son plus mat, caché par le reste, aurait pu être entendu par les plus fines ouïes. Luun avait du se casser un os. Pourtant il ne broncha pas. Aucune réaction autre que ce coup de poing si rapide que le son arriva aux présents, avant le geste.

Il restait là, le bras à l'horizontale, le poing collé au mur, le visage baissé, les cheveux cascadant jusque sous son menton. Silencieux.

Kristal écouta le uns et les autres, le visage fermé.

Elle apprécia les paroles de Nyaria qui avait décrit ce qu'elle ressentait,...une fleur qui se fane au jour le jour...voilà ce qu'elle était devenue. Elle avait essayé de le cacher aux yeux de tous. Mais il arrive un moment où c'est trop lourd et qu'une décision s'impose.
Devant la réaction de ceux ici présent, elle se sentait mal à l'aise, il fallait le reconnaitre, faire du mal à ceux qu'elle aime, n'était pas dans ses habitudes.
Alors devez t'elle privilégier le bonheur de quelques personnes de la meute en restant près d'eux au risque de se perdre ?

Elle leva son visage et s'adressa à Anne
Tu sais, cela fait presque bientôt un an que je suis avec Gahériet et si j'avais voulu être plus proche de lui, j'aurais fait ma demande bien plus tôt. Même si par moment le fait d'être éloignée de lui m'a fait souffrir, ce n'est pas pour autant que j'ai quitté les loups.

En ce qui concerne les Lyssois, c'est vrai que je les connais peu et appréhende le fait de les rejoindre mais je leur fait confiance, l'avenir me dira si j'ai eu raison ou pas.

Elle regarda son amie Alex, incapable de lui dire un mot. Son visage reflettait une grande tristesse mais pas de colère.
Et Luun qui lui souhaitait simplement d'être heureuse ... pourquoi refoulait t'il toujours ses sentiments au lieu de les exprimer ? peut être que s'était préférable au final.

Elle se sentait bien seule face à eux, et encore la meute n'était pas au complet. Il se pouvait bien qu'une fois partie, elle ne puisse plus remettre les pieds ici. Elle chassa cette pensée de sa tête, n'osant imaginer la vie sur LIberty sans eux.

Gahériet marchait en direction du bâtiment des loups. Les rues de Port Louis étaient peu encombré malgré la ferveur habituelle. Faut dire la période hivernale même dans les Antilles marque une légère baisse des activités économique.

Le batiment n'était plus loin, pendant tout le long du trajet Gahériet n'avait pas arrêté de penser aux discussions qu'il avait eu avec Kristal. Cette période de doute n'avait pas été facile pour cette dernière, son affection avec les loups était sincère, mais pourtant malgré tout elle ressentait un manque.
Au fil des discussions Kristal avait fini par identifier ce manque, ce besoin de changement et au final elle en était venu à lui parler d'intégrer le LYS.
Il avait fallu un temps pour être sure de son choix, mais au final ça motivation n'avait pas faibli et par la même Gahériet avait découvert une facette de la femme de sa vie, qu'il n'avait encore jamais perçu. Une volonté farouche d'arriver à ses fins quand elle s'était fixé un but. La douce Kristal pouvait se montrer solide comme un roc quand il le fallait, et cette force avait été l'élément qui avait motivé Gahériet à lui permettre d'intégrer de le LYS.
Son choix était sure et motivé, il n'y en avait pas à douté. Sa demande d'intégration n'avait été qu'une formalité pour les membres du Lys, une bonne partie la connaissait déjà et il n'y avait aucun doute sur ses motivations envers le Roy et la protection de la colonie.
Maintenant allait se dérouler le moment le plus tendu, le plus dure : son départ des loups.
Elle lui avait dit qu'elle voulait en parler aujourd'hui, ce qui devait être fait au moment ou Gahériet avait ces réflexions.
Au détour du chemin il finit par voir la porte des loups.
Arrivée devant cette dernière, il prit un moment pour réfléchir et apréhender l'ambiance à l'intérieur, puis pris une bouffée d'air et ouvrit la porte.

L'entrée était déserte, il entendait des sons de voix provenant de la salle commune.
Il prit la direction de cette dernière et pénétra dans la pièce.

Il resta à l'entrée, l'ambiance était tendu, Gahériet comprit tout de suite que Krystal leur avait tout dit.
Après avoir fait le tour de la salle du regard, il prit la direction de Kristal, en passant près de Lunn il lui fit un signe de la tête en guise de salut tout en le regardant dans les yeux. Non avec un regard de défiance, mais plus de compréhension sincère.
Puis passa non loin d'une louve qu'il n'avait jamais eu le plaisir de croiser et lui dit un bonjour rapide, croisa le regard d'Alex triste, il n'eu pas envi d'intervenir ni dire quoi que ce soit pour Alex, ce n'était pas le moment.
La véritable surprise vient de la présence d'Anne.

- Ma parole Anne, à force de venir ici, de tigresse vous allez finir par devenir louve...

Puis d'un coup sans terminer sa phrase, il perçu la tristesse de Kristal, qu'il n'avait pas vu de l'entrée de la pièce.
Sans rien dire il s'approcha d'elle, et la pris dans ses bras en l'embrassant sur le front...

Entrée théâtrale de Gahériet. L'avait-il fait exprès je l'ignorais.

Il salua tout le monde.

- Ma parole Anne, à force de venir ici, de tigresse vous allez finir par devenir louve...
- Bonjour Gahériet, tu vois je doute d'arriver à me fondre dans la meute. Je sais que mes derniers exploits ne plaident pas trop en ma faveur côté piraterie.

Sous le ton moqueur que je cherchais à donner à ma réponse la douleur perçait, j'avais agressé des membre du bandeau noirs. Des flibustiers certes mais au yeux des corsaires la nuance devait être infime.

Luun restait seul près de la cheminée et muet.

Kristal parlait d'avenir, cette notion était assez vague pour moi, l'instant présent comptait, même s'il fallait calculer les étapes que mettrais un bateau à faire son trajet, calculer la nourriture nécessaire et les provisions d'eau douce cela restait le quotidien des jours qui suivraient.

J'avais quitté la Confrérie pour ma croisade solitaire et vengeresse et désormais je ne savais où aller ce que je devais faire.

Je désignais Kristal du menton.

Vous venez chercher votre nouvelle recrue ?

A l'arrivée de Gahériet, Nyaria le salua d'un signe de tête. Sans jamais avoir été présenté, elle l'avait déjà croisé quelques fois sur l'ile ou même lors d'une prise de tour il lui semblait. Son attitude envers Kristal et la reflexion d'Anne lui indiqua rapidement de qui il s'agissait.
Elle restait songeuse et se demandait si son arrivée était réellement une bonne chose, mais quoi qu'il en soit, il était là.

Elle vit Luun s'en aller, et le calquement de la porte résonna douloureusement en elle.
Elle regarda alors vers Kristal et dit doucement.

- Je pense que Luun sera le plus affecté de nous tous par ton départ... Même si c'est probablement celui qui en parlera le moins, tu devrais aller le voir.

Après plusieurs jours de marche dans la forêt, j'atteignis Port louis à la tombée de la nuit.

Les rues étaient sombre et peux éclairées, mais je savais repérer la taverne des loups grâce à l’étendard flottant à l’entrer.
Apres plusieurs vas et viens dans les ruelles, je du me résigner à la trouver.

-Quelque chose d’important à du arriver pour que Luun le mette en berne.

J’avais gardé un plan de la ville qu’Alex m’avait donné, et dire que j’ai besoins d’un plan de ma chère Alex pour me déplacer, c’est le monde à l’ envers.

J’ouvris la porte brusquement pressé de savoir ce qu’il se passait de si important, une guerre, un soulèvement des indigènes, …..

-Bonjour mes amis.

Pas une seule réponse, rapidement je compris que la situation était grave.
D’un regard rapide, je passais en revu chaque personne de la pièce avant de tomber sur mon ange en pleur.
Ma gorge se serra , je me précipitai vers elle pour la prendre dans mes bras.

Kristal sentit des bras l'entourer, ce ne pouvait être que lui, il avait osé faire le déplacement jusqu'à la taverne pour la soutenir dans ce moment si difficile. Ce n'était pas évident pour lui mais encore moins pour elle. Le voir ici serait surement difficile à supporter pour certains, Luun était déjà parti, à quand les autres...

Tout en fermant les yeux pour apprécier son baiser, elle entendt Nyaria lui conseiller d'aller parler à Luun. Elle regarda Gahériet et lui dit
Tu ne vois pas d'inconvénient à ce que j'aille lui parler ? c'est nécessaire, je ne pourrais pas partir sans qu'il me dise un mot.

Gahériet regarda Kristal droit dans les yeux, puis doucement lui laissa un baiser sur la bouche :"

Je t'attendrai dehors, je crois que tout va bien se passer et que tu as bien la situation en main.

Puis, il la lâcha et prit la direction de la sortie...

Rohel arriva dans Port-Louis après un mois passé à la belle étoile. Il était temps de rentrer, des décisions devaient être prises, des questions devaient trouver leurs réponses... La meute, il allait y avoir du changement.
Il se remémora ce que lui avait annoncé Kristal quelques jours auparavant et son estomac se noua.

"Beaucoup de changement oui..." soupira-t-il tout en marchant.

Soudain, il entendit des voix provenant de la rue de l'antre, non loin devant lui. Sans vraiment savoir pourquoi, il se mit à avancer discrètement, profitant des zones d'ombres pour se rapprocher.
Une fois un adéquat poste d'observation trouvé, il jeta un œil vers l'entrée et vit Gahériet et Anne discuter ensemble.

Il fronça un sourcil... Gahériet et Anne Providence entrain de discuter devant la maison des Loups d'Azur, dans Port-Louis.
Il se nettoya les yeux et regarda de nouveau. Oui, c'était bien cela.

Ne sachant vraiment quoi faire, il se blottit, complètement dissimulé, et attendit de voir la suite des évènements.

Faut croire que le changement avait commencé durant son absence...

Oui la c’était le monde à l’envers, Anne et moi nous étions d’accord, si la situation n’était pas aussi dramatique j’aurais éclate de rire

Luun était partir je n’osais aller vers lui, je sentait percevoir une certaine distance qu’il avait vers moi

Une colère montait en moi mais ne la laissait pas paraître je gardais cela en moi

Mais je ne pouvais pas imaginer ma vie sans elle au sein de la guilde, pourtant tout était dis
Nous étions peu nombre, où sont les autres
Le départ de ma sœurs les laissèrent ils indifférents
Je sais au moins ce qui m’attendra si je devais partir un jour de la guide, nous sommes vraiment peu de chose

La porte s’ouvrir et vis gahérit, il me regarda et je lui fut reconnaissante de ne rien dire pour le moment je n’aurais pas pu répondre

Pour la seconde fois la porte s’ouvrit
Mon visage s’éclaira en voyant will arriver, je me jetais dans ses bras, je n'avais plus que lui
mon amour plus rien ne me retient ici partons sillonner l’île
J’eu un dernier regard sachant qu’il me faudrait beaucoup de temps pour revenir dans ce lieu

Kristal réponda au baiser de Gahériet avant de prendre la direction de la cave. Malgré le bruit qu'elle entendait, elle descendit d'un pas assuré vers celui qui faisait parti de sa vie depuis plus de deux ans.
Dans la pénombre, elle le trouva recroquevillé sur lui même, au millieu d'un désordre incroyable.

Luun...Luun...répond moi dit elle doucement

Elle attendit en vain une réponse et décida de s'approcher. Elle s'agenouilla tout près de lui et prit son visage entre ses deux mains, le forçant à la regarder. Les yeux du loup plongérent dans les siens, le temps s'arrêta quelques instants, et ni l'un ni l'autre ne prononcèrent un mot.

A l'entrée de Will, Nyaria l'avait salué d'un signe de tête, sans un mot, un léger sourire lourd de pensées sur le visage.
Finalement Anne et Gaheriet s'étaient retirés, suivis de prêt par Alex et Will.
Elle avait regardé Kristal s'avancer vers le sous-sol, toujours assise à la table. Elle resta là sans bouger, songeuse, quelques instants. Ce sont finalement les bruits discrets de Marc qui la tirèrent de ses pensées. Il était non loin et commençait à ramasser les bris du pichet qui s'était brisé sous la main de Luun.
Elle se leva alors et commença à débarrasser la table laissée à l'abandon.

Au retour de la cuisine, en passant près du comptoir, elle vit la trace laissée par le poing de Luun contre le mur, et le filet de sang qui était parti à l'assaut de la pierre. Elle y posa le plat de sa main un instant et la retira, contemplant en silence le sillon rouge laissé sur sa peau, le regard absent.

Il lui fallut quelques minutes pour refaire surface et voulut repartir vers la cuisine pour prendre de quoi nettoyer le mur. Mais elle se retrouva face à face avec Marc qui était déjà équipé pour cela. Elle lui tendit simplement la main en disant.

- Laisse, je vais m'en occuper.

Haussant les épaules, il lui donna le linge humide et s'en retourna en cuisine où du travail l'attendait.
Nyaria s'occupa donc de nettoyer la pierre, puis se dirigea de nouveau vers la table où toutes ses affaires l'attendaient encore. Elle prit la grande besace qu'elle avait amené avec elle en début de matinée et la posa sur un banc à coté d'elle. Elle fouilla dans une sacoche non loin et prit un petit pot de grès et une pochette de cuir qu'elle laissa à porté de main sur un coin de la table.
Puis de la grande besace, elle sortit un premier gros pot qui semblait rempli de terre. Elle commença à planter les végétaux qui étaient encore pourvus de racines et qui attendaient patiemment sur la table.
Elle s'occupa ainsi de ses travaux en attendant que quelqu'un remonte des sous-sols.